La naissance et la mort des bébés

 

Résumé :

Il y a 100 ans, les mauvaises conditions de vie faisaient mourir beaucoup de jeunes enfants.

Auteurs :

Pierre Girard et Micheline Champoux

 

Le journal Le Trifluvien, 6 mai, 1891. Lugubre trouvaille : « Dimanche après-midi, une jeune fille a trouvé une boîte dans
le cimetière. Elle ouvrit cette boîte et y trouva le cadavre d'un enfant mort-né. »

À cette époque, la mort d'un enfant n'était pas un événement rare. De plus, beaucoup de parents étaient trop pauvres
pour payer un enterrement à leur bébé. Ils se dépêchaient alors d'aller le cacher dans le cimetière. En fait, un enfant sur
quatre mourait avant de savoir marcher.

Mais pourquoi y avait-il tant de bébés qui mouraient peu de temps avant ou après la naissance ? D'abord, beaucoup de
femmes étaient trop pauvres pour bien se nourrir. De plus, ces femmes travaillaient souvent au-dessus de leurs forces.
Leur corps ne pouvait donc pas apporter la nourriture nécessaire au bon développement du bébé à naître.

Lorsque le bébé ne mourait pas dans les heures ou les jours qui suivaient sa naissance, il n'était par rare qu'il soit
très malade. Quelquefois, les seins des mamans trop faibles ne produisaient pas assez de lait, ou leur lait n'était pas
assez nourrissant. Et dans ce temps-là, pas de lait en boîte, tel que l'Enfalac, le Similac ou autre lait maternisé, pour
remplacer le lait des mamans.

Souvent, les bébés attrapaient des maladies à cause de l'eau infectée de microbes. À ce moment là, les parents ne
connaissaient pas toujours les bons remèdes et beaucoup étaient trop pauvres pour payer le médecin. Aussi, une forte
fièvre ou une grave diarrhée pouvait tuer le bébé.

Il y avait moins d'enfants qui mouraient jeunes à la campagne qu'à la ville. Les fermiers avaient une meilleure nourriture
et l'eau était moins contaminée. Les enfants de la campagne avaient donc plus de chances de grandir en santé. Un nouvel
enfant était habituellement accueilli avec joie par toute la famille.

Toutefois, les frères et sœurs ne devaient pas savoir comment était né le nouveau bébé. Alors quelques heures avant
que la mère donne naissance au bébé, le père amenait tous ses enfants chez sa voisine.

Après la naissance, le père retournait les chercher en leur annonçant qu'il y avait un nouveau bébé à la maison. Pour
expliquer d'où venait le bébé, le père ajoutait simplement : « Ce sont les sauvages qui l'ont apporté. »

 

 

 

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