Ludger Duvernay, un patriote

 

Résumé

Ludger Duvernay fut un grand patriote. Le texte retrace les grands moments de la vie et de l'œuvre de l'un des hommes
qui marqua le Québec du siècle passé.

Référence

MONIÈRE, Denis, Ludger Duvernay, Montréal, Québec-Amérique, 1987.

Auteur

Sylvain Beaudoin (texte adapté par Micheline Champoux)

 

Ludger Duvernay est un grand patriote qui vécu au 19e siècle. Il naquit à Verchères en 1799 et mourut en 1852. Il mena
trois carrières de front : il fut journaliste, politicien et éditeur. Mais on le connaît surtout comme fondateur de la société
Saint-Jean-Baptiste. Il est aussi admiré dans sa lutte pour la liberté de la presse : le droit de dire toute la vérité dans un journal.

Sa passion pour le journalisme, Duvernay la doit à Louis Labadie. À cette époque, il n'existait aucune école pour apprendre
le métier de journaliste. Les jeunes devaient se faire embaucher comme apprenti dans un atelier. C'est ce qu'il a fait.

À 14 ans, Duvernay commence à travailler à l'imprimerie du journal Le Spectator. Là, il apprend comment devenir typographe,
c'est-à-dire comment placer correctement sur de grandes plaques de métal toutes les lettres nécessaires pour imprimer
une page de journal.

En 1917, à l'âge de 18 ans, il publie le premier journal de Trois-Rivières : La Gazette de Trois-Rivières. À partir de 1920,
il édite un second périodique. Ce journal, appelé L'ami de la religion et du roi est dirigé par le curé Rimbault de Nicolet.
Il fondera finalement un troisième journal : L'argus, un journal d'élection.

Duvernay poursuit sa carrière de journaliste-éditeur à Trois-Rivières jusqu'en 1827. Cette année-là, il achète La Minerve,
un journal de Montréal. Sous sa direction, ce journal deviendra la voix des patriotes. Les gens qui ne sont pas
contents du gouvernement écrivent dans son journal.

À cette époque, le gouvernement n'accepte pas que ses décisions soient critiquées par un journal. Duvernay est donc
mis en prison à cause de ses idées politiques. Avec les patriotes, il réclamait plus de liberté et plus de démocratie.

En 1834, il fonde une société pour la promotion de la Fête nationale. Elle s'appelle alors la Société « Aide-toi, le ciel
t'aidera ». Cette société ne durera que quatre mois.

Comme éditeur, Duvernay publia, entre autre, L'Almanach. Ce livre, publié une fois l'an, était distribué à ses débuts dans
les régions de Trois-Rivières et de Montréal. On sait qu'il fut très longtemps populaire. C'était, mis à part les livres de piété,
un des rares livres que pouvaient acquérir les gens du pays.

Il participe à la rébellion de 1837, révolte armée des Canadiens français pour obtenir l'indépendance. En tant que
rebelle, il est condamné à la peine de mort et, pour y échapper, il doit s'exiler aux Etats-Unis.

Il revient d'exil en 1842. En 1843, il fonde une novelle organisation, connue de nos jours sous le nom de Société Saint-
Jean-Baptiste. Les objectifs de cette société étaient, et sont toujours, la promotion de la Fête nationale et l'essor
de la culture québécoise.

Avec les années, les Sociétés Saint-Jean-Baptiste se sont multipliées au Québec. On les retrouve maintenant presque
dans toutes les régions sous le nom de Société Saint-Jean-Baptiste ou de Mouvement national des Québécois. Elles sont
actives dans le domaine de la promotion d'un français de qualité.

Ludger Duvernay est un patriote qui mérite d'être connu de tous les Québécois. Tu peux voir dans le parc Champlain de
Trois-Rivières une plaque à sa mémoire. Tu peux aussi examiner des exemplaires de ses journaux publiés à
Trois-Rivières à la bibliothèque de l'université du Québec à Trois-Rivières. Cela te donnera une idée de son époque et
de ses luttes.

 

 

 

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