Les logis d'autrefois

 

Résumé :

En 1900, les logements des travailleurs sont inconfortables. Souvent ils manquent de tout, même de fenêtres.

Référence :

BLAIS, Alain, Maurice CARRIER, Pierre GIRARD et Jeanne MORIN, Trois-Rivières au fil du temps.

Auteur :

Pierre Girard

(texte adapté par Micheline Champoux)

 

Aujourd'hui, toutes les pièces des maisons ont de grandes fenêtres pour laisser entrer la lumière. Cependant, il n'en a
pas toujours été ainsi. Autrefois, la vitre était rare et coûteuse. Les doubles fenêtres n'existaient pas et le froid
pénétrait dans les maisons par les fenêtres. Aussi, on construisait les maisons avec de très petites fenêtres et encore,
on n'en mettait pas dans toutes les pièces.

Dans beaucoup de familles, les garçons et les filles couchaient tous dans la même chambre, une sorte de dortoir où il
n'y avait qu'une seule fenêtre. Cette chambre était située au deuxième étage de la maison et on y montait grâce à un
vieil escalier de bois franc ou grâce à une échelle. Chaque lit était occupé par 2 ou 3 enfants. Un rideau séparait parfois
les garçons et les filles.

Au centre, on retrouvait un pot de chambre que l'on s'empressait d'aller vider à chaque matin. Il n'y avait pas de salle
de bain. Le samedi soir, on baignait les petits dans une cuve les uns après les autres. Les plus grands attendaient que
les petits soient endormis pour pouvoir se laver sans être vus par tout le monde.

Entre 1880 et 1920, on commence à construire des manufactures dans les villes. Les gens de la campagne arrivent
alors en grand nombre pour travailler dans ces usines. À ce moment-là, on n'a pas assez de logements pour louer
aux nouveaux arrivants. Les propriétaires se mettent alors à faire des chambres dans les greniers, dans les hangars et
même dans les poulaillers.

Quand les gens de la campagne arrivent en ville pour travailler, on les loge dans ces appartements. Comme tu peux
l'imaginer, vivre dans de telles conditions n'est pas très agréable. Les gens vivent les uns sur les autres et les logements
sont très sombres. Aussi, dès qu'ils réussissent à se trouver un bon emploi et à gagner un meilleur salaire, les gens se
dépêchent de se trouver une vraie maison.

Mais une maison, en ville, c'est un rêve qui coûte très cher. Les travailleurs d'usine ne gagnent pas un gros salaire. Ils
n'ont donc pas assez d'argent pour se payer un tel luxe. Alors on se regroupe deux ou trois familles pour se payer un
logement décent : une famille par chambre. On se fait à manger sur le même poêle, dans la même cuisine et tout le monde
mange à la même table.

Évidemment, les gens ne s'entendent pas toujours bien. Certains détestent cette vie ; ils n'aiment pas dormir à côté de
leurs enfants et souffrent de cette promiscuité. Ils déménagent donc souvent. Ils mettent alors les meubles, le linge et
les enfants dans une charrette et partent vers leur nouvelle habitation.

Finalement, ils se retrouvent toujours avec les mêmes problèmes. La maison est trop vieille ou mal construite. Il y a trop
de monde, pas assez d'intimité. On étouffe parce qu'il n'y a pas assez de fenêtres et presque toujours les toilettes sont
dehors, dans la cour.

Aujourd'hui, personne n'accepterait de vivre dans de telles maisons. Chacun veut avoir sa chambre avec une fenêtre et
on n'est plus obligé d'aller aux toilettes dans la cour.

 

 

 

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