Une grande menace : les BPC (2)

 

Résumé

Il y a quelques années, un produit appelé BPC était utilisé fréquemment par l'industrie. Toutefois, ce produit est très
dangereux pour la santé. Le texte explique quels sont les dangers de contamination. Deuxième texte d'une série de trois.

Référence :

Document produit par Hydro-Québec, sur les BPC, 1985.

Auteur :

Sylvain Beaudoin

 

Entre 1930 et 1980, les industries ont fabriqué une énorme quantité de BPC pour toutes sortes d'usages. Le produit
était tellement résistant qu'on le qualifiait souvent de produit miraculeux. Les usines l'utilisaient beaucoup. Or, en 1980,
le gouvernement a interdit l'usage de ce produit aux usines.

On a alors entreposé les BPC dans des contenants de métal, mais, malgré de multiples précautions, beaucoup de
BPC se sont retrouvés dans la nature, à la suite de fuites imprévues. Ces fuites représentent un grave danger écologique.

Comme les BPC se dégradent difficilement, ce produit s'infiltre dans le sol jusqu'à la nappe phréatique (endroit dans
la terre où se retrouve une certaine quantité d'eau) ou alors les BPC ruissellent jusqu'à un cours d'eau.

En buvant l'eau contaminée, les animaux et les poissons sont à leur tour contaminés. Les BPC se concentrent dans
la graisse des animaux. Puis, l'homme se contamine en mangeant des animaux ou des poissons. Les BPC ne se
décomposent pas : ils s'accumulent dans les graisses des hommes. Tout cela se produit, même si l'homme n'a jamais
touché aux BPC.

Dans les cas de contact direct avec le produit, il y a trois façons d'être contaminé. On peut les avaler comme ce fut le
cas au Japon en 1968. Les gens avaient alors consommé de l'huile de riz contaminée. Les conséquences avaient été
affreuses : acné chlorhydrique, naissances d'enfants difformes, etc. Aujourd'hui cependant, ce genre de risques est
presque nul.

L'inhalation (respirer) est très rare à cause de la résistance à la chaleur du produit. Il faut de très hautes températures
pour que le produit s'évapore et que quelqu'un respire ses vapeurs toxiques. Toutefois, à la fin d'août 1988, lors de
l'incendie d'un dépôt de BPC à Saint-Basile-le Grand, beaucoup de personnes respirèrent des vapeurs de BPC.

Le contact avec la peau constitue la plus courante forme de contamination par les BPC. Ceux-ci pénètrent par les
pores de la peau, voyagent dans le système sanguin et, finalement, se déposent dans les graisses du corps humain.

Les conséquences d'une exposition aux BPC sont un durcissement de la peau, accompagné de lésions permanentes,
une inflammation des paupières, des problèmes de foie et une augmentation des graisses dans le sang. Les BPC
pourraient aussi causer le cancer.

Lorsque la peau est mise en contact avec les BPC, il faut laver la partie contaminée avec du savon et bien rincer. Lors
d'incendies où brûlent des BPC, les dangers pour la santé sont très grands. En brûlant, les BPC dégagent des gaz
(des furanes et des dioxines) qui sont excessivement toxiques.

Il faut à tout prix s'éloigner de la zone où brûle ce produit. À Saint-Basile-le-Grand, toute la population avait été évacuée
et on a mis tout le secteur en quarantaine.

D'ici la fin du siècle, les BPC auront tous été éliminés. En attendant, il faut être vigilant et veiller à ce que les mesures
de sécurité prévues pour l'entreposage de ce produit soient bien respectées.

 

 

 

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