La famille McDougall et les Forges du Saint-Maurice

 

Résumé

L'histoire de la famille McDougall de Trois-Rivières au 19e siècle.

Références

ANONYME, La famille McDougall, dans Le bulletin des Recherches historiques, vol. XXXIII, no 7, juillet 1927, p. 401-403.

MASSEY, Georges, McDougall, John, dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. IX, de 1861 à 1870, Québec,
Presses de l'Université Laval, 1977, p.  535-538.

Auteur

Jocelyn Morneau

 

Parmi les grandes familles qui ont marqué l'histoire de la Mauricie, il faut compter celle des McDougall. L'ancêtre de cette
famille, John, est arrivé d'Écosse en 1833. Accompagné de sa femme, Margaret Purvis, il s'installe à Trois-Rivières. Ils ont
alors deux enfants, un garçon et une fille.

John McDougall commence par travailler dans une brasserie. Plus tard, il devient commerçant en ouvrant un magasin situé
au coin des rues du Platon et du Fleuve. Plus tard, ce magasin sera déménagé sur la rue des Forges.

En 1895, il devient maire de la ville de Trois-Rivières. Trois ans plus tard, il se présente aux élections provinciales dans
le comté de Trois-Rivières mais n'est pas élu.

John McDougall a surtout été un homme d'affaires important. Au cours des années 1850, il est président de la Compagnie
de gaz à Trois-Rivières. En 1858, on le retrouve directeur de la Compagnie de chemin de fer de la rive nord. En plus,
il possède beaucoup de terres.

Au début des années 1860, McDougall s'intéresse de près à la sidérurgie. En avril 1863, il achète les Forges de
Saint-Maurice, les anciens propriétaires Andrew Stuart et John R. Porter ayant déclaré faillite quelques années auparavant.

Toujours en 1863, McDougall fait l'acquisition des Forges de l'Islet, situées à 4 kilomètres des Forges du Saint-Maurice.
Sous sa direction, les deux ateliers de forge reprennent vie. Elles reçoivent plusieurs contrats et la production va bon train.

Environ 200 hommes travaillaient pour les deux forges. Certains travaillaient à la fabrication du charbon de bois, d'autres
à l'extraction du minerai et à la fabrication de la fonte dans les deux hauts fourneaux.

Afin de relier les forges, on a construit un chemin à lisse sur lequel circulent des wagons tirés par des chevaux. On
transportait ainsi le minerai extrait dans région du mont Carmel et les gueuses de fonte produites au haut fourneau de
l'Islet. Rendu à la rivière, le chargement de minerai est transbordé sur des berges pour être transporté aux Forges du
Saint-Maurice ou au port de Trois-Rivières.

Dans le but d'alimenter les hauts fourneaux en bois de charbon, John McDougall achète plusieurs terres situées à
Cap-de-la-Madeleine. Le charbon de bois est un combustible nécessaire à la réduction du minerai.

En 1867, McDougall s'associe à 4 de ses fils afin d'exploiter les forges. La nouvelle compagnie porte le nom de John
McDougall & Sons. Lorsque le père décède en 1870, les fils gardent l'entreprise. En 1873, débute une grave crise
économique. La compagnie éprouve des difficultés mais continue à fonctionner tant bien que mal.

La compagnie est obligée de fermer les portes des Forges de l'Islet en 1878. On continue à produire aux Forges
du Saint-Laurent jusqu'en 1883. Cette année-là, les Forges ferment définitivement. C'est la fin du premier haut fourneau
du Canada, érigé en Nouvelle-France en 1733.

En 1872, la famille McDougall compte 75 membres. Tous ont quitté la région de Trois-Rivières à la fin du 19e siècle.

 

 

 

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