Les chemins de fer dans la région des Bois-Francs

 

Résumé

L'importance du train pour la communication. La mise en place du réseau de chemin de fer sur la rive sud.

Références

LINTEAU, P.A., DUROCHER, R., ROBERT, J.-C., L'histoire du Québec contemporain de la confédération à la crise,
tome 1, 1979.

ALLARD, Marcel, Les chemins de fer dans la région de Nicolet : 1850 à nos jours, dans Les Cahiers nicolétains, vol. 5
no 4 (décembre 1983).

Auteur

Jocelyn Morneau

 

Aujourd'hui, à une époque où la navigation, l'aviation et le transport routier sont tellement développées, on réalise mal
l'importance que pouvait représenter le passage du chemin de fer dans une localité.

D'abord, la construction de la gare et son entretien crée des emplois. Il faut aussi des gens pour vendre les billets
de train, pour transporter les paquets, pour surveiller la circulation ferroviaire et bien d'autres choses encore.

Le train était aussi d'une grande utilité pour les commerçants et les producteurs agricoles d'une région. Il permettait à
tous ceux qui gagnaient leur vie en vendant des marchandises de passer moins de temps à transporter leurs produits.
Le train permettait de les transporter plus loin et ce, durant toute l'année.

En 1864, une première ligne de chemin de fer relia la région de Nicolet et de Bécancour à Arthabaska. Ce bout de chemin
de fer a été construit grâce à l'insistance d'hommes publics de Trois-Rivières et de gens de la rive sud. Tous ces gens
avaient besoin que la région soit reliée à la ligne principale du pays, appelée « Le Grand Tronc ».

Deux ans plus tard, une autre voie permet de relier Nicolet aux régions voisines. Elle est construite par la compagnie de
Chemin de fer du comté de Drummond et servait surtout au transport du bois.

Le réseau des chemins de fer canadien représente des milliers de kilomètres de voies ferrées et des millions
de dollars d'investissement. Il a fallu plusieurs dizaines d'années de travail pour que la majorité des régions du pays soient
desservies par des lignes de chemin de fer.

Avant la construction de ces réseaux, la circulation des marchandises s'effectuait par des chemins mal entretenus,
souvent impraticables en hiver et boueux au printemps. Le chemin du Roy était la seule route qui reliait Montréal à Québec
et il fallait plusieurs jours pour faire le trajet.

La circulation par bateaux ne pouvait pas se pratiquer toute l'année puisque, l'hiver, le fleuve et les principales rivières
étaient gelés. Bien sûr, dans certaines régions près des cours d'eau, on avait creusé des canaux qui permettaient de
circuler plus facilement, mais cela devint vite insuffisant.

C'est autour de 1850 que l'ère des chemins de fer remplace l'ère de la navigation. Les hommes d'affaires pensent que le
Canada a besoin d'un chemin de fer. Ils espèrent ainsi améliorer l'économie canadienne en reliant différentes provinces
de ce grand pays.

On a vite fait de se rendre compte que le train est une magnifique invention. Il raccourcit le temps de transport, et il roule,
peu importe la température.

Mais ce que les Nicolétains voulaient par-dessus tout, c'était d'être reliés directement à Montréal et à Québec par une voie
directe. Cette ligne longerait le fleuve sur la rive sud du Saint-Laurent. Ce rêve ne se réalisera qu'au début du 20e siècle,
en 1909. En 1929, le Canadien National achète cette voie.

Aujourd'hui, avec le développement du transport par route et l'ouverture de la voie maritime, les voies ferrées ne sont plus
aussi utiles qu'autrefois. C'est pourquoi, quand une partie de la voie est endommagée, la compagnie préfère l'abandonner
plutôt que de la réparer. C'est comme ça que les lignes de chemins de fer meurent les unes après les autres.

 

 

 

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