Boire de l'eau en ville, tout un problème

 

Résumé :

Il est très difficile de trouver de l'eau potable en ville au XIXe siècle.

Référence :

BLAIS, Alain, Maurice CARRIER, Pierre GIRARD et Jeanne MORIN, Trois-Rivières au fil des temps.

Auteur :

Pierre Girard

 

Quand tu as soif, tu sais comment t'y prendre. Tu ouvres le robinet et tu emplis ton verre. Boire un verre d'eau, un geste
pourtant si banal aujourd'hui, n'a pas toujours été aussi facile. Il n'y a pas très longtemps, au Québec, les gens
n'avaient pas d'eau courante chez eux.

Par exemple, à Trois-Rivières, en 1870, chaque famille avait son puits pour y prendre l'eau nécessaire à la vie quotidienne.
Cependant, avec les années, le nombre de citadins a augmenté. Les campagnards ont quitté leurs terres pour venir
travailler dans les manufactures de la ville. De plus en plus de personnes voulaient de l'eau et il n'y avait pas assez
de puits pour satisfaire tous les besoins en eau.

Les porteurs d'eau ont alors fait leur apparition. Avec une charrette, ils transportaient des tonneaux remplis d'eau puisée
dans le fleuve Saint-Laurent. À cette époque, le fleuve n'était pas pollué comme aujourd'hui : son eau était potable.

Avec leurs barriques pleines d'eau, les porteurs d'eau faisaient le tour de la ville. Ils vendaient leur eau aux personnes qui
n'avaient pas de puits dans leur cour. Les plus pauvres ne pouvaient pas se payer leurs services. Ils étaient obligés d'aller
chercher leur eau aux fontaines installées par la ville dans les différents quartiers.

En 1872, les gens demandèrent au maire de faire construire un aqueduc. On a construit ce premier système de
distribution d'eau à l'aide de tuyaux de bois. En fait, il s'agissait de troncs d'arbres, troués d'un bout à l'autre. En hiver, l'eau
gelait car les troncs n'étaient pas suffisamment enfouis dans le sol. Les gens étaient souvent privés d'eau.

En 1875, un entrepreneur décida d'installer des tuyaux de fer plus profondément dans le sol. Il se servit de pompes à vapeur
pour tirer l'eau de la rivière Saint-Maurice et pour la faire circuler dans les tuyaux. Cette fois, tout alla bien.

Cependant, seuls les plus riches pouvaient se payer l'eau courante. En effet, pour avoir l'eau dans sa maison, les citoyens
devaient payer une grosse taxe pour chaque personne et chaque animal appartenant à la famille. Comme tout le monde
possédait des animaux, c'était trop cher pour plusieurs personnes.

Par exemple, dans le quartier Hertel, il y avait beaucoup de pauvres qui vivaient dans des taudis. Certaines de ces gens
ont dû attendre jusqu'en 1960 pour avoir un robinet dans leur maison. Mais de nos jours, les problèmes sont réglés et l'eau
courante va dans toutes les maisons.

 

 

 

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