Amusements d'hiver au 19e siècle

 

Résumé :

L'hiver, les gens font des courses en traîneau, glissent ou patinent, souvent sur le fleuve Saint-Laurent. Le soir, on organise
des veillées de danse.

Référence :

DOYON-FERLAND, Madeleine, Jeux, rythmes et divertissements traditionnels, Montréal, Léméac, 1980.

Auteure :

Micheline Champoux

 

Sur internet, dans le moteur de recherche Google, faire les mots-clés "divertissements traditionnels" (avec les guillemets)
pour trouver des documents intéressants sur les divertissements traditionnels.

Autrefois, avant l'époque de la télévision ou même de l'auto, comment les gens s'amusaient-ils pendant les longs hivers ?
Personne n'avait d'équipements sophistiqués de ski alpin ou de hockey. Les enfants n'avaient pas de multiples jouets
comme ceux que tu possèdes. Pourtant, des documents nous prouvent que les gens avaient beaucoup de plaisir
pendant l'hiver.

Les gens riches allaient au bal. Les plus pauvres s'organisaient des soirées. Toutefois, il y avait, entre autres dans la
région de Québec, des activités qui plaisaient autant aux riches qu'aux pauvres : les randonnées en carrioles sur le
Saint-Laurent. Les carrioles étaient toujours bien décorées et on attachait des grelots à l'attelage des chevaux.

Sur le fleuve, on marquait des chemins avec des balises. On pouvait se rendre jusqu'au pied des chutes Montmorency,
une course d'environ 15 kilomètres en partant de Québec. Il y avait toujours un pont de glace entre Québec et Lévis. Là,
des milliers de gens patinaient, se promenaient en traîneaux et, quelquefois, faisaient même des courses.

Certains beaux jours, des groupes organisaient une promenade. L'un derrière l'autre, 20 à 30 traîneaux se rendaient
glisser sur les côtes près des chutes. Le patin et la raquette étaient aussi des sports à la mode depuis très longtemps.

En 1748, le gouverneur émit une ordonnance défendant de patiner dans les rues de la ville de Québec sous peine
d'amende. Certains patineurs étaient très rapides : on raconte qu'en 1760, on avait envoyé deux hommes pour porter un
message de Montréal à Québec. Les deux messagers ont mis 18 heures à parcourir en patins une distance de 290 km.

Certains jouaient au curling ; d'autres allaient glisser en toboggan dans des glissoires aménagées devant le Château
Frontenac. Il y avait des concours de canot à voile sur les glaces du fleuve et des concours de glissade en « caouettes »,
une sorte de traîneau avec un ski court, un siège surélevé et des poignées.

Les grandes soirées d'hiver se passaient à jouer aux cartes, à chanter en famille avec les voisions. Entre Noël et le Mardi
Gras, chaque maison organisait sa veillée. Dans la grande cuisine, on tassait la table et les chaises le long des murs et le
centre de la pièce devenait une piste de danse.

Presque chaque famille avait un musicien. La bombarde, l'harmonica, l'accordéon et le violon étaient les principaux
instruments à la mode. Quelques familles, un peu plus riches, possédaient un piano. Pour marquer le rythme, l'assistance
tapait du pied et claquait des mains. Le plus habile scandait le rythme en frappant ensemble deux cuillères de bois.

On dansait la gigue, les quadrilles et des « sets carrés » d'inspiration plutôt irlandaise. Les chansons et les histoires
mimées entrecoupaient les danses. Les hommes « se réchauffaient » en prenant un « p'tit coup » de whisky ou de caribou.
Et les soirs de veillée, les enfants pouvaient se coucher plus tard.

Pour les jeunes garçons et les jeunes filles, ces soirées étaient les meilleurs prétextes pour rencontrer « leur bonde ou leur
cavalier ». Jeunes ou vieux, les Québécois d'hier aimaient l'hiver autant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

 

 

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