chevalauto

Vers 1900, juste avant CAA-Québec (*)

Résumé:

en 1900, apparaissent les premières ' machines' sur les routes...

Auteur:

CAA-Québec

Référence:

Magazine Touring CAA-Québec, CAA-Québec a 100 ans!, Cahier spécial, Printemps 2004.

(*) Reproduit dans ces pages avec l'aimable autorisation de CAA-Québec.

crédit pour la photo:  Crédit : © Association américaine des automobilistes

 

Attelle la jument...On va en ville. Il paraît qu'une bien étrange machine y circule: elle roule toute seule!!

Nous sommes à l'aube d'un siècle nouveau, le 20e siècle, plus précisément , à l'époque où les chevaux sont les rois de la route. Pourtant, depuis quelque
temps déjà, le mot " industrialisation " commence à circuler. Dans les grandes villes du monde occidental existent maintenant des usines en mesure de
produire à une vaste échelle. Au Québec par contre, dans les villages, c'est véritablement l'autarcie, c'est-à-dire que chaque petite communauté subvient
à ses prpopres besoins. Le cultivateur, par exemple, se rend " en ville " une ou deux fois durant l'année pour vendre ou échanger ses produits locaux
contre des denrées importées, comme le sucre, le thé, le sel, etc. Il en profite aussi pour acheter des vêtements chic, de l'alcool... Bref, le mot " mobilité "
est à l'époque un concept n'ayant rien à voir avec ce que l'on connaît aujourd'hui...

Puis un jour arrive " l'impensable " : des rumeurs venues de la ville rapportent qu'une voiture se déplace seule... sans chevaux! Incroyable, non?

Dès juin 1897, à Québec, les sorties du dentiste Henri-Edmond Casgrain épatent les piétons et font se cabrer les chevaux. Si la Léon-Bollée trois roues du
Dr Casgrain atteint la folle vitesse de 18 milles à l'heure sur le chemin Sainte-Foy, elle fait bien rire les sceptiques qui la voient tenter, en vain, de monter la rue D'Auteuil. Plusieurs autres concitoyens imiteront bientôt monsieur le dentiste : le monsieur Laliberté des fourrures, le monsieur Amyot des corsets...

À peu près à la même époque, à Montréal, un certain Ucal-Henri Dandurand, promoteur immobilier et homme d'affaires, aurait fait l'acquisition en 1899
d'un véhicule à vapeur de marque Waltham. Ce serait la première voiture à avoir circulé dans la ville. C'est cependant sa cinquième acquisition, une
De Dion-Bouton française, achetée d'un voyageur de passage, qui fut la plus célèbre. Avouons qu'elle avait de quoi attirer les regards : ses deux sièges
se faisaient face! On peut encore la voir au Musée du Château Ramezay à Montréal.

À Trois-Rivières, c'est un M. Napoléon Lamy, bijoutier, qui, en 1905, ameute la ville avec son " engin ", une Stanley vapeur.

Décidément, le " mal " se répand!

Source : Revue Cap-aux-Diamants, printemps 1996 (no. 45), Feu vert! Cent ans d'automobile au Québec)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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