I. Thérapies anti-cancéreuses

Thérapie génique et apoptose
Chimiothérapie, agents antinéoplasique et ciblage de médicaments
Immunothérapies anti-tumorale

Immunothérapies anti-tumorale
L'immunothérapie se définit comme l'amplification contrôlée des mécanismes de défense naturels de l'organisme dans un but thérapeutique précis. En cancérologie, l'immunothérapie a grandement bénéficié de l'identification d'antigènes spécifiquement tumoraux et permis le développement de vaccins thérapeutiques basés sur l'utilisation de peptides synthétiques dérivés de ces antigènes. Ces peptides sont souvent peu immunogéniques et requièrent une co-administration de molécules adjuvantes pour magnifier l'activité des cellules présentatrices d'antigènes.

 immuno
L'ADN bactérien avec ses motifs répétitifs CpG est un de ces adjuvants dont les effets stimulateurs s'exercent autant sur les cellules effectrices (B, NK) que sur les cellules de présentation, dont les cellules dendritiques.

Ces dernières sont reconnues comme les plus efficaces pour l'activation des T naïfs et ce, même pour des antigènes, tels les antigènes tumoraux, qui sont le plus souvent ignorés par le système immunitaire. Comme elles sont par contre présentes en quantité limitée dans les tissus, il est préférable de les concentrer et de les sensibiliser ex vivo afin de profiter de façon maximale de leurs propriétés activatrices. Cependant, le maintien d'une protection nécessite l'infusion répétée de ces cellules sensibilisées, limitation importante à leur utilisation généralisée.

Dans une étude préalable, nous avons démontré qu'une fois associé à un véhicule liposomal, un antigène soluble tels les peptides synthétiques d'intérêt pouvait induire une sensibilisation efficace des cellules dendritiques ex vivo et se substituer à elles pour les restimulations in vivo. Capables de relayer l'activation initialement induite par les cellules dendritiques, les antigènes liposomaux semblent aussi favoriser l'implantation d'une mémoire immunologique plus durable.

La combinaison des trois systèmes i.e. liposomes, adjuvant et cellules dendritiques devrait permettre d'augmenter de façon significative l'efficacité du traitement anti-tumoral pour peu que les peptides synthétiques utilisés contiennent des épitopes présentables dans le contexte des CMH de classe I et de classe II de façon à stimuler tout autant les T cytotoxiques que les T auxiliaires. Nous nous proposons d'évaluer les effets de cette immunothérapie combinée sur la croissance et l'éradication de cellules tumorales dans un système modèle murin.

Stratégie vaccinale liposomale contre Actinobacillus pleuropneumoniae
Ce programme de recherche vise à développer un système vaccinal liposomal pour lutter contre la pleuropneumonie porcine, l'une des maladies les plus répandues et les plus importantes au plan économique pour les éleveurs de porc. Ce genre de projet constitue en quelque sorte la finalité de nos études fondamentales. Il devrait nous permettre de confirmer dans une situation pathogénique précise le potentiel et la malléabilité des liposomes en tant que système vaccinal.

 immunotherapie
La première étape consiste en l'analyse systématique du génome de la bactérie A. pleuropneumoniae de façon à identifier parmi l'ensemble des protéines sécrétées qui sont codées par la bactérie celles susceptibles de représenter les immunogènes les plus pertinents pour assurer une protection efficace envers les sérotypes les plus communs de la bactérie. La seconde étape consiste à optimiser les conditions d'immunisation (dose, voie de sensibilisation, composition liposomale, mode d'association au liposome) de façon à évaluer la pertinence de développer un vaccin liposomal pour l'industrie porcine.