II. Gynéco-pathologie

2.1 Immunologie de la reproduction
2.2 Apoptose et survie cellulaire dans le tractus reproducteur féminin

2.2 Apoptose et survie cellulaire dans le tractus reproducteur féminin

Il est bien établi que la plus importante cause d'infertilité chez la femme consiste en une défaillance au niveau de la reconnaissance et du maintien de la gestation. En effet, plus de 80% des cas d'infertilité sont imputés à cette défaillance. La synchronisation entre l'embryon (et les facteurs qu'il sécrète pendant cette période précise) et l'utérus (endomètre) au moment entourant l'implantation est un élément crucial à son développement normal. Encore très peu de choses sont connues quant à la relation entre l'apoptose et l'implantation embryonnaire. C'est pourquoi un projet de recherche a été mis sur pied par Eric Asselin pour étudier ce phénomène, projet qui est d'ailleurs financé pour les 5 prochaines années par le CRSNG ($45,000 par an). Ce projet consiste à étudier le rôle et la régulation moléculaire de l'apoptose dans l'endomètre utérin pendant le cycle oestral/menstruel, l'implantation embryonnaire et la gestation. Le modèle utilisé est celui du rat, in vivo et in vitro. Les méthodes d'IHC et d'ISH sont utilisées sur des coupes de tissus à différents jours de la gestation, du cycle oestral ou de la pseudogestation pour déterminer la localisation et la régulation des protéines et ARNm des facteurs pro-apoptotiques (PTEN, p53, caspases) ou anti-apoptotiques (PI 3-K, Akt, XIAP, bcl-2). Les cellules endométriales sont cultivées in vitro dans le but de simplifier la situation physiologique et de permettre l'étude moléculaire et la signalisation intracellulaire de l'apoptose (en relation avec TGF-b) lors d'une stimulation hormonale (estrogène et progestérone) ou d'une stimulation embryonnaire au cours de l'implantation.

Ces études impliquent donc une utilisation importante de la biologie moléculaire, de la microscopie et de la biologie cellulaire. La littérature au sujet de l'apotose dans l'utérus est très faible. La recherche en ce sens permettra de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans l'implantation embryonnaire et lors du déclenchement des menstruations dans le but d'élaborer de nouvelles approches thérapeutiques pour le traitement de l'infertilité chez la femme.

Ce travail en fait en collaboration avec les laboratoires de Eric Asselin et Carlos Reyes-Moreno.