Conférences antérieures

Des thèmes comme les conditions d’admission, le choix du directeur/sujet d’étude, le déroulement de la scolarité, incluant l’examen de synthèse, le type de thèse (traditionnelle/par articles), le choix des membres du comité/Jury d’évaluation et tous autres sujets pertinents seront au programme.

Malgré un intérêt accru du milieu des affaires et des autorités publiques envers le bien-être financier (BEF), certains éléments incontournables sur le plan scientifique demeurent imprécis, telle la conceptualisation et l’opérationnalisation du construit et d’autres inexplorés telle la caractérisation de profils de BEF spécifiques à des sous-groupes d’individus correspondants. La présente thèse vise donc à approfondir les connaissances sur ces éléments en particulier. Pour y parvenir, deux articles scientifiques sont présentés. Le premier se concentre sur la conceptualisation et l’opérationnalisation du BEF afin de parvenir à mesurer adéquatement ce construit. Pour mesurer plus adéquatement le BEF, les résultats de l’article 1 proposent l’utilisation d’une version optimisée du Multidimensional Subjective Financial Well-Being Scale for emerging adults, développée par Sorgente et Lanz (2019). À partir des résultats obtenus dans ce premier article, le second article vise à mieux caractériser le BEF en identifiant des profils spécifiques à des sous-groupes d’individus et les associations avec des prédicteurs et conséquences clés. Les résultats ont permis de caractériser cinq profils distincts du BEF. La configuration des profils est la même, qu’une personne adopte ou non un budget. Les résultats ont aussi permis d’identifier leurs principaux prédicteurs (présence d’épargne et efficacité financière perçue), par rapport à d’autres facteurs peu contributifs (revenu, sexe et névrosisme) et aucunement contributifs (connaissances financières objectives). Le rôle qu’occupe le BEF dans la prédiction du niveau de stress perçu, de la détresse psychologique et de la satisfaction de vie est fort important et mérite qu’on s’y attarde, spécialement pour deux profils de BEF.

L’étude présentée explore les conséquences de l’implantation des normes canadiennes d’indépendance (R204) sur les praticiens œuvrant dans des cabinets comptables de petite taille et les comportements qui en découle. Les données proviennent de 55 entrevues réalisées sur une décennie auprès d’associés ou de directeurs œuvrant au sein de cabinets comptables de petite taille. Ces données ont été analysées sous l’angle de la sociologie de la déviance de Becker. Nous avons constaté que la plupart des petits praticiens passent outre la règle d'indépendance dans leur pratique quotidienne, car ils se considèrent comme les conseillers d’affaires de leurs clients qui sont principalement des PME. Notre analyse souligne le plaisir qu'ils éprouvent à accompagner et à aider leurs clients, à utiliser des mesures de sauvegarde pour masquer les problèmes d'indépendance qui en découlent et à recourir à des rationalisations morales pour justifier le non-respect de l'esprit de la règle.

Nous mettons en évidence le processus par lequel certains petits praticiens en viennent à agir comme des déviants secrets, en essayant de dissimuler leurs comportements contraires aux règles. En tant que telle, notre analyse donne un aperçu de l'impact négatif que de tels comportements peuvent avoir sur les petits praticiens et de l'échec de la profession comptable dans l’élaboration et l'application de la règle d'indépendance pour cette catégorie de professionnels.

En terminant, nos résultats suscitent une réflexion sur l'élaboration de règles/normes dans un contexte d'hétérogénéité de la pratique et soulignent la nécessité de mieux prendre en compte les réalités de groupes distincts au sein de la profession comptable.

The focus of my thesis is the work of the professional accountants who specialize in valuing intangibles, such as private equity investments, lost damages in commercial disputes and goodwill. These valuations are required in a variety of contexts, the most common of which are mergers and acquisitions, tax reorganizations, litigation and financial reporting.

I investigate three specific issues related to this topic from a sociological perspective. The first chapter is based on interviews with valuation specialists as well as their professional association’s public and private discourses. It suggests that fair value measurements are fragile and require significant emotional involvement for valuation specialists to consider them to be reliable and justifiable to others. The second chapter builds on these same interviews, but focuses on the concept of fair value over its application. It reveals that practitioners understand the concept of fair value pragmatically, in that fair value measurements are deemed to be expedient, plural, and highly instrumental. As a result, practitioners focus mainly on the usefulness of their measures, which has significant implications, particularly in the context of financial reporting. Finally, the third chapter investigates the new forms of professional misconduct made possible by the financialization of accounting in general and by the lack of rules that govern the quality of fair value measurement more specifically. It proposes an original theoretical framework for analyzing how the profession responds to these new forms of misconduct, followed by a case study based on particularly hard to access (but information-rich) data on how the profession tries to respond to the new forms of misconduct that destabilize it.

Je présenterai mon principal article de thèse intitulé « D’anthro-diteur à auditeur féru de technologie : la quête de sécurité professionnelle de l’auditeur engagé dans la transformation numérique ». En parallèle avec la présentation du contenu de l’étude, je présenterai le cheminement méthodologique qui a mené à la sinueuse théorisation des résultats. L’étude met en lumière l’enthousiasme des auditeurs à l’égard des projets de transformation numérique de leur cabinet qui visent l’automatisation d’une partie significative de leur travail – particulièrement le travail considéré comme « traditionnel ». Cet enthousiasme se révèle à la fois dans le dénigrement de certaines compétences traditionnelles et la valorisation de compétences périphériques (habiletés technologiques, de gestion, sens des affaires, etc.). Ces projets de transformation numérique s’inscrivent donc en cohérence avec l’introduction et la valorisation des compétences (autrefois) périphériques dans la grille de compétences élaborée par CPA Canada. Enfin, cette étude participe à la réflexion sur la difficile conciliation entre l’adaptation de la profession aux enjeux contemporains et la préservation de ses fondements historiques – et ce malgré la connotation péjorative de certains stéréotypes persistants qui accablent le comptable.

L’étude de cas de la Brasserie McLellan, développée il y a une dizaine d’années et utilisée
en comptabilité de gestion depuis ce temps, a connu un nouveau souffle grâce à l’obtention, en 2019-
2020, d’un Fonds d’innovation pédagogique (FIP) par une équipe de professeures du Département des
sciences comptables de l’UQTR¹. Un des objectifs de cette étude de cas consiste à présenter des
situations reflétant la réalité du marché du travail pour nos étudiant.e.s futur.e.s CPA, et ce, autant
dans les mandats à réaliser que dans la forme des informations fournies. À court terme, trois
disciplines des sciences comptables utiliseront cet outil pédagogique : comptabilité de gestion,
certification et comptabilité financière. Ainsi, il est prévu que l’étude de cas initiale soit transformée
en une réelle simulation virtuelle intégrée.

Dans le cadre de ce midi-recherche à portée pédagogique, l’historique et les derniers développements
de l’étude de cas seront présentés, de même que l’utilisation actuelle et future de cet outil
pédagogique innovant. De plus, les nouveaux sites web de la Brasserie et de son Resto-Bar ainsi que
l’Intranet utilisé en comptabilité de gestion montreront l’intérêt d’utiliser ce cas pour la population
étudiante et enseignante.

Au fil des ans, le projet de la Brasserie McLellan aura également permis à plusieurs étudiant .e.s de
notre programme de maîtrise de faire leurs premiers pas en recherche, par la réalisation d’essais de
nature pédagogique. Il est donc possible de combiner la pédagogie et la recherche, notamment par
ce type de projet auxquels des étudiant.e.s peuvent contribuer.

L’objectif de cette thèse consiste à analyser l’utilisation du système de contrôle de gestion, à savoir le système de mesure de performance et plus précisément la salle de pilotage implantée à la suite d’une réforme inspirée du New Public Management, et ainsi caractériser son orientation de gestion : coercive ou enabling. Afin de répondre à cet objectif, nous avons effectué une recherche de nature qualitative, soit une étude de cas. Le secteur de la santé, plus précisément deux centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) ont composé notre terrain de recherche. Grâce à nos résultats, il a été possible de constater l’étroite relation entre l’entente de gestion et la salle de pilotage, tout en remarquant une divergence en ce qui a trait à l’orientation de gestion concernant ces deux outils. En effet, la salle de pilotage est perçue de manière enabling par les participants de l’étude alors que la perception coercive semble davantage être attribuée à l’entente de gestion. Ainsi, l’utilisation parallèle de ces deux outils permet d’intégrer la reddition de compte et l’amélioration, ce qui favorise la collaboration de tous vers des objectifs communs, tels qu’accroître la performance du réseau de la santé. En plus d’améliorer la compréhension du système de mesure de performance dans le système de la santé, les résultats de cette thèse contribuent aussi à faire ressortir une tension naturelle dans le New Public Management. En effet, bien qu’une formalisation enabling semble se retrouver globalement dans le New Public Management, une certaine formalisation de type coercive semble liée à certains de ces aspects, notamment par le biais d’une reddition de compte axée sur les extrants (outputs). Les résultats contribuent également au modèle d’Adler et Borys (1996) puisque les différentes dimensions de ce modèle ont été analysées, ce qui a permis de mieux faire ressortir les interrelations entre ces dimensions. D’ailleurs, cette analyse a permis de mieux saisir l’influence mutuelle entre les dimensions du modèle d’Adler et Borys (1996), ce qui a eu pour effet de mieux comprendre les facteurs contribuant à l’implantation d’un système favorisant une perception enabling. Enfin, les résultats de cette thèse permettent, d’un point de vue pratique, de mieux comprendre les raisons qui amènent les participants à ressentir une satisfaction envers un système de mesure de performance, dans notre cas la salle de pilotage, et percevoir celle-ci comme un outil favorisant leur travail.

La recherche est trop souvent élevée sur un piédestal. Elle impressionne et plusieurs la perçoivent comme le fruit d’un processus hautement complexe qui nécessite des savoirs réservés à quelques élites ayant des accès privilégiés à des données et un investissement plus ou moins important. Or en adoptant un processus de recherche original, nous aimerions démontrer que cette présomption n’est pas toujours exacte dans le cadre de ce Midi Recherche intitulé « Construction d’une base de données pour publier sans se ruiner ».

Le thème spécifique de la présentation est l’étude des compétences CPA recherchées par les organisations. Plus précisément, nous avons étudié les compétences exigées dans 300 offres d’emplois d’organisations à la recherche d’un(e) professionnel(le) de la comptabilité en les confrontant à la grille de compétences de l’Ordre des CPA. Le traitement des données repose sur une approche mixte : nous avons d’abord procédé à une analyse de contenu (approche qualitative) et la codification adoptée dans la phase qualitative nous a permis d’avoir des données pour un traitement statistique (approche quantitative – notamment l’analyse de clustering).

Notre présentation se fera en deux parties. La première partie abordera les différentes étapes et les difficultés rencontrées lors de la construction de notre base de données. Dans la seconde partie, nous présenterons un premier résultat de cette démarche avec la présentation sommaire de notre 1er article intitulé "Patterns underlying required competencies for CPA professionals: A content and cluster analysis of job ads".

Dans une économie basée sur le savoir, la valeur d’une entreprise découle du développement et de la gestion d’actifs incorporels tels que le capital humain. Cependant, de par leur nature intangible, de tels actifs incorporels ne figurent habituellement pas aux états financiers, remettant alors en doute la pertinence des méthodes d’évaluation traditionnelles. La détermination de la valeur du capital humain serait alors difficile, d’autant plus qu’aucune définition complète de ses composantes ne semble faire consensus. Ainsi, malgré que les actifs incorporels jouent un rôle critique dans la création de valeur ainsi que dans le développement et le maintien d’avantages compétitifs, il semble que les méthodes traditionnelles d’évaluation ne permettent pas de distinguer la valeur rattachée aux éléments incorporels tels que le capital humain.

 En ce sens, la problématique managériale à la base de la recherche porte sur l’évaluation financière du capital humain, et plus précisément sur les difficultés entourant l’identification et la valorisation des facteurs créateurs de valeur en lien avec le capital humain en contexte d’évaluation d’entreprise. Cette recherche exploratoire, dont le positionnement méthodologique correspond à celui de la théorie enracinée, a été menée auprès de 43 professionnels de l’évaluation répartis en trois profils (cabinet comptable, développement local et capital investissement). Les principaux résultats émanant de la recherche résident d’abord dans la modélisation des processus d’évaluation suivis par chacun des profils de répondants, dans lesquels les étapes traitant du capital humain ont été identifiées. De plus, les caractéristiques liées au capital humain ayant un impact dans le processus d’évaluation d’entreprise ont également été ciblées et définies, et ce, pour chacun des profils de répondants.

Malgré sa popularité grandissante, la formation en ligne en contexte universitaire doit composer avec des problématiques liées à la persévérance et à la réussite, puisque les taux d’abandon et d’échec seraient plus élevés dans ce type de formation qu’en présentiel sur le campus. Dans l’optique de soutenir la persévérance et la réussite des étudiants, l’Université Laval a développé un tableau de bord d’analyse des activités d’apprentissage qui vise à faire prendre conscience aux étudiants de leur participation dans leurs cours, et à les orienter vers des ressources d’aide.

Cette recherche porte sur l’utilisation de ce tableau de bord (appelé Ma réussite) pour soutenir l’autorégulation de l’apprentissage et la réussite des étudiants de premier cycle en formation en ligne. Plus précisément, elle a pour objectif de documenter comment et par qui le tableau de bord est utilisé ainsi que les représentations des étudiants concernant son utilité pour soutenir l’autorégulation de l’apprentissage et la réussite, sa facilité d’utilisation, les conditions facilitant son utilisation et l’influence sociale pour l’utiliser. Cette thèse vise également à vérifier si la théorie unifiée d’acceptation et d’utilisation de la technologie (UTAUT) peut expliquer l’intention d’utilisation du tableau de bord, et si son utilisation est liée à la réussite des étudiants.

Pour ce faire, nous avons réalisé un sondage auprès de 309 étudiants de 15 cours en ligne différents dans quatre facultés. Nous avons également obtenu les traces numériques d’utilisation de Ma réussite par les étudiants durant la session d’automne 2019. Le devis de recherche étant de nature quantitative, nous avons utilisé des analyses statistiques inférentielles pour analyser les données liées au volet descriptif de l’étude, et des équations structurelles selon la méthode des moindres carrés partiels (PLS-SEM) pour le volet corrélationnel visant à valider le modèle UTAUT.

Cet article préliminaire rapporte une étude du travail des spécialistes en évaluation financière dans des contextes où ils sont des conseillers pour leurs clients. Prenant appui sur des théories épistémologiques et des données qualitatives, j’explore comment les mesures de juste valeur sont créées et comment elles émergent en tant que « faits » dignes de confiance pour le marché. Je considère également le rôle de l’émotion dans ce processus épistémique. Les résultats suggèrent que les experts en évaluation subissent une tension émotionnelle importante tout au long de leurs missions. Cette tension est principalement attribuable aux clients, qui fournissent des informations biaisées ou insuffisantes. Les spécialistes doivent ainsi mettre en œuvre une série de stratégies – incluant la manipulation des données existantes et la création de nouvelles données – dans l’espoir de retrouver un sentiment de confort envers leur mandat. Étrangement toutefois, l’anxiété préalable semble disparaître une fois que la conclusion d’évaluation est publiée : ce qui était auparavant de l’inconfort et de la méfiance envers le client devient une confiance inébranlable envers la mesure de la juste valeur. Alliée à un fort soutien institutionnel concernant la fiabilité des mesures de la juste valeur, cette transformation peut contribuer à l’essor des justes valeurs en comptabilité. Mais pourquoi devrions-nous faire confiance à des chiffres produits par des spécialistes qui sont eux-mêmes peu convaincus en arrière-scène ? Cette étude vise à contribuer au débat sur les limites actuelles de la juste valeur en comptabilité.

« Détrompez-vous, le bien-être financier se mesure ». Cette citation, provenant d’un article paru dans La Presse, fait référence à une étude réalisée par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) en 2019 qui visait à évaluer le bien-être financier des Canadiens. S’il est vrai que le bien-être financier se mesure, il est tout de même pertinent de se questionner par rapport à la façon dont celui-ci est mesuré. Puisque les études sur le bien-être financier sont peu nombreuses et récentes, tout comme les études portant sur la façon de le mesurer, un état des lieux sera présenté par rapport à deux aspects : 1) ce qu’est le bien-être financier; 2) comment le bien-être financier est mesuré. Lors du midi-recherche, l’accent sera mis sur le deuxième aspect où une comparaison des échelles existantes sera présentée et où les qualités psychométriques de la « meilleure échelle » seront analysées en profondeur à partir de données recueillies en 2019. Après avoir mangé votre sandwich et pris plusieurs gorgées de votre breuvage préféré, j’espère sincèrement que la présentation d’analyses statistiques ne mettra pas en péril la qualité de votre digestion et que surtout, vous serez en mesure de déterminer si le bien-être financier est bien mesuré ou pas.

L’objectif de cette étude est d’examiner l’articulation de la vision de l’intelligence artificielle (IA) des grands cabinets de services professionnels comptables pour tenter de mieux comprendre comment ils présentent l’engagement organisationnel dans l’IA ainsi que les dérives potentielles qui peuvent en découler. À partir d'une analyse du « marketing de contenu » publié par les grands cabinets, l’étude présente la vision des cabinets de la façon suivante. D’abord, les cabinets promeuvent l’engagement organisationnel dans l’IA comme une nécessité qu’ils articulent autour de trois tangentes à connotation émotive hétérogène. La première consiste, tel un prophète, à partager avec enthousiasme, dans un espoir de soulever les passions par la contagion, la « Bonne Nouvelle » que représente la venue d’une IA démocratisée où tout un chacun est appelé à profiter de la manne. La deuxième vise, tel un maître pédagogue, à renseigner les ignorants et à sensibiliser les hésitants et les récalcitrants sur la « nature véritable » de l’IA par l’adoption d’une posture confiante, rassurante et rationnelle. Enfin, la dernière consiste à éveiller la peur chez les ignorants et les récalcitrants par le brandissement de l’épouvantail du progrès et de la concurrence en fonction duquel il est insinué que le refus de s’engager dans la voie de l’IA signifie une exposition sérieuse au risque de se faire dépasser par la concurrence, ou même d’y périr. Enfin, en ce qui a trait aux dérives potentielles, les cabinets se montrent beaucoup plus inquiets, et dans une certaine mesure alarmistes, à l’égard des risques organisationnels découlant de l’incertitude propre aux algorithmes. Ce faisant, ils enjoignent les organisations à investir massivement dans la gestion des risques algorithmiques sous le prétexte que ces derniers peuvent, du moins dans une certaine mesure, être gérés. Il semble donc y avoir une certaine harmonie à l’intérieur de cette chorale qui s’articule autour d’une mélodie financière : les premiers, par la promotion décomplexée de l’engagement dans l’IA et les problèmes qui en découlent à l’intérieur des organisations, en viennent à participer à la construction du marché des seconds qui sont prêts à venir à leur secours. En ce sens, les deux groupes se complètent tels pyromanes et pompiers.

Depuis 2005, des systèmes de plafonnement et d’échange (SPE) ou marchés du carbone apparaissent partout dans le monde. La venue des marchés du carbone a été une source d’incertitudes pour les émetteurs assujettis (préparateurs d’états financiers) contraints à comptabiliser de nouvelles transactions issues des SPE. Les normalisateurs comptables ont travaillé, à maintes reprises depuis 2003, pour élaborer une norme de comptabilité financière visant les transactions liées aux marchés du carbone (ci-après la comptabilité carbone). Aucune norme de comptabilité carbone n’est en vigueur à ce jour. Cette thèse s’intéresse à l’évolution des pratiques comptables des émetteurs assujettis durant le processus d’élaboration d’une norme de comptabilité carbone en lien avec la position du normalisateur.