Axes de recherche

Cadres conceptuels

Les chercheures du CEIDEF endossent une vision écosystémique du développement humain. Au fil des années, divers autres cadres conceptuels sont venus enrichir cette vision, ayant permis au Centre de progresser dans la poursuite de sa mission tout en se positionnant à l’avant-garde en matière de développement des connaissances. Certains de ces cadres sont classiques (mais toujours reconnus pour leurs valeurs théorique, heuristique et pratique) alors que d’autres sont plus récents. Ils incluent notamment la théorie de l’attachement, la psychopathologie développementale, la sociologie de la famille, les théories sur les traumas complexes et les approches attentives aux traumas.

La coexistence et la complémentarité de ces cadres conceptuels profitent grandement au développement d’un regard interdisciplinaire sur l’enfance et la famille. Ils permettent notamment de souligner l’importance de préserver et soutenir les relations parents-enfants dans des contextes à risque (p. ex., la prématurité) et de mieux comprendre l’impact de perturbations dans le système familial sur le développement biopsychosocial des individus. Ces cadres permettent également d’expliquer pourquoi il est si difficile d’infléchir la trajectoire de développement d’enfants ou d’adultes en difficulté lorsque l’on ne tient pas compte des différents niveaux de systèmes dans lesquels évoluent ces personnes (familles, quartier, communauté, services de soins, cadre politique institutionnel).

À contrario, ces cadres mettent aussi en lumière des éléments clés à promouvoir pour favoriser un mieux-être. Ils permettent d’expliquer, notamment sur les plans neurobiologique, psychologique et social, en quoi des approches participatives et inclusives sont propices à la « guérison ». Ces approches contribuent à créer les conditions qui permettent à des enfants et des parents en situation de difficulté d’actualiser des compétences, habiletés et caractéristiques essentielles à l’adaptation : vivre dans des milieux sécuritaires et sécurisants, avoir le sentiment d’exercer un contrôle sur sa vie, développer des représentations positives de soi, des autres et des relations avec les autres, posséder une meilleure compréhension des enjeux liés à la régulation de soi, des émotions et des relations interpersonnelles. Plus largement, les connaissances issues du croisement de ces cadres conceptuels et théoriques pointent vers les conditions à mettre en place aux niveaux individuel, familial et de tout autre système (enseignants, intervenants, services ou politiques) pour le mieux-être des enfants et des familles.