Bottin

[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]

[Action à l’écran : Théo Devèze, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire, est interviewé dans un laboratoire. Sur le comptoir à côté de lui se trouve un plant de cannabis en pot.]

THÉO DEVÈZE : Je m'appelle Théo Devèze, je suis étudiant ici au doctoral à l’UQTR et je travaille sur la génétique des populations et le microbiote du cannabis. Donc dans le cadre de ce projet-là, on est partis faire une expédition scientifique dans le nord de l'Inde, là où le cannabis pousse de manière sauvage.

[Images à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Théo Devèze, différentes photos de son expédition scientifique sont montrées. La première photo montre une voiture roulant sur une étroite route en montagne. D’autres photos montrent Théo et son équipe recueillir des échantillons de cannabis. ]

THÉO DEVÈZE : On a récupéré plusieurs centaines d'échantillons sur lesquels je travaille à l'heure actuelle. Donc j'analyse leur microbiote et leur génétique et on a développé comme des compétences pour diagnostiquer les micro-organismes qui poussent dans les plantes de manière générale, comme celle-ci, par exemple, et c'est de ça qu'est né le projet d'entrepreneuriat qui visait à faire comme du diagnostic et de la certification sanitaire pour les producteurs de cannabis au Québec.

[Action à l’écran : Hugo Germain, Directeur du département de biochimie, chimie physique et science forensique, est interviewé. ]

HUGO GERMAIN : On s'est rencontrés régulièrement, Théo et moi, pour discuter de son projet d’entreprise.

[Action à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Hugo Germain, des images vidéo de celui-ci en compagnie d’Hugo Devèze sont présentées. Ensemble, ils analysent des plants de cannabis en laboratoire. ]

HUGO GERMAIN : J'avais déjà beaucoup de contacts dans le milieu, en fait, donc je lui ai refilé des contacts pour l'aider à cheminer le plus rapidement possible. Il y avait beaucoup d'informations à prendre auprès du milieu, donc ça a été un peu mon rôle. Je me voyais un peu comme un catalyseur pour l'aider à aller plus rapidement. Les défis que Théo a rencontrés, en fait, c’est qu'il avait une excellente idée au départ. Là en fait, cette démarche-là, c'était de tester l'idée auprès du marché. Il s'est rendu compte à un moment donné, pendant sa démarche, que l'appétit de l'entreprise pour son idée était peut-être moins grand que prévu. Mais en fait, l'idée, elle est applicable à d'autres sphères d'activités. Il n’y avait peut-être pas un marché pour cette idée-là, mais ça ne veut pas dire que l'idée en général elle n’est pas bonne.

[Action à l’écran : la suite de l’entrevue de Théo Devèze est présentée. ]

THÉO DEVÈZE : Dans le cadre du processus de validation, je me suis rendu compte qu’il y avait déjà des solutions existantes, donc j'ai pu identifier de la concurrence à mon projet et je me suis rendu compte que les cultivateurs de cannabis au Québec n'étaient pas tous prêts à solliciter ce genre de service-là. J'ai beaucoup appris, et puis la toute première chose qui, moi, m'intéressait, c'était de chercher des applications à des méthodes scientifiques qui parfois restent un petit peu dans le laboratoire à l'économie de tous les jours, si on veut, et donc vraiment apporter des solutions.

[Action à l’écran : la suite de l’entrevue d’Hugo Germain est présentée. ]

HUGO GERMAIN : Les qualités de Théo et puis les qualités que ça prend, je pense, c'est d'abord de la créativité. Parce qu'il faut générer des idées qui n'existent pas déjà ou qui n’ont pas déjà été prises par quelqu'un d'autre.

[Images à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Hugo Germain, de nouvelles photos de l’expédition scientifique de Théo Devèze sont montrées. Certaines photos montrent Théo et son équipe en train de recueillir de nouveaux échantillons de cannabis et prendre leurs mesures. Sur d’autres photos, ils posent devant un paysage montagneux s’étendant à l’horizon. ]

HUGO GERMAIN : Puis ensuite, ça prend de la persévérance, parce que pour développer un plan d'affaires, puis vraiment sonder le marché pour savoir s'il y a un appétit pour l'idée qu'on a, ben il faut contacter des gens. Puis des gens ont très peu de disponibilité pour nous répondre. Donc des fois, il faut relancer, relancer, relancer, puis tester nos idées auprès de suffisamment de gens qui ont des points de vue et des opinions différentes pour finalement arriver à se forger une opinion pour savoir… ben est-ce qu’on va de l'avant pour lancer l'entreprise ou finalement l'idée va mourir puis elle va être remplacée ou modifiée par autre chose.

[Action à l’écran : la suite de l’entrevue de Théo Devèze est présentée. ]

THÉO DEVÈZE : J'ai eu beaucoup de soutien de mon entourage, de mon laboratoire, mon professeur, ma famille. Et c'était beaucoup d'encouragement à essayer le projet. C'est ce que j'encourage aussi aux personnes qui veulent se lancer et je pense que c'est vraiment la seule chose dont on a besoin quand on a ce genre de projet, c'est de l'encouragement de notre environnement.