Pendant le prochain congrès annuel de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle (SCEDHS) et de la Société américaine du Nord-Est d’étude du dix-huitième siècle, plusieurs événements scientifiques et/ou culturels auront lieu :
Hôtel Château-Laurier, salle des Plaines, 19h-20h
Nous organisons la représentation d’une parade du XVIIIe siècle intitulée Léandre eunuque. Il s’agit d’une courte pièce caractéristique du théâtre de société : Léandre eunuque. Cette parade sera jouée et mise en scène par deux éminents spécialistes américains de ce type de pièce, Guy Spielmann (Georgetown University) et Dorothée Polanz (James Madison University) qui, depuis 2002, organisent des ateliers-spectacles autour des parades en partenariat avec une demi-douzaine d’universités en France. La réalisation de ce spectacle est possible grâce à la participation de François Joseph Bélanger, étudiant à l'École de danse de Québec et d’Isabelle Gaulin, étudiante à la maîtrise en langue française à l’Université de Sherbrooke. Cette représentation sera précédée d’une présentation de Guy Spielmann sur la parade et le théâtre de société au XVIIIesiècle, notamment destinée à explorer l’un des aspects les plus fascinants du thème de notre congrès. De fait, le théâtre de société constitue un cas particulièrement emblématique pour interroger les rapports entre art, spectacle et morale au XVIIIe siècle, car il existe un ethos du rapport à autrui « en société » (le théâtre de société se jouait chez des particuliers) différent de celui qui s’exprimait « en public ». « En société », le théâtre du XVIIIe siècle se distinguait de ce qui se produisait sur la scène publique de deux manières. Il y avait d’abord celui qu’on représentait avec, dans l’auditoire, des enfants et des femmes, et qui privilégiait souvent, pour cette raison, des pièces explicitement « morales » ; on parle même de « théâtre d’éducation ». D’un autre côté, parce que la censure ne s’appliquait pas dans les théâtres de société, on y jouait aussi des pièces dont la représentation était inconcevable sur une scène publique, comme les parades et les pièces obscènes, voire pornographiques. Notre congrès veut donc offrir à ces deux spécialistes des parades l’occasion de monter l'une de ces courtes pièces théâtrales dont la représentation, qui est le résultat de longs travaux de recherche et de pratique théâtrale, illustre avec acuité les rapports tendus qui, depuis le XVIIIe siècle, vont se nouer entre art, moralité et immoralité.
Hôtel Château-Laurier, salles des Plaines, 19h-20h
Concert de musique baroque dirigé par le professeur Richard Paré, professeur titulaire à la Faculté de musique de l’Université Laval et musicien fondateur de l’orchestre de chambre les Violons du Roy.
Programme : œuvres instrumentales de Bach et Handel, et motets des Ursulines et des Augustines présentes en Nouvelle-France
Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), 8h30-10h, réservation obligatoire auprès des organisateurs
Visite guidée au Musée national des beaux-arts du Québec : « 350 ans de pratiques artistiques au Québec ».
Rendez-vous directement devant le musée.
Hôtel Château-Laurier, 10h-12h, réservation obligatoire lors de l’inscription
Visite guidée en français de Québec au XVIIIe siècle avec Donald Fyson (Département des sciences historiques, Université Laval) : « Québec au XVIIIe siècle - mémoires de conflits, mémoires d’accommodement ».
Rendez-vous à la réception de l’hôtel.
Au XVIIIe siècle, la ville de Québec est d’abord capitale de l’empire colonial français en Amérique du Nord, puis, à la suite de la Conquête de 1759-1760, chef-lieu des possessions coloniales britanniques au nord des États-Unis. Ce parcours en fait une ville qui incarne à la fois le conflit (militaire, politique, culturel) et l’accommodement (entre Européens et autochtones, entre Canadiens et Britanniques). La mise en mémoire de cette histoire mouvementée soulève une série de questions concernant le rapport éthique au passé.
Cette visite guidée propose la visite commentée de plusieurs sites de la Haute Ville de Québec, qui illustrent les complexités de ce rapport mémoriel au passé de la ville; entre autres :