Le Brief discours et la doctrine des Signatures (suite 1.)

L'auteur du Brief Discours montre la Signature dans certaines parties du texte par exemple, lorsqu'il décrit les Cocques qui sont:

"/.../de la grosseur d'une nois d'Inde, qui a la figure approchant de la teste d'un homme car il y a deux troux qui representent les deux yeux, & ce qui s'avance entre ces deux troux semblent de nez, au dessoubs duquel il y a ung trou ung peu fendu que l'on peult prendre pour la bouche, & le hault dudict fruict est tout crespé comme cheveux frisez: par lesdicts troux il sort d'une eau dont ils se servent à quelque medecine."*.

Les formes et les propriétés du Carreau se décrivent ainsi:

" /... / de la grosseur du poing, dont la peau est fort tendre & orengée, & le dedans est rouge comme sang, & la chair comme de prunes, & tache où il touche comme les meures; ils est de fort bon goust, & dit-on qu'il est tresbon pour guerir les morceures de bestes venimeuses." *.

L'analogie, entre les Cocques et la tête ou le dedans du Carreau qui est comme le sang, est intéressante par sa proximité à la doctrine des Signatures. L'auteur n'élabore pas sur les vertus de ces fruits, mais la description laisse comprendre un intérêt pour les propriétés médicinales déjà éprouvées par les natifs du territoire. Relevons l'exemple de l'Anona muricata, ou Corassol de l'espagnol corazon qui signifie: coeur. Le texte une fois de plus montre la Signature dans le fruit qui est:

" /... / en forme de coeur, de la grosseur du poing, de couleurs jaulne et rouge, la peau fort delicatte, et quand on le presse il rend une humeur odoriérentes et ce qu'il y a de bon dans ledit fruict est comme de la bouillye, et a le goust comme de la creme sucrée."*.

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