[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Alexandre Savard, maîtrise en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques et cofondateur de Encore! Biomatériaux, est interviewé.]
ALEXANDRE SAVARD : J'ai un «background» de génie mécanique et puis au travers de mes études, j'avais monté avec des collègues étudiants un projet entrepreneurial au baccalauréat. Puis c'est que j'ai un peu la piqûre de l'entrepreneuriat parce que je sentais que ça permettait vraiment d'avoir un impact sur la société, sur le monde. Et puis mon but, au final, c'était vraiment de mettre le génie au service de l'environnement, donc de contribuer à trouver des solutions environnementales aux problèmes qu'on vit aujourd'hui avec des recherches académiques. De là est née un peu l'idée de Encore! Biomatériaux.
[Action à l’écran : Un extrait d’une publicité de la compagnie Encore! Biomatériaux est présenté. ]
VOIX DE L’ANNONCEUR : Nous avons développé un procédé flexible permettant de surcycler différents rebuts agroalimentaires en des pièces d'emballage légères, peu coûteuses et compostables à la maison.
[Action à l’écran : La suite de l’entrevue d’Alexandre Savard est présentée. ]
ALEXANDRE SAVARD : Encore! Biomatériaux, c'est une entreprise qui prend des rebuts agroalimentaires, puis qui les surcycle pour en faire des produits qui sont 100% compostables et biosourcés. On travaille entre autres avec des résidus urbains, donc la drêche de la bière, du marc de café… Donc on prend toutes ces rebuts-là, puis on en fait des pièces utilitaires pour l’industrie.
[Action à l’écran : Simon Barnabé, professeur au département de biochimie, chimie, physique et science forensique, est interviewé. ]
SIMON BARNABÉ : Moi, j'ai découvert le potentiel entrepreneurial d'Alexandre quand il était à ses tout débuts de sa start-up. Il était venu me voir comme un potentiel partenaire de recherche. Je lui ai tout de suite dit : «Toi là, t'aurais besoin d'avoir accès à mon réseau, parler à des experts», pour qu'il acquière des bonnes connaissances, plein de leçons apprises pour pouvoir rendre son entreprise beaucoup plus compétitive.
[Action à l’écran : Lors des entrevues d’ALEXANDRE et de SIMON, des images vidéo les montrant travailler ensemble dans un grand laboratoire sont présentées.]
SIMON BARNABÉ : Des qualités que j'ai vues chez Alexandre, c'est surtout son humilité, sa modestie, sa capacité à vouloir évoluer et à vouloir vraiment rendre le meilleur possible son entreprise avec des connaissances autour de lui en parlant des experts.
ALEXANDRE SAVARD : L'expérience de se lancer dans l'entrepreneuriat, ça m'a permis de grandir au plan personnel, au plan professionnel aussi, parce que finalement, ça te force à porter plusieurs chapeaux puis à faire des choses que t’aimerais pas nécessairement. Comme parler devant une caméra par exemple, ou aller «toquer» à des portes de clients. Ben en fait, il n’y a personne qui te demande de le faire, mais t'as pas le choix de le faire si tu veux mener ton projet à bien et ça force à te mettre en dehors de ta zone de confort puis à vraiment développer des «skills» que t'aurais pas développés autrement.
SIMON BARNABÉ : J'intègre l’entrepreneuriat aussi dans mes activités de recherche. La façon dont je fais ça, souvent, c'est que je parle bien entendu l'entrepreneuriat à mes étudiants, je les amène dans un environnement plus entrepreneurial avec le Carrefour d'entrepreneuriat et d'innovation.
[Action à l’écran : Dans le grand laboratoire, SIMON et ALEXANDRE examinent des bottes de paille empilées. ]
SIMON BARNABÉ : Mais surtout, je leur propose d'utiliser mon laboratoire pour les aider à démarrer leur entreprise. Souvent, c'est difficile d'avoir accès à des ressources. Je leur dis : «Regardez, vous avez ces ressources-là, plus les ressources du Carrefour d'entrepreneuriat et d'innovation, vous avez tout pour commencer.»
ALEXANDRE SAVARD : Si j'avais un conseil à donner à un étudiant qui veut se lancer en entrepreneuriat, en fait, c'est vraiment de simplement se lancer. Faut faire le saut dans le vide à un certain point. Puis, il y a aucune école qui va t'enseigner à comment planifier, comment coordonner des projets. J'ai un deuxième conseil aussi, c'est de pas rester seul dans l’aventure. L'université, ça regorge de personnes qui ont des «backgrounds» complètement différents, qui ont des expertises qui sont complémentaires. Si vous avez une expertise plus technique, allez chercher du monde qui sont bons en développement des affaires, en marketing. Puis il y a aussi plein de ressources à l'interne de l'université. Donc je pense que c'est un terrain de jeu qui est vraiment super pour explorer puis lancer votre projet.