Bottin

[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]

[Action à l’écran : Rosalie Morin, maîtrise en science de l’activité physique et fondatrice de NALU éducation, est interviewée. ]

ROSALIE MORIN : J'ai fait un bac en enseignement de l'éducation physique, puis une maîtrise en sciences de  l'activité physique. Puis, en fait, mon projet de maîtrise, c'était d'évaluer l'activité physique dans une cour extérieure qui était dite mixte, fait que moitié traditionnelle avec asphalte, moitié naturalisée avec tous les concepts de naturalisation.

[Image à l’écran : Une photo d’une structure de jeu d’une cour d’école naturalisée est présentée. Il s’agit d’une structure rectangulaire en bois, divisée en plusieurs sections remplies de matériaux différents, tels, du gravier, des copeaux et des rondins de bois coupés de différentes tailles . Une rampe en bois longe les côtés. La structure est installée sur un terrain enherbé. ]

ROSALIE MORIN : Puis c'est devenu en fait un projet entrepreneurial qui était, justement, d'aider, d'accompagner les gens à comment on intègre la nature dans des cours extérieures, autant en garderie, et les cours d'école primaire, autant pour les municipalités que les écoles secondaires.

[Images à l’écran : Différents plans d’aménagement paysager pour divers espaces publics sont présentés, ainsi que des photos de cours d’école naturalisées. ]

ROSALIE MORIN : J'ai travaillé aussi avec la chaire de recherche du développement en intervention précoce, puis j'ai rencontré, entre autres, d'une dame qui m'a dit : «Ben ça existe pas, en fait, ce type de service-là en petite enfance, surtout en garderie, fait que ça serait intéressant de développer un service pour ça.» Puis de là est née NALU.

[Action à l’écran : Claude Dugas, ex-directeur du Département des sciences de l’activité physique à l’UQTR, est interviewé. ]

CLAUDE DUGAS : Le potentiel, c'est Rosalie, c'est sa capacité à innover, je pense, qui a été le plus marquant pour moi. On est quand même dans un domaine où il n’y a pas d'entrepreneurs, beaucoup. Et chez les étudiants à la maîtrise, il y en a peu qui décident d'aller vers l'entrepreneuriat. Moi, en 30 ans de carrière, j'en ai eu 3 ou 4.

ROSALIE MORIN : Fait que les principales difficultés en lien avec mon projet entrepreneurial, ça a été beaucoup, tu sais, de se faire connaître. Donc ces pratiques innovantes-là c'est long avant que ça s'intègre dans tout ce qui est le domaine de l'éducation. Puis après ça, on arrive sur le terrain, puis on remarque le décalage. Puis on se dit : «Hé, mais on prend… on pourrait amener ça… on propose de nouvelles solutions, pourquoi on peut pas l'essayer?»

CLAUDE DUGAS : Quand on fait un projet de maîtrise dans le milieu scolaire, c'est pas un laboratoire; on contrôle pas tout. En fait, on contrôle rien. Il faut être capable de s'adapter, et ça, c'est une grande qualité. L'idée d'être capable de changer rapidement puis de s'adapter à différentes contraintes, c'est ce qui s'est produit dans le projet et je pense que c'est quelque chose qui, dans l'entreprise, est très, très utile.

[Action à l’écran : À son bureau, un conseiller du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation, le CEI, discute avec un étudiant de l’UQTR. ]

ROSALIE MORIN : Mais en fait, une des ressources que j'apprécie beaucoup, c'est celle-là du CEI. Toujours là pour «challenger» mes idées, toujours là pour soutenir, toujours là pour faire connaître aussi mon entreprise d'une manière ou d'une autre. Puis ça a été comme une heureuse rencontre, parce que… puis même une rencontre improbable parce que, à un certain moment dans l'entrepreneuriat, j’ai dit : «J’ai vraiment besoin d'aide.» Puis on m’a dit : «Bah, il y a peut-être ça dans les universités, des centres d'entrepreneuriat.» C'est là que j'ai fait la rencontre des gens du CEI, puis ça a donné à certains moments, on croit moins à notre projet, on se dit… ou qu’on ressent pas le pouls, justement, des futurs clients parce qu’on est encore en train de réfléchir à notre projet. Est-ce qu'on peut juste avoir quelqu'un qui dit : «Hé, non! Ton projet, il marche! Puis go. Fais-le.» Puis juste le petit «boost», ce que t'as de besoin.

[Action à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Rosalie Morin, des images vidéo de celle-ci en compagnie de Claude Dugas sont montrées. On les voit dans un petit local, dans lequel un panneau vertical arbore le logo de la compagnie NALU. La compagnie a pour slogan : «Le plaisir du jeu par la nature». Rosalie montre à Claude différents documents et brochures de sa compagnie. ]

ROSALIE : On se demande tout le temps comment notre projet pourrait avoir l'air de quelque chose. On se dit : «OK, bien ce que je fais, est-ce que ça a vraiment une vocation importante pour la société et la communauté?» Puis quand il y a des gens, tu ressens le pouls de gens dans l'entrepreneuriat disent : «Hé, ton projet marche, c'est vraiment cool.» Tu sais, ça donne un bon «boost» de confiance, puis en même temps, c’est  se dire : «Ben finalement, mon projet marche. Il y a quelque chose de «fun» là-dedans!» Puis pourquoi pas en inspirer d'autres avec ça, tu sais?