Une perception négative assez généralisée existe à l’égard de la qualité du soutien qui sera offert à l’enfant et à la famille de la part des services sociaux, ce qui représente un frein important au signalement. Certaines éducatrices ou certains éducateurs vivent aussi un conflit éthique entre l’obligation de signaler et le respect de l’autonomie des familles ou encore des normes culturelles de ces dernières. La peur de voir certains risques se concrétiser (ex. : le risque d’accroitre les comportements de violence dans le milieu familial ou à l’endroit de l’éducatrice ou l’éducateur) diminue la capacité à se mobiliser afin de protéger un enfant. Le signalement de la maltraitance peut souvent se révéler une expérience difficile et stressante (Stipanicic et Boisvert, 2017).