Titre : Tensions de papier
Matériaux : Métal, papier
Dimensions : 10 cm de longueur sur 10 cm de largeur sur 32 cm hauteur
Intention de création,
Recherche
J’ai opté pour le travail d’une armature métallique qui allait m’offrir une stabilité dans différentes positions. Et j’ai choisi de travailler le papier comme matériau de recouvrement, un matériau facilement accessible.
Le travail de la structure s’est amorcé en ayant en tête les formes abstraites, toutes en courbes et trouées de Barbara Hepworth, fascinée par la tension entre la masse et l’espace. L’harmonie des courbes et des surfaces jumelées à la présence d’ouvertures et de contrastes de couleurs font écho à la vie, aux tensions et à la lumière de celle-ci.
La structure métallique s’est révélée, finalement, davantage orientée vers une forme humaine. Le choix des types de papier s’est alors imposé.
Concept retenu
Les courbes rappellent la forme humaine et inspirent la mouvance.
Deux types de papier recouvrent cette forme, rappelant certains univers qui se sont longuement côtoyés dans mon existence. Les papiers formels, professionnels et les brouillons d’analyses, se juxtaposent aux images plus libres, douces. Une ligne de papier rouge scinde les deux types de papier, imageant la difficulté d’intégrer l’univers formel et l’univers personnel.
La forme laisse entrevoir un détachement de l’univers formel.
Référence
Titre : Pensées triturées
Matériaux : Papier, bois
Dimensions : 18 cm de longueur sur 18 cm de largeur sur 25 cm hauteur
Intention de création
Recherche
L’intention était de fabriquer une forme sans armature et d’explorer le papier comme matériau de sculpture. Des languettes de papier ont été collées une moitié de la forme, une pâte de papier maché, brossée avec du marc de café, a été étendue sur la seconde moitié. Du papier de soie rouge marque une démarcation nette entre les deux moitiés.
À la recherche d’une forme ouverte, dont l’intérieur serait visible, des ouvertures ont été percées et découpées dans chacune des surfaces travaillées.
Concept retenu
La circonférence la plus large orientée vers le haut donne un air de nid de guêpes à la structure, renforcé par la branche qui la traverse. Certaines espèces de guêpes, sociales, construisent des nids de papier à partir de fibres ligneuses mélangées à leur salive, alors que d’autres, solitaires, construisent des nids de boue à partir de terre qu’elles mélangent à leur salive. L’analogie avec le travail d’analyse et de production de documents spécialisés s’est imposée. Les deux textures présentes sur l’objet produit rejoignent les aspects sociaux et solitaires associés à la construction argumentaire déclinée sur papier pour être partagée… ou abandonnée..
Titre : Prospection/Extraction
Matériaux : Papier, bois
Dimensions : 50 cm de longueur sur 40 cm de largeur sur 65 cm hauteur
Intention de création
Recherche
L’exploration du papier se poursuit avec l’intention de laisser l’objet exploité transparaitre davantage. Parmi les ressources consultées, le volume de Johnston (Johnston, M. G., (1964). Paper sculpture Revised and enlarge. David Publications.) a suscité un grand intérêt envers le travail à partir de vieux livres. Un vieux dictionnaire scolaire et une dizaine de livres ayant nourri mon intellect au travail et à l’université ont servi de base au projet.
Des pages ont été extraites des livres. Les mots, les chiffres, les graphiques sortis des livres exploités dans les dernières années devaient être visibles, partiellement lisibles. Des phrases, des chiffres, des graphiques ont été découpés pour former des bandelettes. Les livres ont finalement été percés et empalés sur un goujon de bois bien enfoncé dans le dictionnaire.
Un personnage et un arbre ont été façonnés à partir de fil de fer, de papier et de ruban cache. Ils ont été recouverts de plusieurs épaisseurs de bandelettes de papier, orientées globalement dans la même direction. Des branches supplémentaires ont été produites pour l’arbre en enroulant des morceaux de papier. Elles ont été couvertes de feuilles découpées avec un ciseau dentelé dans le papier restant.
Concept retenu
L’arbre de papier s’est imposé, celui de la découverte, de la connaissance, des savoirs. Un arbre qui parait solide, dont les racines s’étirent dans différentes directions. Un arbre en saison de production, avec ses feuilles, nombreuses, si nombreuses. Un arbre bien vivant.
Le personnage creuse les livres. Il excave, il extrait, il broie et concasse, il concentre les idées, les données. C’est un prospecteur d’informations, un foreur de données, un ingénieur du message, un communicateur.
Les contraintes systémiques clivent le plaisir d’apprendre, d’analyser pour mieux comprendre. La production reflète à la fois l’effort consenti pour s’approprier les contenus des livres et le désir de s’en extraire.
Un déséquilibre se dégage de la structure, le déséquilibre ressenti lorsqu’il n’y a pas d’adéquation entre nos valeurs profondes et nos actions, entre nos apprentissages et nos réalisations, entre le traitement séquentiel et analytique du quotidien et l’appréciation globale et créative de la vie.
Titre : Après l’orage
Matériaux : Papier, métal, béton, peinture acrylique, cire
Dimensions : 24 cm de longueur sur 24 cm de largeur sur 70 cm hauteur
Intention de création Recherche La structure métallique a été conçue tout de suite après celle du projet 1, avec l’idée de donner visuellement accès à l’intérieur. Le réinvestissement de techniques associées au papier mâché utilisées dans le projet 2 devait permettre d’introduire la couleur dans une structure de taille plus grande que les projets précédents. La structure grillagée a d’abord été couverte de couches de papier, coupé en languette et collé sur les faces intérieures et extérieures. La face extérieure de la structure devait être recouverte d’une pâte de papier mâché permettant de créer une texture minérale et pouvant être peinte. Considérant que la pâte de papier mâché du projet 2 était grumeleuse et se travaillait difficilement, quelques expérimentations ont permis de retenir une pâte de papier plus longuement mélangée et intégrant de la colle blanche, du plâtre et de l’huile minérale. Cette pâte se travaille bien, peut être lissée, modelée et sablée légèrement. Des textures et des couleurs ont été testées sur des fonds cartonnés. Au bout du compte, un acrylique bleu de Prusse recouvre majoritairement l’intérieur. Un aspect plus métallique a été retenu pour l’extérieur. La surface a d’abord été recouverte d’un acrylique or iridescent, puis d’un gris de Payne dilué auquel une pincée de poudre de bronze a été ajouté. Un peu de cire noire déposée au pinceau a été frottée pour donner un certain lustre au fini. Concept retenu La forme représente vaguement une femme en posture de léger repli, presqu’en déséquilibre. La façade semble solide, voir rigide, autant par les formes angulaires que par l’aspect métallique du fini. La face publique, qui mobilise toute sa force pour maintenir le cap malgré les tensions, les discordances, les tempêtes. La tête s’ouvre, le corps s’éclate, l’intérieur se révèle entre des contours sinueux: un intérieur céleste, un infini calme. La face privée, qui mobilise le rêve, ouvre l’horizon et stimule l’évasion, se réapproprie parfois aux détours de fortes tempêtes intérieures.