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Trousse virtuelle à l'intention du personnel éducateur œuvrant auprès des enfants 0-5 ans

J’observe · Dangerosité

J’observeDangerosité

Je prends en compte les facteurs de dangerosité liés au contexte familial

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Grille d’appréciation de la dangerosité en matière d’exposition à la violence conjugale

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L’escalade de la violence

  • Une chaine de réactions de plus en plus violentes.
  • Diverses études menées auprès des enfants démontrent que ceux-ci perçoivent une augmentation progressive de la violence, autant sur le plan de la fréquence et de l’intensité que de la gravité.
  • L’enfant perçoit d’abord la violence psychologique et la violence verbale, puis les agressions physiques.
  • Lorsque la violence s’intensifie, l’enfant a tendance à s’attribuer la responsabilité et il se sent de plus en plus menacé.
  • La violence conjugale est souvent définie à tort par la violence physique uniquement.

La rupture, un moment charnière

Dans bien des familles, la violence conjugale se poursuit bien au-delà de la rupture.

La séparation représente même un déclencheur d’escalade de la violence et un prédicteur d’homicide, de féminicide ou de filicide (meurtre par un parent de son enfant) (facteur de risque de dangerosité). Au moyen de la séparation, le parent prend la décision de mettre fin à la relation. Il cherche à reprendre le contrôle de sa vie et à offrir un lieu sécuritaire à l’enfant.

Le recours aux maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale est primordial afin d’assurer leur sécurité ainsi que celle de leurs enfants.

La séparation constitue une période charnière. Elle entraine une augmentation des tensions. La violence peut alors se transformer, se multiplier et perdurer. Le parent auteur de violence conjugale cherche à reprendre le contrôle. Le risque pour la sécurité psychologique et physique peut donc augmenter. Le parent auteur de violence conjugale ne reconnait pas que son partenaire est un être libre, autonome, égal à lui-même, et en droit de mettre un terme à la relation. Une guerre peut se déclencher au moyen de diverses procédures judiciaires. L’enfant peut être instrumentalisé et utilisé pour atteindre le parent qui subit la violence conjugale. D’ailleurs, les parents qui subissent la violence conjugale rapportent une crainte de perdre la garde de leur enfant en se séparant, et que celui-ci se retrouve seul avec son parent auteur de violence conjugale.

La rupture, un moment charnière

Alors que le parent quitte la relation, il se retrouve seul et démuni. Il a subi la violence, et cela a d’importantes conséquences (ex. : impacts marqués sur sa santé mentale et physique). Il doit composer avec un enfant qui, lui aussi, souffre des conséquences de cette situation. Certains individus du réseau social du parent peuvent devenir polarisés dans leur allégeance, créant ainsi une dégradation du tissu relationnel autour de lui. Il peut également subir des attaques à sa réputation de la part de l’autre parent, ayant pour effet de soulever un doute chez l’entourage.

Pendant la relation, le soutien de l’entourage est essentiellement émotionnel. Lors de la rupture, les besoins se diversifient et deviennent plus concrets. Le parent peut avoir besoin d’un soutien matériel, d’un logement pour lui et son enfant, etc. À la suite de la rupture, le parent peut reprendre contact avec certaines personnes qui s’étaient éloignées pendant la relation conjugale ou créer de nouvelles relations. Les risques d’une reprise de la relation conjugale sont plus élevés si le parent ne bénéficie pas du soutien d’un réseau social lors de sa prise d’autonomie.