4. Corpus iconographique de la Nouvelle-France.

Il sera ici question du corpus canadien. Notre champ d'investigation se situe entre le XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe. Notre choix s'arrête sur les principaux ouvrages illustrés de la Nouvelle-France. Ce corpus iconographique d'une botanique qui se construit en Europe et dans la colonie met en relief la Carte géographique de la Nouvelle France* de Samuel de Champlain de 1612 Illustration. L'illustration botanique de cette carte permet de mieux comprendre les structures de la représentation d'un savoir qui puise ses sources dans la fin du XVIe siècle et dans les débuts du XVIIe.

Le Codex canadiensis* ou Les Raretés des Indes daté de vers 1675 ou 1678 de Louis Nicolas traduit le champ de connaissance, les ressources d'un jésuite vivant en colonie vers le milieu et la fin du XVIIe siècle.

La Description des plantes de l'Amérique septentrionale, en appendice d'un ouvrage important datant de 1744 intitulé l'Histoire et description générale de la Nouvelle-France, avec Le Journal historique d'un Voyage fait par ordre du Roi dans l'Amérique septentrionale*. Le père Pierre François-Xavier de Charlevoix dont les connaissances et l'érudition ne font pas défaut, publie et diffuse un traité donnant son point de vue sur les connaissances botaniques de la Nouvelle-France. Ces documents du XVIIe au XVIIIe siècles font état du savoir de ces voyageurs et savants qui étudient, décrivent la colonie, le territoire, la nature, les habitants, leurs us et coutumes.

Cette connaissance, faite à la fois "de réminiscences d'expériences antérieures, de catégories mentales, de systèmes de classement, de données culturelles non discutées"*, trouve un écho fidèle plus spécifiquement dans l'illustration botanique.


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