Roxanne Tétreault

PROJET 1

Nature potentielle

Nature potentielle est un projet de sculpture-performance se déployant dans un processus en plusieurs étapes. Trois parcours de marche d’un point A (mon appartement) au point B (boisé derrière l’Université) m’ont permis, tout au long du trajet, de ramasser des objets-déchets qui me semblaient potentiellement pertinents pour la construction d’une sculpture. Rendue au point B, je me suis donnée dix minutes maximums pour réaliser une œuvre à l’aide des matériaux trouvés. Le tout était photographié (une prise au deux secondes pour créer une vidéo time lapse). Au moment de la présentation, une projection des photos prises lors de la création des trois sculptures est diffusée. Devant elle, un trépied et une caméra vont capter une performance en directe ou j’utilise les objets ramassés lors des trois marches pour produire une nouvelle sculpture.

 

Les différents lieux de création sont mis en relation lors de la présentation, par la projection et la performance finale. Dans la nature (le boisé), les spécificités de l’espace servent la réalisation de la sculpture (le sol en terre pour y planter des objets, les branches pour y accrocher des éléments, etc.) En contrepartie, le lieu d’exposition, par ses spécificités, ne permettent pas les mêmes choix. C’est pourquoi cette double performance en simultanée est une façon de comparer et de constater les différences dans la potentialité d’un lieu.

 

Mots clés : In situ, performance, potentialité, nature, processus de création, archivage, mise en abime.

Perfo bois

Sculpture bois 3

Perfo intérieur

Sculpture 2 bois

PROJET 2

« C’est juste de la corde »

 

Un lieu commun d’un établissement scolaire, une petite cafeteria, est envahie par une corde traversant l’espace par des obliques créant ainsi une multiplicité de formes géométriques. L’utilisation de divers objets sur lesquels entourer la corde rend les spécificités du lieu indispensable à cette installation sculpturale. Les objets habituels (cafetière, réfrigérateur, grille-pain…) sont alors mis en valeur et partie prenante de l’œuvre.

 

Quelle sera la réaction des utilisateurs de cette pièce en constatant que celle-ci est squattée à travers toutes ses fonctions? La corde, matériau inoffensif, léger et facilement enlevable peut pourtant susciter un interdit. Il sera aisé de la couper, ou d’en faire fit en la traversant, mais elle agit tout de même comme une barrière. Cela met aussi en lumière la question de la valeur d’une œuvre in situ, qui ne peut exister que par le lieu dans lequel elle est disposée. Est-elle aussi valable lorsqu’elle « bloque » l’accès à un endroit utilisé quotidiennement?

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PROJET 3

« Après les feux… »

 

Un bloc gris aux allures de pierre est suspendu et semble flotter. On aperçoit une ouverture dans l’un des côtés, ce qui incite à s’y approcher pour aller voir ce qui pourrait y avoir à l’intérieur. L’œuvre ne donne aucun indice sur ce qui pourrait s’y trouver et cela suscite donc un mystère. Lorsqu’on jette un œil à l’intérieur par le trou, un univers complètement différent s’y présente. Lumière, chaleur, couleurs, vie et brillance cohabitent ensemble dans cet espace restreint. Ce lieu est surprenant par sa différence considérable avec l’extérieur des murs de la sculpture.

Le regardeur constatera que son œil fait partie du lieu, grâce au miroir placé sur la façade intérieure et opposée à l’ouverture. Ce détail important permet d’inclure l’observateur (observé) au sein de l’installation. Il peut alors s’y dégager une interprétation plus personnelle et une relation directe entre le regardeur et l’œuvre. Aussi, un paradoxe est soulevé, car le voyeur, bien qu’il découvre un univers, découvre aussi son propre œil curieux de voir.

L’œuvre rappelle aussi le temple, un lieu spirituel où se ressourcer.

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PROJET 4

« Après les feux 2 »

Cette sculpture sous forme de maquette représente un bâtiment en décrépitude à la suite d’un feu. Les parois grises et noires imitent la pierre. Une vitre permet de voir un lieu intérieur dans lequel il y a quelques éléments colorés et des miroirs. Tout est sali et brisé, comme des ruines.

 

 Lors de la présentation, j’ai versé de l’eau dans l’espace clos visible à travers la vitre. L’eau devenait blanchâtre et s’écoulait lentement par une légère fissure. Cela ajoutait un aspect de déchéance au bâtiment.

 

Pour réaliser cette œuvre, j’ai travaillé en collaboration avec une autre étudiante. Elle a choisi une de ses œuvres 2D et sans plus d’information, j’ai dû réfléchir à la façon de la traduire dans une forme 3D. Cet exercice m’a permis de travailler différemment, en utilisant cette contrainte au sein du processus de création.

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