Cédric St-Jean

PROJET 1

Pour ce projet, j’ai décidé de travailler la nature en mise en abyme. Dans ce cas, la nature sur la nature (le poème sur une feuille). Dans ma démarche, je m’intéresse à la réinterprétation du domaine public ainsi qu’à l’appropriation. Pour ce travail, j’ai donc utilisé des haïkus de poètes classiques que j’ai ensuite transportés dans la nature. Ces poèmes sont des hommages à la nature et offrent au lecteur une sensation de l’instant du poème. Je me suis servi de la sérigraphie pour transposer les poèmes sur des feuilles d’arbres. J’ai trouvé pertinent de placer les feuilles sous forme d’installation pour ainsi pouvoir les déplacer soit dans la nature soit dans un local d’exposition. Une semaine s’est écoulée depuis la création de mon œuvre et les feuilles montrent déjà des signes de détérioration. Je conçois que la nature éphémère de la feuille est un témoignage de l’existence de toute chose organique. Je conserve des traces numériques (xérographie) de cette œuvre pour l’archivage permanent de ce travail. Je vais laisser des feuilles un peu partout dans des lieux publics tels l’université, la buanderie et le magasin. Je souhaite partager ces petits moments de contemplation pour que tout un chacun puisse en profiter. 

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PROJET 2

Pour le projet de squattage, j’ai décidé de créer un solide et d’appliquer des transferts d’estampe et de sérigraphie. Une fois mon solide réalisé, je l’ai amené au village des valeurs.  Ce qui suis est donc de l’ordre de la performance. J’ai caché l’œuvre dans mon sac à dos et j’ai été me cacher derrière une allée pour la sortir du sac. Une fois sortie du sac, j’ai pris des photos du solide à plusieurs endroits et je suis finalement allé à la caisse pour lui faire mettre un prix. Une fois à la caisse, j’ai dit à la caissière que j’étais intéressé a acheté l’objet et qu’il n’y avait pas de prix dessus. La caissière lui a donc mis un prix de 4.99$. Une fois le prix donné, j’ai pris le cube une dernière fois en photo et j’ai quitté les lieux en disant ne plus être intéressé.

 

Pour cette performance, j’ai donc voulu traiter de l’objet qui s’infiltre dans un milieu contraire à un lieu de vente d’œuvre d’art normal. Pour moi, une œuvre d’art n’a pas nécessairement de valeur monétaire et, avec cette sculpture, je tenais donc à montrer que la notion de valeur d’une œuvre d’art peut être complètement abstraite et inexistante. Mon but était aussi d’offrir cette œuvre a ce milieu dans l’idée de désacralisation de l’art. Pour moi, l’œuvre est un moment, une sensation et je veux donc laisser cette forme à mon œuvre dans son nouveau milieu et cela jusqu’à ce que la sculpture soit achetée.

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PROJET 3

      Pour ce travail, j’ai décidé d’utiliser l’espace interne d’une boite de poste que j’ai recouvert des images d’une gravure. Cette dernière ayant été créée par l’entremise de deux techniques artistiques : la pointe sèche et la gravure sur bois. J’ai délibérément laissé un côté de la boite ouvert afin de pouvoir observer l’installation qu’il y a à l’intérieur. L’apparence de la boite (il s’agit d’une boite postale américaine) est demeurée intacte afin de m’assurer de la préservation de ses attributs. Je trouvais intéressant l’appropriation de cet objet et le fait d’y camoufler une œuvre d’art, puisque cela s’ajoute à mon identité artistique. Dans ma démarche, j’utilise régulièrement des images provenant du domaine public. Or, pour ce projet, j’ai plutôt opté pour un objet banal de la vie courante que j’ai transformé en œuvre d’art. Je me suis servi de la gravure pour créer un espace expressif et intime.

Contenu de la colonne 1

Contenu de la colonne 2

Contenu de la colonne 3

PROJET 4

Cette installation consiste à déposer un long morceau de tissu sur une structure en métal. Plusieurs Monotypes ont été imprimés sur le tissu. Je m’intéresse à la notion de l’abstraction gestuelle pour créer des pleins et des vides dans mes monotypes. J’ai essayé de créer un contraste entre la délicatesse du tissu et la rigidité et la froideur de l’acier. Cette œuvre est pour moi une allégorie de l’humain. L’acier qui représente le corps et le voile qui représente l’âme. Je m’intéresse à cette dualité et aux différentes manières de la travailler visuellement. J’ai travaillé avec deux versions différentes du tissu. La première qui est l’impression originale du monotype, et sur le second tissu j’ai imprimé les fantômes. J’ai finalement décidé d’utiliser le tissu sur lequel étaient imprimés les fantômes parce qu’il représentait mieux la transparence et la délicatesse.

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