Marie-Andrée Séguin

PROJET 1

Mon intention de création pour ce projet de sculpture est d’illustrer, au moyen de la figuration, une forme d’hybridité. Je m’intéresse à la transformation du corps humain.  Le mélange de ses caractéristiques physiques à celui de l’animal fait aussi partie de mon travail actuel. Cette idée rappelle celui de la « créature ». Pour ce faire, j’utilise des attributs déterminant de l’être humain, donc propre à celui-ci. L’assemblage d’objets et le modelage d’argile mouillé m’ont permis d’illustrer ce qui peut être décrit comme une créature bipède[1].

Ici, certains aspects tels que les yeux, le nez, puis les vêtements évoquent des particularités de notre espèce. Pour la forme des oreilles et du visage, je me suis inspirée de la marmotte. J’ai exploré de nouvelles avenues quant à la manière d’intégrer matériaux et objets à l’argile. J’ai décidé de placer mon œuvre de sorte à la faire interagir avec son environnement. L’absence de socle apporte un rapprochement de l’œuvre avec ce dernier, et ainsi, avec les observateurs.

Ce projet de recherche m’a permis de réfléchir à mon empreinte écologique et à ma position en tant que personne œuvrant en arts visuels. Ce travail artistique présente d’abord des matériaux « naturels » tels que l’argile et pelage canin. Je me suis imaginé comment la sculpture éphémère allait redonner à la Terre : par exemple, l’argile qui va sécher et s’effriter, puis le pelage qui sera utilisé par les oiseaux et les petits rongeurs pour leurs nids. Ensuite, j’ai pensé aux autres objets composants de ma sculpture que je réutiliserai. J’ai choisi de modeler certains détails au lieu de les peindre, afin de réduire davantage la trace écologique du projet. Je souhaite intégrer cette valeur dans mes futurs travaux artistiques.

[1] Qui tient debout, marche sur deux pieds. Définition provenant des éditions Le Robert.

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PROJET 2

Tout comme pour le premier projet, mon intention de création pour ce travail de sculpture est d’illustrer, au moyen de la figuration, une forme hybride de l’être humain. Je m’intéresse à la construction et la transformation du corps. Mon travail actuel consiste à prélever des caractéristiques humaines ou des formes y faisant référence, afin de créer une entité. Pour la structure, j’ai assemblé toutes sortes de bouteilles en plastique, du fil de fer et des rouleaux de carton grâce au ruban d'emballage transparent. J’ai aussi utilisé plusieurs feuilles de circulaires, du papier essuie-tout et de la colle à bois diluée. J’ai fait un moulage à l’alginate pour couler des mains en plâtre et j’ai utilisé des perles de bain pour les yeux. En somme, l’assemblage d’objets et le moulage m’ont permis de confectionner cette créature.

Ici, la forme rappelle directement la nôtre. La présence des vêtements évoque aussi l’être humain. Je me suis inspiré de l’artiste Mark Jenkins pour certains matériaux et pour la façon dont il présente ses personnages en public. J’ai exploré de nouvelles avenues dans la combinaison de différentes techniques. Dans le même ordre d’idées qu’au projet 1, J’ai décidé de placer mon œuvre de sorte à la faire interagir avec son environnement. Je souhaite créer un rapprochement de l’œuvre avec le public.

J’ai décidé de jouer avec la visibilité des matériaux et les concepts du « construit » et de la « présence » engendrée. Mon intention était de rendre « vivant » un ensemble d’objets et de matériels par leur présence et leur forme. Il est aussi possible de voir quelque chose « d’humain » par le regard. De plus, il y a un contraste avec la décomposition des mains qui renvoie à l’idée de « l’objet » plutôt qu’à « l’être vivant ». Ma sculpture occupe l’espace dans lequel elle est disposée.

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PROJET 3

« Allo, toi »

Dans ce travail, j’illustre par la figuration une espèce pouvant sembler étrange. Inspiré de l’être humain et d’autres espèces, je crée une enveloppe charnelle qui offre une présence dite « anormale ». Elle semble se cacher dans l’obscurité. Je présente au premier abord une forme d’hybridité. Je construis et déforme le corps jusqu’à l’obtention d’« un p’tit monstre ». Je prélève des caractéristiques humaines et des formes y faisant référence, afin de créer une entité ambigüe. J’ai produit un modelage d’argile. Je l’ai ensuite peint, puis placé dans une boîte que j’ai altérée.  En m’inspirant des comportements d’espèces vivantes, la figure présentée peut indiquer des signes d’inconfort ou de méfiance par la présence du spectateur. Il est possible d’y percevoir de la curiosité, de l’incompréhension, ou encore de la peur, de l’anxiété ou un comportement imprévisible. Le spectateur se trouve en contact avec ma pièce et communique d’une certaine façon avec l’œuvre (par un « non verbal représenté » de la sculpture). Je me suis inspirée des créatures se trouvant dans le film D’ont Be Afraid of the Dark[1]. Tout comme avec mes deux projets précédents, je tente de créer une présence vivante par la forme globale de la sculpture qui rappelle ceci. Dans le même ordre d’idées qu’aux projets précédents, j’ai décidé de placer mon œuvre de sorte à la faire interagir avec son environnement et le public. Le titre de l’œuvre met l’emphase sur le premier contact de la créature avec l’observateur, voire la « rencontre ». La taille de la sculpture incite l’observateur à se rapprocher pour entrer en contact avec cette dernière. Mon œuvre est en lien avec l’idée du cauchemar, de l’inconnu, de l’étrange, du surnaturel, du réel et de l’irréel par l’esthétique de la sculpture et la représentation « d’une espèce inexistante ».

[1] Don't Be Afraid of the Dark ou N'aie pas peur du noir au Québec est un film d'horreur fantastique américano-mexicain réalisé par Troy Nixey, sorti en 2011.

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PROJET 4

« Avoir l’existence »

Cette sculpture figurative est inspirée du corps humain que je construis et déforme jusqu’à l’obtention d’un « hybride ». Je prélève des caractéristiques humaines et des formes y faisant référence, afin de créer une entité proche de la nôtre. Je souhaite présenter un être de matière, à échelle humaine, qui interagira avec le public par la présence qu’il dégage. Composée principalement de métal (soudure par point) et de tissu noir et en transparence, je désire mettre de l’avant un contraste entre la dureté et la fluidité des matériaux. J’explore souvent la notion du regard dans mes projets. Pour moi, il s’agit d’introduire une communication entre la sculpture et l’observateur : donner une « âme » à l’œuvre d’art. J’ai produit ma sculpture en m’inspirant de mes peintures, qui eux sont travaillées à partir de photos d’autoportraits. La transformation est donc bien présente, non seulement dans le corps représenté, mais aussi dans le processus de création. Tout comme mes trois projets précédents, je tente de créer une présence vivante par la forme globale de la sculpture. Le titre de l’œuvre signifiant « être » met l’emphase sur l’existence propre de celle-ci. J’ai abordé l’idée d’autonomie de la sculpture principalement par sa capacité à ne pas être dépendant d’autrui. En effet, elle fonctionne indépendamment d’autre chose. Pour « être », elle n’a guère besoin de socle, de suspensions ou d’appuis. C’est en ce sens, et par son caractère à évoluer dans le temps, seul, que j’ai interprété la sculpture autonome pour ce projet. Je tente de créer un effet fantomatique ou spectral en proposant un corps inexistant, ainsi qu’en utilisant la fluidité et la transparence du voilage. Je souhaite mettre de l’avant une entité fantastique par l’esthétique de la sculpture et sa représentation.

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