Le Centre international de criminologie comparée (CICC), né en 1969 d'un partenariat scientifique entre l'Université de Montréal et la Société Internationale de Criminologie, s’est transformé en 2016 en un centre interuniversitaire rattaché à la fois à l'Université de Montréal et à l'Université du Québec à Trois-Rivières, ce en raison de la constante progression du nombre de chercheurs affiliés à cette dernière institution et du caractère novateur des thèmes de recherche qui y sont exploités (e.g., criminalistique, neurosciences judiciaires, réalité virtuelle). Le CICC est un centre de recherche financé par le programme Regroupements stratégiques des Fonds de recherche du Québec - Société et Culture. Ce programme est destiné au financement de grands ensembles de recherche et a été conçu comme un instrument privilégié de structuration de la recherche.
La mission du CICC consiste à rassembler des chercheurs désireux de comprendre, dans une perspective multidisciplinaire, les processus de régulation des comportements criminels, ainsi que les différentes modalités d'intervention déployées par les institutions publiques, privées et communautaires pour y faire face. Il est le seul au Québec à s’intéresser de façon globale aux phénomènes criminels, à leur contrôle et à la sécurité.
Le Centre rassemble 62 chercheurs réguliers provenant de 7 universités québécoises (Université de Montréal, Université du Québec à Trois-Rivières, Université Laval, Université du Québec à Montréal, Université McGill, Université du Québec en Outaouais, HEC Montréal), d’un collège (Collège de Maisonneuve) et de 4 organismes publics et parapublics (Service de police de la Ville de Montréal, Équijustice, École nationale de police du Québec et Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles).
Il rassemble également 102 collaborateurs provenant du Québec, du Canada et de l'international (Brésil, Chypre, États-Unis, France, Suisse, Italie, Espagne, Belgique, Royaume-Uni, Pays-Bas, Australie et Afrique du Sud) qui participent à nos études et à la diffusion des résultats. Avec des doctorats en criminologie, psychologie, science politique, droit, sociologie, anthropologie, travail social, histoire, économie, sciences forensiques, biologie et chimie, les chercheurs réguliers et les collaborateurs du CICC continuent d'offrir une fondation interdisciplinaire qui était à la base même de la création du centre il y a près de 50 ans.
Sept chaires de recherche sont actuellement affiliées au CICC : 1) Chaire de recherche du Canada en cybersécurité (titulaire : Benoit Dupont); 2) Chaire de recherche du Canada en économie (titulaire : Decio Coviello); 3) Chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité (titulaire : Benoit Dupont); 4) Wolfe Chair in Scientific and Technological Literacy (titulaire : Gabriella Coleman); 5) Chaire de recherche Canada 150 en thanatologie forensique (titulaire : Shari Forbes); 6) Chaire de recherche en réinsertion sociale des personnes contrevenantes (titulaire : Elsa Euvrard); 7) Chaire William Dawson/Université McGill (titulaire : Marie Manikis)
En 2014, le Centre a par ailleurs obtenu une importante subvention du programme de Mobilisation des Connaissances du Réseaux de Centres d'Excellence (RCE), permettant ainsi la création du Réseau intégré sur la cybersécurité (SERENE-RISC), réseau de mobilisation des connaissances dont le but est de permettre à la population de se protéger contre les menaces informatiques et d'en minimiser les conséquences par la diffusion des connaissances (Directeur scientifique : Benoit Dupont).
Le leadership scientifique exercé par les chercheurs du CICC et leurs contributions à l'avancement des connaissances se manifeste par leur productivité en matière de publications (37 livres, 374 articles dans des revues avec comité de lecture, 152 chapitres de livres et 62 rapports de recherche entre 2017 et 2019), mais aussi par l'importance accordée à la collaboration avec les milieux de pratique qui font connaître leurs besoins, partagent des données empiriques très riches et suscitent de nombreuses activités de transfert de connaissances.