2. Louis Nicolas et le savoir botanique de son temps (suite 1.)

La démarche de l'illustrateur en botanique subit au XVIe siècle tantôt le poids d'idées reçues, d'habitudes stylistiques et iconographiques traditionnelles. Le Phytognomonica de Giambattista della Porta datant de 1588 l'illustre bien. Dans l'Herbarum Vivae Eicones de 1530 d'Otto Brunfels publié à Strasbourg, les figures des plantes font la preuve, comme l'indique le titre, d'un véritable retour à la nature. L'artiste Hans Weiditz qui illustre l'ouvrage de Brunfels représente les plantes telles qu'elles sont. Il ne copie plus servilement la représentation conventionnelle issue d'une tradition iconographique ancienne. La principale préoccupation des botanistes du XVIe siècle sera donc de distinguer et de décrire les espèces végétales, de montrer d'une façon plus adéquate les principaux détails de toutes les parties de la plante observée et de faire voir ce qui peut avoir un usage thérapeutique, culinaire, en vannerie, en teinture ou pour d'autres usages.

C'est avec Caspar Bauhin dans son Pinax, Theatri botanici* en 1596 et dans le De Plantis, libri XVI* de 1583 d'André Césalpin que devient significative l'importance particulière accordée à la constitution des végétaux pour les classer en catégories et les cataloguer. La culture scientifique de Nicolas* est marquée par ces auteurs du XVIe siècle. Il faut voir aussi la place qu'occupent ceux du XVIIe siècle dans l'entreprise de Nicolas.


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