Emy Chartrand

PROJET 1

Dans le cadre du premier projet, j’ai été tout de suite inspirée par l’arbre ou ici l’arbre mort, la bûche.  C’est en discutant avec le professeur que j’ai découvert que plusieurs arbres du campus avaient dû être abattus une fois pour tout après un violent orage.  Leurs corps morts étaient donc à ma disposition.  J’ai trouvé les troncs ou les très grosses branches qui me convenaient le plus, puis j’ai commencé mon travail de gravure.  Un des éléments récurent dans mon travail est le regard.  À l’aide de gouges, j’ai gravé des yeux de forme assez basique directement dans le bois que j’avais récolté au préalable.  C’était pour moi une façon de remettre un certain pouvoir à la nature.  Nous observons la nature et la nature nous observe à son tour. 

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PROJET 2

Pour le deuxième projet, le projet de squattage, je me suis inspiré de la légende des milles grues.  Cette légende est originaire du Japon, ou l’origami est très pratiqué, qui raconte que si l’on plie mille grues en papier dans l’année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.  Pour que le vœu, la chance ou la santé se réalise, on doit fabriquer le senbazuru pour une personne bien particulière et faire une prière à chaque grue achevée.  C’est petits objets de papiers métalliques sont suspendus de façon à former une sorte de guirlande, un ornement qui squatte un endroit passant pour l’embellir.

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PROJET 3

Pour le troisième projet, le projet de lieu restreint, j’ai créé une boite assez grande pour pouvoir y entrer sa tête, mais pas assez grande pour s’y sentir bien ou confortable.  Quatre images y sont posées à l’intérieur.  Ces images montrent trois maisons de mon enfance.  Passant de très fortuné à moins fortuné.  Puis, si l’on regarde la quatrième surface qui se trouve à l’arrière de notre tête, on peut apercevoir une prison, la prison d’alcatraz.  Mon but pour ce projet était de questionner le logis.  Pour moi, le sentiment de se sentir à la maison est spécial, dans le bon et le mauvais sens du terme.  Pourquoi est-ce que l’on se sent chez nous dans certains endroits et pas dans d’autres?  La prison peut alors représenter le sentiment de se sentir étouffer et restreint dans un logis.  D’un autre point de vue, est-ce possible de se sentir à la maison dans des endroits inhabituels?  Par exemple, certaines personnes qui vivent dans les prisons se sentent-t-ils chez eux dans cet endroit si restreint?  Par cette boite, on vie les deux versions.  Premièrement, on a l’impression de revenir en enfance, car on s’abaisse pour entrer à l’intérieur telle une cabane d’enfant que l’on construisait sous une table de cuisine.  Ce sentiment est familier et amusant. Or, lorsque l’on y met notre tête à l’intérieur et qu’on fait le tour des images, on se sent pris au piège et le deuxième sentiment s’impose subitement.

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PROJET 4

Roxanne et moi avons décidé de collaborer en nous imposant chacune une œuvre que l’autre a crée dans le passé pour inspirer cette sculpture.  Donc, après une longue et super belle conversation voici l’œuvre initiale de Roxanne.

En mélangeant notre discussion, son œuvre et ma propre vision d’artiste, j’ai réalisé une structure avec des restants, des débris si l’on veut, de mes rénovations.  Il y a des vieilles planches de bois flottants, du vieux plancher de bois en pin, des morceaux de gypse, des morceaux de deux par quatre, etc.  En créant cette structure, j’avais en tête de créer une maison plutôt étroite, on pourrait même dire une tour.  Or, je voulais lui donné l’idée de flottement. 

 

Donc, j’ai commencé par créer cette structure étroite aux apparences d’une tour.  Par la suite, j’ai créé la structure sur laquelle je l’ai déposer pour qu’elle flotte et j’ai assemblé les deux ensemble.  J’ai également collé des retailles de toiles brutes sur des endroits de la structure.  Pour finir, je me suis inspiré de la toile de Roxanne pour ajouter les éléments graphiques et colorés, soit les coulisses rouges et les taches de peinture.  Par la suite, j’ai ajouté le texte.  Le texte est une grande partie ma pratique artistique.  Ici, c’est des symboles et des mots qui sont ressorti de notre conversation, mais aussi des concepts qui m’ont marqués. 

 

Les relations et les expériences que l’on entretient avec les autres forme notre réalité présente, passée et future.  Cela nous pousse à ressentir un spectre d’émotions; des plus plaisantes au plus douloureuses.  C’est dans les moments affligeants que l’on reçoit les leçons de la vie. Et que l’on reçoit, par la suite, un moment de conscience ou on peut se permettre de déchiffrer ces apprentissages.  Souvent des symboles ou des mots reviennent et nous permettent de comprendre et de nous aider à continuer.

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