À la demande de certains de nos membres, nous diffusons certaines citations présentées durant l'atelier du 27 janvier 2010 animé par M. Normand Séguin et Mme Lina Rheault. Espérons que celles-ci, vous permettrons de cheminer dans vos réflexions.
Si le suicide est irrémédiable, la souffrance de l'endeuillé ne l'est pas.
Ce n'est pas le temps qui passe qui arrange les choses. C'est plutôt le travail sur soi qui a besoin de temps pour s'accomplir convenablement.
Retrouver un meilleur équilibre en soi et notre manière d'y faire face donne son sens profond à l'expression « faire son deuil ». Apprivoisée, la souffrance ouvre dans le processus de deuil une perspective positive, une fenêtre d'espérance.
Pour qui est éprouvé par la perte d'un être cher par suicide, « faire son deuil » est l'occasion d'un nécessaire travail sur soi pour mieux se comprendre, pour dédramatiser son propre contexte de vie, pour se réorienter sur de nouvelles bases. Bref, pour se redéfinir, en quelque sorte, afin de vivre mieux.
Pourquoi la douleur de l'endeuillé devrait-elle laisser place à des pensées et des actions positives? Parce que la souffrance n'est pas une condition nécessaire pour marquer son attachement fidèle à la personne décédée. Parce que souffrir moins, voire cesser de souffrir, n'est pas trahir.
Pour que la mort d'un être cher par suicide ne soit pas vaine, elle doit trouver un sens pour les vivants. Et pour cela, les vivants ont besoin du témoignage d'espoir rendu par les endeuillés.
(L'expression perpétuée de la peine inconsolable est un discours de désespérance). Vivre, c'est espérer en un jour meilleur, pour soi, pour les autres.
Dans l'épreuve aussi difficile soit-elle, j'ai le pouvoir de faire des choix positifs pour prendre soin de moi.