Entrés chez le Jésuite missionnaire; ensuite, parcouru le village avec lui. Il n'est pas considérable, il n'a que 19 cabanes, toutes de figure carrée longue, construites et couvertes comme celles du village de Saint-François. Tous les Sauvages étaient en traite à la Nouvelle-Angleterre, ou à recueillir du ginseng; toutes les cabanes étaient fermées, de manière qu'il n'y avait dans le lieu que les personnes que les infirmités ou l'âge empêchaient de marcher. […]
Ensuite rentrés au presbytère, discouru sur le propre de ces Sauvages; ils sont tous comme ceux de Saint-François de la nation des Abénakis, attachés aux Français et beaucoup à leur intérêt.
Source : Louis Franquet, Voyages et mémoires sur le Canada en 1752 et 1753, Montréal, Éditions Élysée, 1974, p. 99-100.