PROJET 4

Claustrophobie

Argile, aluminium, plâtre, bois.

Dimensions en cm : 33 x 10 x 21.

Confinement, restrictions et distanciation sociale ont marqué l’année 2020 et affecté tout le monde. Avec Claustrophobie j’ai voulu explorer l’impact de toutes ces contraintes qui affectent autant le corps que l’esprit.

Le buste momifié jusqu’au nez réfère au confinement et à la solitude étouffante. L’incapacité de sortir librement qui se manifeste comme une sorte de prison. Le corps est figé, en pause. Le haut du crâne, lui, est parsemé de pics. Autant que le corps, l'esprit est affecté par cet isolement. Les réflexions explosives, causées par ces moments de solitude qui nous envahissent et nous laissent impuissants, perturbent l’esprit. Les peurs, les questionnements incessants, la psychose, la claustrophobie : une santé mentale instable caractérise la pandémie. Le buste est entouré d'une masse comme nuageuse aux allures de drapé pour symboliser l’arrêt, le repos. C’était une manière d’aborder la question du repos qui devient une sorte d’imposition, l’on est contraint à s’arrêter, le sommeil devient aussi un moyen d’échapper à la réalité mais au réveil l’on retourne à cet environnement étouffant et stressant.

J’ai choisi un monochrome blanc pour insister sur cette sensation de solitude, de vide interne et externe. Le but est de symboliser tout ce qui n’a pas pu être fait durant cette période, une vision poétique de ces pages de notre histoire qui sont restées vierges.