Entrepreneuriat scientifique
Lancer une entreprise est une manière efficace de mettre en valeur les résultats de vos recherches scientifiques et de transformer vos découvertes en opportunités d’affaires uniques. Alors, pourquoi ne pas explorer cette voie?
Vos travaux pourraient trouver une application concrète pour répondre à un besoin social ou relever un défi industriel. Grâce à l’accompagnement pour la maturation de vos projets, vos résultats pourraient enrichir une organisation existante ou être le point de départ d’une toute nouvelle entreprise.
L'entrepreneuriat scientifique ouvre une voie stimulante et novatrice pour ceux qui souhaitent donner une nouvelle dimension à leurs résultats de recherche en transformant leurs idées en solutions concrètes.

Soutien scientifique et entrepreneurial à l’UQTR
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- Gérer les ententes contractuelles et la propriété intellectuelle;
- Accompagner les chercheurs et chercheuses à chaque étape du processus de valorisation d’une invention ou d’une œuvre;
- Soutenir le transfert de connaissances et de technologies vers la société, en partenariat avec Axelys.
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Des histoires inspirantes
Explorez comment ces projets d’entreprise issus de la recherche transforment la société et laissez-vous inspirer par les récits de scientifiques aux parcours uniques et aux personnalités fascinantes, provenant de divers horizons.
[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Théo Devèze, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire, est interviewé dans un laboratoire. Sur le comptoir à côté de lui se trouve un plant de cannabis en pot.]
THÉO DEVÈZE : Je m'appelle Théo Devèze, je suis étudiant ici au doctoral à l’UQTR et je travaille sur la génétique des populations et le microbiote du cannabis. Donc dans le cadre de ce projet-là, on est partis faire une expédition scientifique dans le nord de l'Inde, là où le cannabis pousse de manière sauvage.
[Images à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Théo Devèze, différentes photos de son expédition scientifique sont montrées. La première photo montre une voiture roulant sur une étroite route en montagne. D’autres photos montrent Théo et son équipe recueillir des échantillons de cannabis. ]
THÉO DEVÈZE : On a récupéré plusieurs centaines d'échantillons sur lesquels je travaille à l'heure actuelle. Donc j'analyse leur microbiote et leur génétique et on a développé comme des compétences pour diagnostiquer les micro-organismes qui poussent dans les plantes de manière générale, comme celle-ci, par exemple, et c'est de ça qu'est né le projet d'entrepreneuriat qui visait à faire comme du diagnostic et de la certification sanitaire pour les producteurs de cannabis au Québec.
[Action à l’écran : Hugo Germain, Directeur du département de biochimie, chimie physique et science forensique, est interviewé. ]
HUGO GERMAIN : On s'est rencontrés régulièrement, Théo et moi, pour discuter de son projet d’entreprise.
[Action à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Hugo Germain, des images vidéo de celui-ci en compagnie d’Hugo Devèze sont présentées. Ensemble, ils analysent des plants de cannabis en laboratoire. ]
HUGO GERMAIN : J'avais déjà beaucoup de contacts dans le milieu, en fait, donc je lui ai refilé des contacts pour l'aider à cheminer le plus rapidement possible. Il y avait beaucoup d'informations à prendre auprès du milieu, donc ça a été un peu mon rôle. Je me voyais un peu comme un catalyseur pour l'aider à aller plus rapidement. Les défis que Théo a rencontrés, en fait, c’est qu'il avait une excellente idée au départ. Là en fait, cette démarche-là, c'était de tester l'idée auprès du marché. Il s'est rendu compte à un moment donné, pendant sa démarche, que l'appétit de l'entreprise pour son idée était peut-être moins grand que prévu. Mais en fait, l'idée, elle est applicable à d'autres sphères d'activités. Il n’y avait peut-être pas un marché pour cette idée-là, mais ça ne veut pas dire que l'idée en général elle n’est pas bonne.
[Action à l’écran : la suite de l’entrevue de Théo Devèze est présentée. ]
THÉO DEVÈZE : Dans le cadre du processus de validation, je me suis rendu compte qu’il y avait déjà des solutions existantes, donc j'ai pu identifier de la concurrence à mon projet et je me suis rendu compte que les cultivateurs de cannabis au Québec n'étaient pas tous prêts à solliciter ce genre de service-là. J'ai beaucoup appris, et puis la toute première chose qui, moi, m'intéressait, c'était de chercher des applications à des méthodes scientifiques qui parfois restent un petit peu dans le laboratoire à l'économie de tous les jours, si on veut, et donc vraiment apporter des solutions.
[Action à l’écran : la suite de l’entrevue d’Hugo Germain est présentée. ]
HUGO GERMAIN : Les qualités de Théo et puis les qualités que ça prend, je pense, c'est d'abord de la créativité. Parce qu'il faut générer des idées qui n'existent pas déjà ou qui n’ont pas déjà été prises par quelqu'un d'autre.
[Images à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Hugo Germain, de nouvelles photos de l’expédition scientifique de Théo Devèze sont montrées. Certaines photos montrent Théo et son équipe en train de recueillir de nouveaux échantillons de cannabis et prendre leurs mesures. Sur d’autres photos, ils posent devant un paysage montagneux s’étendant à l’horizon. ]
HUGO GERMAIN : Puis ensuite, ça prend de la persévérance, parce que pour développer un plan d'affaires, puis vraiment sonder le marché pour savoir s'il y a un appétit pour l'idée qu'on a, ben il faut contacter des gens. Puis des gens ont très peu de disponibilité pour nous répondre. Donc des fois, il faut relancer, relancer, relancer, puis tester nos idées auprès de suffisamment de gens qui ont des points de vue et des opinions différentes pour finalement arriver à se forger une opinion pour savoir… ben est-ce qu’on va de l'avant pour lancer l'entreprise ou finalement l'idée va mourir puis elle va être remplacée ou modifiée par autre chose.
[Action à l’écran : la suite de l’entrevue de Théo Devèze est présentée. ]
THÉO DEVÈZE : J'ai eu beaucoup de soutien de mon entourage, de mon laboratoire, mon professeur, ma famille. Et c'était beaucoup d'encouragement à essayer le projet. C'est ce que j'encourage aussi aux personnes qui veulent se lancer et je pense que c'est vraiment la seule chose dont on a besoin quand on a ce genre de projet, c'est de l'encouragement de notre environnement.
[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Maria Albornoz Vasquez, maîtrise en science et génie des matériaux lignocellulosiques, est interviewée. ]
MARIA ALBORNOZ VASQUEZ : Moi, c'est Maria, je suis entrepreneure depuis 2021. J'ai formé mon entreprise dans 3 secteurs, les langues de l'environnement et la réglementation. Comme mon expérience était déjà dans les 2 dernières entreprises reliées à l'environnement, je trouvais que c'était un bon complément pour me lancer en entreprise. Mais comment arriver à faire des projets? Et c'est là que j'ai reçu un email, des diplômés de l'UQTR et j'ai vu qu’il y avait la Vallée de la Transition Énergétique qui se formait et j'ai contacté la mairesse de Bécancour pour lui demander de l'aide, comment moi je pouvais participer dans ce projet-là. Et elle m'a mis en contact avec professeur Simon Barnabé.
[Action à l’écran : Simon Barnabé, professeur au département de biochimie, chimie, physique et science forensique, est interviewé. ]
SIMON BARNABÉ : Quand j'ai rencontré Maria, j'ai tout de suite vu qu'elle était une super entrepreneuse, surtout à cause de sa curiosité scientifique. Là, je dis : «OK, je pense qu'avec des connaissances scientifiques à jour, elle pourrait être encore plus compétitive.» J'ai vraiment voulu l'amener dans mon équipe, j'en avais besoin. J'avais besoin de son expertise.
[Action à l’écran : Lors des entrevues de MARIA et de SIMON, des images vidéo les montrant en train de travailler ensemble dans un grand laboratoire sont présentées. Lors de leurs recherches, Simon et Maria analysent différents échantillons.]
MARIA ALBORNOZ VASQUEZ : Simon est très important dans mon projet parce que, de par sa connaissance, j'ai découvert que je pouvais appliquer le développement durable et toutes les idées d’économie circulaire à mon projet. Ça répondait vraiment à l'essence de ce que je cherchais, c'était de diminuer les déchets, de diminuer le gaspillage et le fait de prendre des microalgues et les mettre dans ces emballages-là qui sont thermoformés. En fait, ça répond à tout ce que je voulais apporter en tant que solution pour la société, pour l'environnement et aussi économique. La plus grande difficulté que j'ai rencontrée en créant mon entreprise, c’est que je ne suis pas encore connue, il faut que je me fasse connaître. Et pour arriver et dire que je suis consultante dans un domaine que je suis en train de développer, ça va prendre des projets, qu’il va falloir que je fasse pour me faire connaître, mais je crois que tout va venir en même temps. Si je fais des projets, je suis connue; je suis connue parce que j'ai fait des projets et ainsi de suite.
SIMON BARNABÉ : Ma collaboration avec Maria consiste à partager mon réseau de contacts. J'aime ça l’inscrire à des événements où le réseautage pourrait bénéficier à son entreprise. J'aime ça quand elle participe à des rencontres avec mes partenaires, mais aussi je cherche à ce qu’elle découvre l'écosystème de recherche d'innovation du Québec pour qu'elle puisse en bénéficier le plus possible. Puis spécialement les villes, les organisations locales qui sont là puis qui l'attendent.
MARIA ALBORNOZ VASQUEZ : Mon projet entrepreneurial et la formation que j'ai faite enrichissent vraiment mon parcours scientifique parce que j'ai un impact dans la société. Parce que j'apporte une innovation avec ces emballages, ça va être les premiers qui vont avoir des microalgues dedans, et par la suite peut-être des exosquelettes d’insectes. C'est très innovateur, puis c'est très écoresponsable. C'est la tendance de nos jours, tous les jeunes sont très conscientisés qu’il faut faire attention à notre planète. Puis moi en plus, je mets le côté sécuritaire pour les personnes aussi.
[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Elouanes «Louness» Khelifi, doctorat en génie électrique, est interviewé. ]
ELOUANES KHELIFI : Mon parcours académique a commencé en Algérie. J'ai fait l'équivalent d'une maîtrise en génie logiciel. J'ai commencé ma maîtrise à l’UQTR en mathématiques et informatique appliquée. Donc la première étape, c'était de trouver un professeur superviseur. J'ai passé des emails à plusieurs professeurs à l’UQTR, mais professeur Usef m'avait demandé de faire une interview, donc je me suis dit : «Voilà, c'est lui que je veux.»
[Action à l’écran : Usef Faghihi, professeur au département de mathématiques et d’informatique, est interviewé. ]
USEF FAGHIHI : D'habitude, lorsqu'il y a un nouvel étudiant qui arrive à l’UQTR, il nous contacte, j'essaie de voir leur capacité. Est-ce qu’ils sont capables ou ils veulent aller plus loin ou non? Mais Louness, il est vraiment… il aimerait toujours aller faire quelque chose qu’il connaît pas, découvrir des choses inconnues.
[Action à l’écran : Lors des entrevues de LOUNESS et d'USEF, des images vidéo les montrant travailler ensemble dans un petit local sont présentées. Ils sont assis devant un ordinateur et scrutent un fichier rempli de formules mathématiques.]
ELOUANES KHELIFI : Le premier projet qu'on a eu ensemble, c'était celui avec une entreprise ici à Québec, qui s'appelle Kobotik.
[Action à l’écran, une animation 3D montre le fonctionnement d’un petit bras robotisé servant à remplir des bouteilles de médicaments et mesurer le bon dosage. ]
ELOUANES KHELIFI : Le but, c'était de créer un système qui automatise le remplissage de seringues pour pouvoir aider les techniciens de la pharmacie dans leurs tâches. Le fait de remplir des seringues et faire de la gestuelle répétitive est intense sur les articulations. Ça cause d'un problème de tendinite chez les techniciens de la pharmacie. Dans l'automatisation, en général, c'est difficile de trouver ce qu'il faut faire exactement, étape par étape.
USEF FAGHIHI : Le principal défi pour spécifiquement les étudiants étrangers, c'est que des fois il n'y a pas de financement et ils ne connaissent pas aussi comment contacter les compagnies, c'est-à-dire qu’ils n'ont jamais eu l'expérience de comment amener la recherche en application. L'exemple, ça va être celui d’Elouanes : dans la recherche, on apprend le réseau de neurones qui détectent les objets, mais amener… détecter, par exemple, les bulles, c'est quelque chose qui n'ont pas fait, donc il faut les aider pour qu'ils puissent traduire la recherche dans le besoin d'annoncer.
ELOUANES KHELIFI : Je savais pas qu'on pouvait financer nos études en faisant de la recherche, donc il m'avait montré qu'il y avait des entreprises privées qui coopéraient avec l'université et qui donnaient des problèmes dont la solution n'existe pas sur le marché pour que les étudiants puissent contribuer à la solution et gagner de l'argent en passant.
USEF FAGHIHI : L'importance de l'entrepreneuriat, ça permet aux étudiants d'être prêts pour travailler dans les compagnies ou même construire les compagnies qui peuvent aider l'économie du Québec et du Canada. Le projet qu'on fait avec Elouanes, si ça fonctionne bien, ça peut être dans n'importe quel hôpital dans le monde entier.
ELOUANES KHELIFI : Être la tête d'affiche de la campagne, c'est inspirant pour moi. C'est un honneur d'abord et ça me fait vraiment plaisir. Peut-être que ça va être l'occasion d'inspirer d'autres gens et de leur montrer que puisque j’ai pu le faire, tout le monde peut le faire.
[Action à l’écran : À son bureau, un conseiller discute avec un étudiant de l’UQTR. ]
ELOUANES KHELIFI : Un conseil que je donnerais aux étudiants, ce serait d’aller s'informer des possibilités qui existent à l’UQTR, des opportunités qui sont offertes en termes d'entrepreneuriat, de collaboration avec des entreprises privées et puis de s'entourer de gens qui sont plus compétents que nous-mêmes, qui vont nous inspirer à avancer.
[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Rosalie Morin, maîtrise en science de l’activité physique et fondatrice de NALU éducation, est interviewée. ]
ROSALIE MORIN : J'ai fait un bac en enseignement de l'éducation physique, puis une maîtrise en sciences de l'activité physique. Puis, en fait, mon projet de maîtrise, c'était d'évaluer l'activité physique dans une cour extérieure qui était dite mixte, fait que moitié traditionnelle avec asphalte, moitié naturalisée avec tous les concepts de naturalisation.
[Image à l’écran : Une photo d’une structure de jeu d’une cour d’école naturalisée est présentée. Il s’agit d’une structure rectangulaire en bois, divisée en plusieurs sections remplies de matériaux différents, tels, du gravier, des copeaux et des rondins de bois coupés de différentes tailles . Une rampe en bois longe les côtés. La structure est installée sur un terrain enherbé. ]
ROSALIE MORIN : Puis c'est devenu en fait un projet entrepreneurial qui était, justement, d'aider, d'accompagner les gens à comment on intègre la nature dans des cours extérieures, autant en garderie, et les cours d'école primaire, autant pour les municipalités que les écoles secondaires.
[Images à l’écran : Différents plans d’aménagement paysager pour divers espaces publics sont présentés, ainsi que des photos de cours d’école naturalisées. ]
ROSALIE MORIN : J'ai travaillé aussi avec la chaire de recherche du développement en intervention précoce, puis j'ai rencontré, entre autres, d'une dame qui m'a dit : «Ben ça existe pas, en fait, ce type de service-là en petite enfance, surtout en garderie, fait que ça serait intéressant de développer un service pour ça.» Puis de là est née NALU.
[Action à l’écran : Claude Dugas, ex-directeur du Département des sciences de l’activité physique à l’UQTR, est interviewé. ]
CLAUDE DUGAS : Le potentiel, c'est Rosalie, c'est sa capacité à innover, je pense, qui a été le plus marquant pour moi. On est quand même dans un domaine où il n’y a pas d'entrepreneurs, beaucoup. Et chez les étudiants à la maîtrise, il y en a peu qui décident d'aller vers l'entrepreneuriat. Moi, en 30 ans de carrière, j'en ai eu 3 ou 4.
ROSALIE MORIN : Fait que les principales difficultés en lien avec mon projet entrepreneurial, ça a été beaucoup, tu sais, de se faire connaître. Donc ces pratiques innovantes-là c'est long avant que ça s'intègre dans tout ce qui est le domaine de l'éducation. Puis après ça, on arrive sur le terrain, puis on remarque le décalage. Puis on se dit : «Hé, mais on prend… on pourrait amener ça… on propose de nouvelles solutions, pourquoi on peut pas l'essayer?»
CLAUDE DUGAS : Quand on fait un projet de maîtrise dans le milieu scolaire, c'est pas un laboratoire; on contrôle pas tout. En fait, on contrôle rien. Il faut être capable de s'adapter, et ça, c'est une grande qualité. L'idée d'être capable de changer rapidement puis de s'adapter à différentes contraintes, c'est ce qui s'est produit dans le projet et je pense que c'est quelque chose qui, dans l'entreprise, est très, très utile.
[Action à l’écran : À son bureau, un conseiller du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation, le CEI, discute avec un étudiant de l’UQTR. ]
ROSALIE MORIN : Mais en fait, une des ressources que j'apprécie beaucoup, c'est celle-là du CEI. Toujours là pour «challenger» mes idées, toujours là pour soutenir, toujours là pour faire connaître aussi mon entreprise d'une manière ou d'une autre. Puis ça a été comme une heureuse rencontre, parce que… puis même une rencontre improbable parce que, à un certain moment dans l'entrepreneuriat, j’ai dit : «J’ai vraiment besoin d'aide.» Puis on m’a dit : «Bah, il y a peut-être ça dans les universités, des centres d'entrepreneuriat.» C'est là que j'ai fait la rencontre des gens du CEI, puis ça a donné à certains moments, on croit moins à notre projet, on se dit… ou qu’on ressent pas le pouls, justement, des futurs clients parce qu’on est encore en train de réfléchir à notre projet. Est-ce qu'on peut juste avoir quelqu'un qui dit : «Hé, non! Ton projet, il marche! Puis go. Fais-le.» Puis juste le petit «boost», ce que t'as de besoin.
[Action à l’écran : Au cours de l’entrevue avec Rosalie Morin, des images vidéo de celle-ci en compagnie de Claude Dugas sont montrées. On les voit dans un petit local, dans lequel un panneau vertical arbore le logo de la compagnie NALU. La compagnie a pour slogan : «Le plaisir du jeu par la nature». Rosalie montre à Claude différents documents et brochures de sa compagnie. ]
ROSALIE : On se demande tout le temps comment notre projet pourrait avoir l'air de quelque chose. On se dit : «OK, bien ce que je fais, est-ce que ça a vraiment une vocation importante pour la société et la communauté?» Puis quand il y a des gens, tu ressens le pouls de gens dans l'entrepreneuriat disent : «Hé, ton projet marche, c'est vraiment cool.» Tu sais, ça donne un bon «boost» de confiance, puis en même temps, c’est se dire : «Ben finalement, mon projet marche. Il y a quelque chose de «fun» là-dedans!» Puis pourquoi pas en inspirer d'autres avec ça, tu sais?
[Texte à l’écran : Poursuivre l’innovation, c’est élargir ses horizons. ]
[Action à l’écran : Alexandre Savard, maîtrise en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques et cofondateur de Encore! Biomatériaux, est interviewé.]
ALEXANDRE SAVARD : J'ai un «background» de génie mécanique et puis au travers de mes études, j'avais monté avec des collègues étudiants un projet entrepreneurial au baccalauréat. Puis c'est que j'ai un peu la piqûre de l'entrepreneuriat parce que je sentais que ça permettait vraiment d'avoir un impact sur la société, sur le monde. Et puis mon but, au final, c'était vraiment de mettre le génie au service de l'environnement, donc de contribuer à trouver des solutions environnementales aux problèmes qu'on vit aujourd'hui avec des recherches académiques. De là est née un peu l'idée de Encore! Biomatériaux.
[Action à l’écran : Un extrait d’une publicité de la compagnie Encore! Biomatériaux est présenté. ]
VOIX DE L’ANNONCEUR : Nous avons développé un procédé flexible permettant de surcycler différents rebuts agroalimentaires en des pièces d'emballage légères, peu coûteuses et compostables à la maison.
[Action à l’écran : La suite de l’entrevue d’Alexandre Savard est présentée. ]
ALEXANDRE SAVARD : Encore! Biomatériaux, c'est une entreprise qui prend des rebuts agroalimentaires, puis qui les surcycle pour en faire des produits qui sont 100% compostables et biosourcés. On travaille entre autres avec des résidus urbains, donc la drêche de la bière, du marc de café… Donc on prend toutes ces rebuts-là, puis on en fait des pièces utilitaires pour l’industrie.
[Action à l’écran : Simon Barnabé, professeur au département de biochimie, chimie, physique et science forensique, est interviewé. ]
SIMON BARNABÉ : Moi, j'ai découvert le potentiel entrepreneurial d'Alexandre quand il était à ses tout débuts de sa start-up. Il était venu me voir comme un potentiel partenaire de recherche. Je lui ai tout de suite dit : «Toi là, t'aurais besoin d'avoir accès à mon réseau, parler à des experts», pour qu'il acquière des bonnes connaissances, plein de leçons apprises pour pouvoir rendre son entreprise beaucoup plus compétitive.
[Action à l’écran : Lors des entrevues d’ALEXANDRE et de SIMON, des images vidéo les montrant travailler ensemble dans un grand laboratoire sont présentées.]
SIMON BARNABÉ : Des qualités que j'ai vues chez Alexandre, c'est surtout son humilité, sa modestie, sa capacité à vouloir évoluer et à vouloir vraiment rendre le meilleur possible son entreprise avec des connaissances autour de lui en parlant des experts.
ALEXANDRE SAVARD : L'expérience de se lancer dans l'entrepreneuriat, ça m'a permis de grandir au plan personnel, au plan professionnel aussi, parce que finalement, ça te force à porter plusieurs chapeaux puis à faire des choses que t’aimerais pas nécessairement. Comme parler devant une caméra par exemple, ou aller «toquer» à des portes de clients. Ben en fait, il n’y a personne qui te demande de le faire, mais t'as pas le choix de le faire si tu veux mener ton projet à bien et ça force à te mettre en dehors de ta zone de confort puis à vraiment développer des «skills» que t'aurais pas développés autrement.
SIMON BARNABÉ : J'intègre l’entrepreneuriat aussi dans mes activités de recherche. La façon dont je fais ça, souvent, c'est que je parle bien entendu l'entrepreneuriat à mes étudiants, je les amène dans un environnement plus entrepreneurial avec le Carrefour d'entrepreneuriat et d'innovation.
[Action à l’écran : Dans le grand laboratoire, SIMON et ALEXANDRE examinent des bottes de paille empilées. ]
SIMON BARNABÉ : Mais surtout, je leur propose d'utiliser mon laboratoire pour les aider à démarrer leur entreprise. Souvent, c'est difficile d'avoir accès à des ressources. Je leur dis : «Regardez, vous avez ces ressources-là, plus les ressources du Carrefour d'entrepreneuriat et d'innovation, vous avez tout pour commencer.»
ALEXANDRE SAVARD : Si j'avais un conseil à donner à un étudiant qui veut se lancer en entrepreneuriat, en fait, c'est vraiment de simplement se lancer. Faut faire le saut dans le vide à un certain point. Puis, il y a aucune école qui va t'enseigner à comment planifier, comment coordonner des projets. J'ai un deuxième conseil aussi, c'est de pas rester seul dans l’aventure. L'université, ça regorge de personnes qui ont des «backgrounds» complètement différents, qui ont des expertises qui sont complémentaires. Si vous avez une expertise plus technique, allez chercher du monde qui sont bons en développement des affaires, en marketing. Puis il y a aussi plein de ressources à l'interne de l'université. Donc je pense que c'est un terrain de jeu qui est vraiment super pour explorer puis lancer votre projet.