Le sang parmi eux est mêlé aujourd'hui; d'autant qu'il y a en hommes et en femmes des esclaves anglais faits prisonniers dans les guerres qu'ils ont adoptés, qui y prennent des habitudes et s'y marient. Il y a même des femmes françaises qui épousent des Sauvages; d'ailleurs, il n'est point sans exemple qu'on y porte des bâtards qui, élevés dans les manières sauvages, ne tiennent à rien de celles de notre nation. Il est aisé de distinguer tous ces étrangers à la couleur de leur peau qui est autant blanche que celle des Sauvages est bronzée.
Source : Louis Franquet, Voyages et mémoires sur le Canada [1752], Montréal, Éditions Élysée, 1974, p. 107.