Il y a parmi eux plusieurs bâtards français, et beaucoup d'enfants anglais faits prisonniers en la dernière guerre et qu'ils ont adoptés. Ces enfants s'élèvent avec les façons et les inclinations sauvages; on les distingue à la couleur de leur peau qui est plus blanche. Cette liberté et le libertinage en lesquels ils sont élevés, font que lorsqu'ils sont grands, ils ne songent point à retourner chez eux.
L'on m'a montré un anglais fait prisonnier il y a huit ans, qui aujourd'hui a tellement goûté la liberté de cette vie, qu'il demeure parmi les Sauvages et ne veut pas rejoindre la nation, quoiqu'il lui soit permis. [...]
Source : Louis Franquet, Voyages et mémoires sur le Canada [1752], Montréal, Éditions Élysée, 1974, p. 38.