L'illustration botanique: un art et des styles (suite 1.)

Une réalité visuelle demeure, l'inspiration vient d'un autre modèle connu de rhinocéros, sauf peut-être pour la seconde corne: c'est-à-dire le spécimen de la gravure de J. C. Baquoy datant de vers 1764 Illustration .

Les gravures d'É. Vico Illustration de 1548 et d'E. Topsell de 1607 Illustration  confirment la réutilisation du modèle de Dürer comme étant la seule réaliste. Parkinson en 1640 invente une allégorie à partir de schémas familiers qu'il modifie Illustration. Par exemple, il dessine en mouvement le modèle de rhinocéros de Dürer. Il y place une cavalière issue d'une image décorative connue et l'entoure de spécimens botaniques exotiques. Cet ensemble incarne l'exotisme et le Paradis terrestre. Pour représenter l'inhabituel, l'artiste utilise une fois de plus comme point de départ ce qui est connu et familier Illustration.

La figure de rhinocéros Illustration, datée de 1662, est un exemple caractéristique de ces livres de modèles de motifs artistiques fréquemment utilisés en broderie. Le Book of Flowers, Fruits, Birds, Beasts, Flys and Wormes* de J. Dunsdall est un extraordinaire mélange d'animaux, de fleurs et de plantes de toutes espèces. Le tout présenté sans égard au respect d'une quelconque classification ou échelle de grandeur. Largement édité et diffusé, il constitue une source d'images familières que connaissent et utilisent les artistes du XVIIe siècle. Ces illustrations des traités de zoologie et de botanique révèlent un rapport face au savoir qui se constitue.

D'une part, Gombrich affirme que "ce qui est connu et familier restera toujours le point de départ de la représentation de l'inhabituel"*. Même si l'artiste, par exemple un illustrateur, s'efforce de rendre la stricte vérité du motif. Il ne cesse jamais d'être influencé soit par des idées préconçues, soit par le poids des habitudes stylistiques, ou encore par les iconographies traditionnelles.


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