Le baladoptimal, animé par Caroline McCarthy, met de l’avant l’expérience et les points de vue de divers acteurs qui oeuvrent dans le milieu de l’éducation. Des discussions animées et ancrées dans la pratique.
Nancy Goyette, Ph. D. Chercheure et professeure au Département des sciences de l'éducation
Louis-Philippe Rosa, Enseignant en éducation physique et à la santé, Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup
Jérôme Grenier, Enseignant en éducation physique et à la santé, École Ste-Famille, Centre de services scolaire des Bois-Francs
Dans cet épisode captivant, ils discutent de l'importance du leadership scolaire et de la responsabilité individuelle et collective. Ensemble, ils soulignent l'importance d'un leadership éclairé et innovant pour créer des écoles qui soutiennent les membres du personnel et préparent les élèves à réussir dans un monde en constante évolution. Leur conversation éclaire les voies possibles pour transformer l'éducation et inspire les auditeurs à jouer un rôle actif dans ce mouvement de changement.
Titre de la vidéo : L’éducation du 21e siècle et le changement
Description de l’épisode : Dans cet épisode captivant, un spécialiste du changement en contexte scolaire se joint à une étudiante en psychologie pour explorer les changements de l'éducation au 21e siècle et discuter de l'importance du leadership scolaire et de la responsabilité individuelle et collective. Ensemble, ils soulignent l'importance d'un leadership éclairé et innovant pour créer des écoles qui soutiennent véritablement les membres du personnel et préparent véritablement les élèves à réussir dans un monde en constante évolution. Leur conversation éclaire les voies possibles pour transformer l'éducation et inspire les auditeurs à jouer un rôle actif dans ce mouvement de changement.
Lien Spotify : https://open.spotify.com/episode/46whAgfGbqJ4ElOWwfxtGj?si=b01c8a43ef1d4865&nd=1&dlsi=bc6cadfc3af54d23
Animatrice : Caroline Mc Carthy, M. Éd., Spécialiste en éducation
Invités : Marius Bourgeoys, Pédagogue et consultant en éducation
Mélanie Boucher, Étudiante en psychologie à l'UQTR
Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu audio de la vidéo autre que le dialogue ou la narration.
[Musique]
[Narrateur] Le Baladoptimal, un l'espace de dialogue qui ouvre sur des outils pour soutenir votre pratique en contexte éducatif et votre santé mentale optimale.
[Fin de la musique]
[Caroline Mc Carthy] Alors, bonjour ! Aujourd’hui, on a choisi d'aborder la thématique du changement. Une notion qui pour certains donne des frissons, pour d'autres vont sauter à pieds joints là-dedans. On avait besoin de défricher, puis de mieux savoir à quoi on devrait s'en tenir quand on parle de changement, surtout dans les contextes éducatifs. Pour ce faire, on reçoit Marius Bourgeois et on reçoit Mélanie Boucher. Marius, tu as un récit qu’on aimerait ça entendre l'histoire de l'histoire. Tu accompagnes maintenant plusieurs personnes. Tu accompagnes des milieux aussi. Peut-être pas pas juste des individus. Qu'est-ce qui a fait qu'aujourd'hui on échange ensemble, puis que tu t'es intéressé, tu t'es dit : « moi ça va être le changement, je vais accompagner les gens dans le changement » ?
[Marius Bourgeoys] Ben écoute, merci de la question. Je vais essayer de faire ça très bref, ok ? J'ai été enseignant français au secondaire, conseiller pédagogique, direction adjointe au secondaire, puis en Ontario, ce qu'on appelle l'intermédiaire, ce qui serait secondaire un et deux au Québec. Puis, juste avant de fonder EscouadeÉDU, puis décider d'accompagner les gens en leadership et en coaching, je faisais partie d'un projet spécial en Ontario avec d'autres collègues à la direction des conseillers pédagogiques. Notre rôle, c'était, ou notre mandat, c'était d'accompagner 125 écoles dans l'intégration réussie du numérique en éducation.
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] Et c'est là que je me, on on on s'est comme rendu compte que le numérique ne venait pas régler nos défis d'engagement de l'élève. Mentalité de croissance, leadership. Pourquoi leadership ? Leadership permet d'aller chercher le meilleur chez les autres. Les gens ont le goût d'être là. On le mobilise. On donne un sens. On crée une proximité. On améliore les les relations. On crée les conditions. Puis, le coaching, ben c'est, ça part de la présupposition que l'individu porte en lui la réponse. Et parfois les gens ont simplement besoin d'être accompagnés de quelqu'un qui les soutient dans leur réflexion. Pour que les gens puissent trouver leur meilleure prochaine étape, les 4P : leur plus petit prochain pas.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Donc, quand j’ai découvert ça, je me suis dit que c'est impossible que qu'on qu'on qu'on mette pas l'accent là-dessus. Je voyais les retombées dans mes accompagnements, mais je voyais aussi que c'était pas nécessairement une priorité ministérielle ou... Mon travail ne m'aurait pas demandé de mettre l'accent là-dessus. Donc, j'ai pris la décision. J’étais en plein milieu de ma carrière. J'ai décidé de fonder EscouadeÉDU en discutant avec mon épouse qui est aussi enseignante. Puis, je lui ai dit : « je vais aller voir. Je pense que ça pourrait aider les gens ». Puis là, ben j'accompagne des gens de partout au Canada, surtout les directions, puis les les équipes, les services éducatifs, mais aussi les enseignants.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Pas assez de temps à l'horaire pour tout faire ça, mais je veux dire c'est passionnant l'être humain, l'éducation et l'opportunité qu'on a d'être là. Donc, c'est pour ça que je fais ça. Ça me fait vraiment plaisir.
[Caroline Mc Carthy] Alors Mélanie, tu es en psychologie. Est-ce que tu voudrais nous nous dire qu'est-ce que tu fais ? Comment tu participes à la plateforme LABOE ?
[Mélanie Boucher] Bien en fait, je suis engagée comme assistante dans l'équipe et mon rôle dans la plateforme... Ben j'ai fait plusieurs choses, mais entre autres là, j'ai collaboré au niveau de la recension d’écris, rédigé certains certains petits articles, documents... Tout ça là. Donc. Faire l'arborescence. Un paquet de choses là. Pas mal, pas mal dans dans le projet en plein cœur.
[Caroline Mc Carthy] Oui.
[Mélanie Boucher] Puis évidemment, quand ça touche au terme de psychologie, ben là, ça me permet de faire des liens entre ce que j'étudie et ce qui va être apporté sur la plateforme.
[Caroline Mc Carthy] Oui, mais on sait qu'en psychopédagogie, on rallie l'éducation et la psychologie. Donc, c'était vraiment intéressant pour nous que tu acceptes d'être de la partie aujourd'hui. Marius, spécialiste en changement, on a des questions, des interrogations sur comment on aborde ça dans le dans le milieu. Mélanie et moi, on a réfléchi ensemble à c'était quoi les questions principales qu'on entendait dans dans le contexte et puis on se lance avec toi.
[Mélanie Boucher] Donc oui, ben moi Marius, j'ai une première question. Moi, je suis pas dans le milieu de l'éducation comme telle. Alors, la question qui m'intrigue beaucoup c'est : quels sont les principaux défis auxquels les professionnels de l'éducation sont confrontés en matière de changements relatifs au bien-être dans les écoles ?
[Marius Bourgeoys] Ben tout d'abord, merci de l'invitation Mesdames. C'est un bonheur d'être avec vous aujourd'hui, puis d'échanger là-dessus. C'est important le bien être, hein ? Les le système d'éducation, ce sont des personnes.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] et... Je peux difficile même imaginer un monde d'éducation qui va bien si les personnes ne vont pas bien. Donc, chapeau pour votre initiative.
[Caroline Mc Carthy] Merci !
[Marius Bourgeoys] Les défis sont nombreux, puis on a pas vraiment besoin de chercher. Et c'est peut-être ça le grand défi. C'est de trouver les opportunités à travers tout ça parce que pour saisir les opportunités du monde aujourd'hui, on doit être capable de surmonter des défis.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Quand on réussit à surmonter des défis, la récompense c'est qu'on saisit des opportunités.
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] Puis tsé, qu'on parle de santé mentale positive, qu'on parle de pédagogie, qu'on parle de relation humaine, on s'entend présentement juste le... réapprendre à vivre ensemble en personne, c'est pas acquis dans tous les milieux, puis c'est pas la faute de personne.
[Caroline Mc Carthy] Mmm. Il y a eu un temps justement, il y a eu un grand temps où on n'a pas pu avoir cette proximité-là. Et ce, il me semble que c'est, il est question d'habileté. Quand on ne pratique pas ces habiletés-là, on les perd, hein ? Que ce soit au piano ou au soccer, nos habiletés à côtoyer les autres se sont modifiées. Donc, on doit se réhabiliter à le faire, puis se réhabiliter peut-être autrement. Puis nous, on se demande comment aider les professionnels de l'éducation ben a d'une part à s'adapter, à se positionner quand ils entendent « moi là, il va falloir procéder à un changement » ? C'est un concept qu'il faut remplir. Comment on fait pour maintenir le bien-être pour pas trébucher dans ça ? Sur quel point on peut s'appuyer ? Sur quel socle ? Même un trépied, un mot que que que j'ai entrevu chez vous qu’on peut s'appuyer ?
[Marius Bourgeoys] Oui, ben écoute. Oui, je peux vous parler du trépied. C'est certainement, si je peux revenir là-dessus, la première réponse là qui me vient à l'esprit.
[Caroline Mc Carthy] Oui.
[Marius Bourgeoys] Comment aider les gens à s'adapter au changement ? C'est peut-être de de nommer que la réalité, c'est qu'on le changement est inévitable. Et peut-être que l'invitation en éducation, c'est de tomber en amour avec notre pourquoi ?
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Pourquoi on est là ? Pour l'enfant, pour l'apprentissage, pour le développement de compétences... Peu importe la cible, au bout là, les mots qu'on utilise, les visuels, il y a des choses abstraites, concrètes et les indicateurs de réussite. Mais pourquoi on est là ? Si on est ancré dans ce pourquoi là, mais on tombe pas en amour avec le comment.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Et là, et là le changement est comme... C'est un non-facteur, parce que ce qui est important c'est pas comment on fait les choses, c'est qu'on progresse vers ce qu'on dit qu'on aimerait atteindre...
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] que ce soit un profil de sortie d'élèves ou autre. Donc, juste là je me dis : « ça, ça change complètement la posture ou ou notre façon de voir notre réalité quand on se dit on n'est pas là pour les procédures ou les comment on fait des choses ». Ça c'est, c'est pas grave. C'est c'est plutôt ce qu'on on on qu'est-ce qui nous amène à être ensemble. Puis, on trouve toujours les meilleures façons d'avancer. Puis veut veut pas, itération après itération ou cherche à s'adapter, s'ajuster pour progresser.
[Caroline Mc Carthy] C'est vraiment intéressant...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] parce que à chaque jour, bon ou à chaque semaine quand il y a des rencontres d'équipe-école, on peut voir qu'on s'intéresse beaucoup aux fonctionnalistes de : comment on va fonctionner ? Puis, le comment... Mais ce que tu nous invites à faire, c'est de dire : « ben ». Idéalement bon, il faut y réfléchir là. C'est une quête de sens quand tu poses la question : pourquoi ? Qu'est-ce qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi ?
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] C'est quoi le sens que je donne à ce que je fais là ?
[Marius Bourgeoys] Exact. Exact.
[Caroline Mc Carthy] C'est un passage nécessaire.
[Marius Bourgeoys] Ouais, exact ! Et ce que j'ose croire, c'est : pourquoi on est là en éducation ? C’est pour l’autre.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Que ce soit l'élève, le membre du personnel, le collègue. Donc, notre présence devrait améliorer ce qui se passe chez l'autre. Donc, dans cette dynamique-là, quand on donne on reçoit, je me dis tu te sens bien quand tu sens que tu contribues. Tu te sens bien. Donc, je me dis peut-être le défi présentement, un des défis, c'est de voir concrètement comment est-ce que les gens peuvent prendre conscience de leur contribution ? Tsé ça, c'est c'est gros ça...
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] de voir qu'on fait une différence, parce qu'on travaille super fort. Je peux pas m'imaginer travailler plus fort que ça présentement en éducation. Puis, dans plusieurs domaines, on s'entend, tout le monde travaille super fort. Contexte de pénurie encore, tsé encore plus sollicité. Donc, c'est facile de perdre le : pourquoi on est là ? Puis, de perdre de vue que ça fait une différence ce qu'on fait.
[Caroline Mc Carthy] Mm. Ma prochaine question était encore... Moi ça, ça ça m'aide personnellement aussi, mais j'aurais envie de dire : pourquoi ? Mais là, en même temps, il faudrait aller faire des enquêtes dans les écoles. J’étais pour parler d'équipe-école, de l'environnement, du milieu parce qu'il faut pas mal de monde pour arriver à établir un changement qui est cohérent et pérenne. C'est-à-dire que quand on parle d'école, on parle de l'équipe qui travaille là. On parle évidemment des élèves ou des étudiants ou parents de de la communauté...
[Marius Bourgeoys] Oui.
[Caroline Mc Carthy] plus largement.
[Marius Bourgeoys] Oui.
[Caroline Mc Carthy] Et la santé publique, nous le le le dit là très clairement. Il faut qu'il y ait des environnements favorables. Quand on parle d'environnement, on parle de ce que je viens de nommer. Est-ce que je dis comment concrètement, on peut inviter tout le monde ou, je devrais dire, pourquoi en ce moment tout ce monde-là travaille pas forcément ensemble ?
[Marius Bourgeoys] Ok. L'éducation, c'est un sport d'équipe.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Un un des mots que tu as dits dans dans dans le dans la mise en contexte de ta question, c'est on veut un changement de cohérent.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Donc, toute toute la dimension de la cohérence, c'est que ce qu'on cherche à créer, c'est que nos comportements quotidiens soient alignés avec avec le pourquoi. Puis ça, c'est pas facile à faire. La vision, c'est ce qu'on dit. La culture, c'est ce qu'on fait. Si on veut être cohérent, c'est qu'il faut amener la culture, qu'elle soit alignée avec avec la visée ou en tout cas notre pourquoi. Ça, c'est un travail d'équipe, faire ça. Se le rappeler, se soutenir. Donc là, un environnement favorable, c'est un environnement où les gens présupposent de bonnes intentions des élèves, des parents, de leurs collègues. Présentement, dans tous les milieux, ce qui se passe là, c'est des gens qui sont en train de faire ce qu'ils pensent qu'il est mieux.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Donc, déjà présupposé de bonnes intentions, ça nous met dans une posture qui nous permet d'anticiper quelque chose de bien.
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] D'être à la recherche de quelque chose de bien chez l'autre. Donc ça, pour moi, c'est gros la la posture.
[Caroline Mc Carthy] C'est c'est c'est gros parce que on parle souvent en psychopédagogie du bien-être, ce que je dis aux étudiantes étudiants : si on s’affaire à être détecteur de failles en partant...
[Marius Bourgeoys] On va en trouver.
[Caroline Mc Carthy] au lieu d'être détecteur de potentiel... Ben oui !
[Rires]
[Caroline Mc Carthy] Puis, notre cerveau, il y a une propension à glisser là-dessus hein les failles.
[Rires]
[Caroline Mc Carthy] Mais c'est une prédisposition mentale qui, tu le soulignes, c’est une prémisse, c'est essentiel.
[Marius Bourgeoys] Ouais. Ben, à notre à notre décharge en éducation, à plus forte raison à notre décharge, on a été un peu formé à trouver des fautes et à les corriger.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Donc, notre réglage par défaut, je sais pas si je devrais dire par défaut, mais ce que j'observe c'est que... Tsé on part, c’est même dans notre vocabulaire, on part avec une pile de correction, on s'en va chercher ce qui va pas.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Donc tsé, c'est c'est c'est c'est pas nécessairement ce que les gens choisissent de porter comme regard. Il faut juste en être conscient, puis se dire : « ok, c'est vrai. Je veux mettre des lunettes, mettre l'accent sur le positif des gens parce que si je cherche, comme tu dis une faille, je vais en trouver. Tout le monde en a. Moi le premier là ».
[Rires]
[Marius Bourgeoys] Donc.
[Caroline Mc Carthy] Puis, c'est c'est pas de vouloir vivre dans un monde de licornes ou être dans le déni. C'est de se dire : « si on parlait d'entraînement, de sport d'équipe, de pratique là depuis le début. Si c'est vraiment de de devenir plus agile ». Donc, il faut faut se pratiquer. Il faut être conscient de dire : « Ok aujourd'hui, je me pratique à voir : c'est quoi qui va bien ? J'y vais avec des aprioris favorables envers moi-même, envers les collègues...
[Marius Bourgeoys] Mm.
[Caroline Mc Carthy] envers les parents, et cetera.
[Marius Bourgeoys] Exactement. Tsé, les parents nous envoient leurs meilleurs enfants.
[Rires]
[Marius Bourgeoys] Il garde pas les meilleurs à la maison.
[Caroline Mc Carthy] Non.
[Marius Bourgeoys] Les collègues qu'on a présentement là, c'est les meilleurs. C’est eux autres qui sont là.
[Caroline Mc Carthy] Ouais.
[Marius Bourgeoys] Les ressources qu'on a à l'école, c'est les meilleurs. C'est c'est ça qu'on a là. Tsé, si on chiale de ça là, les collègues, les élèves, les ressources. On chiale de tout ce qu'on a à travailler avec. Comment on est censé être bien, puis avancé si notre regard c'est vers la faille de ces différentes choses-là qu'on vient de nommer ?
[Caroline Mc Carthy] Vraiment important.
[Marius Bourgeoys] Ouais. Donc, la responsabilité, oui on peut se dire que les le leadership peut créer des espaces pour ça, mais je pense que c'est une responsabilité d'abord là individuelle de valoriser l'idée de se questionner.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Est-ce, c'est gros ça ? Questionner, c'est facile. Se questionner, c'est ok. Qu'est-ce qui fonctionne présentement ? Est-ce que j'utilise mon temps de façon efficace, efficiente ? Parce qu'une des réalités, puis ça on le voit dans. Exprimer de différentes façons, c'est qu'on compense en temps ce qu'on a pas en compétence...
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] en éducation. Donc tsé, si je place un enfant concrètement là, si je place un enfant dans une salle de classe, mais l'enfant va apprendre à une vitesse.
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] Si je place le même enfant dans une autre classe, il va apprendre à une autre vitesse. La différence c’est pas le temps. C'est la compétence, c'est le climat, c'est les approches, c'est la relation. Puis, c'est pour ça qu'on a intérêt à se parler. Puis, de les prendre ces pauses-là...
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] parce que tous vos collègues ont quelque chose à nous tsé. Mais ça part du point de vue qu'on veut se questionner là.
[Mélanie Boucher] Donc, si je comprends bien la réflexion en quelque sorte, c'est une action. Souvent, tsé on veut être dans l'action là où est ce que ça bouge, où est-ce qu'on met des choses en place. Mais on on néglige peut-être la réflexion qui est une action en soi. Réfléchir ensemble c'est important. Pour arriver à accueillir du bien-être, puis des changements.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Absolument. Puis tsé, la la réflexion, c'est qu'on peut avoir l'impression qu'il se passe pas grand-chose là. Il y a comme deux grandes idées qui me viennent à l'esprit. C'est parfois avec la réaction, la réflexion peut devenir créative, mais pour qu'il y ait créativité, donc trouver de nouvelles solutions, il faut créer un espace où il y a rien à l’horaire.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Parce qu'il faut donner le temps à l’idée de venir. De la considérer. Puis, d'un autre côté, point de vue bien-être, je sais pas si vous vous souvenez... Très tôt dans la pandémie, on a vu des images passer. Je me souviens pas si c'était à la télé ou dans les médias sociaux, mais on voyait Venise en Italie. On voyait au fond de l'eau. Ben, ça m'a fait penser à à l'état naturel de l'être humain qui est d’être bien tsé.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Puis des fois, quand tu es pas bien, tout ce que tu as à faire, c'est fait juste : arrête.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Il y a rien à faire. Si tu te donnes le temps, tu vas redevenir. On, tu vas voir clair.
[Caroline Mc Carthy] Le réflexe qu’on peut avoir, c'est de s'agiter justement, puis de s'agiter dans tous les sens, puis d'en rajouter même.
[Marius Bourgeoys] Mm mm.
[Caroline Mc Carthy] Pour s'étourdir ou je ne sais quoi parce que tu as dit quelque chose d'important : se questionner. C'est, c'est, c'est, c'est de s’inviter en tant qu'individu, équipe-école à mettre peut-être un petit peu d'humilité dans son verre.
[Marius Bourgeoys] Mm mm.
[Caroline Mc Carthy] Ben, peut-être que je peux me tourner vers un collègue qui a telle ou telle compétence, puis on va être complémentaire. Puis, il y a une collaboration nécessaire. Puis, c'est là que la thématique de la saine interdépendance va arriver à un moment donné dans notre histoire. C'est, il y a toute une suite logique dans ce qui nous amène.
[Marius Bourgeoys] Mm mm.
[Caroline Mc Carthy] Tsé, ça c'est toute dans la mesure où on choisit délibérément. Je me rends compte, c'est un choix de s'engager dans le changement, puis c’est c’est une question de posture mentale. Il y a quelque chose de délibéré d'en dire « j'y vais » même si peut-être que ça me fait peur. Peut-être que je vais réaliser que je suis peut-être rendue au bout de mes compétences sur ce plan-là. C'est pas grave, je ne suis pas seule. Il y a moyen de s'organiser, puis quand on dit changement, on voit souvent la courbe là...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] qui ressemble à toi.
[Rires]
[Caroline Mc Carthy] La courbe du deuil par rapport à l'ancienne situation, parce que il va avoir un une autre situation qui s'amène. Puis, le le le but, l'objectif a beau être positif, le mot changement ou le processus qu'on voit qui s'en vient là, il y a cette courbe-là là. Puis des fois, la peur, le déni, je saurais pas toutes les nommer là.
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] Mais, avec ce que tu proposes, j'imagine que la courbe peut s'aplaner. On a entendu ça aussi, la courbe s'aplanir.
[Rires]
[Marius Bourgeoys] Ah oui, écoute, mais écoute, ça chacun sa courbe. Ce que j'apprends c'est qu'on peut pas décider pour notre collègue, ce qui est stressant ou pas.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Tout ce qu'on peut faire, c'est d'essayer de générer des émotions positives, de soutenir et d'amener les gens à surmonter la passe. C'est la seule façon. Si tu donnes raison à ta peur, ben c'est ça devient pire. Mais c'est de de passer à l'action ensemble, malgré la peur.
[Caroline Mc Carthy] Mm mm.
[Marius Bourgeoys] Et on se rend compte que de l'autre côté de la peur, il y a tout ce qu'on peut être qui est là. Puis que tsé plus tu le fais, plus tu, on peut appeler ça être, on devient confortable, mais inconfortable dans le fond tsé. Mais tu as nommé quelque chose de tellement important. Faut respecter le choix. À un moment donné, chaque individu doit être décidé. Ça, ça peut pas venir de quelqu'un. Ça s'exige pas parce que c'est pas une vraie décision. À à un moment donné, il faut faut sauter l'endroit du tremplin. Il faut y aller. Il faut faut la traverser la vallée que tu as décrite. Puis, on a tous un petit moment en haut de la côte où on tremble un petit peu.
[Caroline Mc Carthy] Ouais.
[Marius Bourgeoys] Il faut juste le reconnaître, puis se soutenir là-dedans. Je peux pas le mettre plus simple que ça là avec le temps qu'on a aujourd'hui. C'est mais, c'est important de le reconnaître qu'il y en a un moment d'incertitude. Et ensemble, on soutient à travers tout ça. Tsé, quand tu regardes tes collègues dans une réunion là... Tous tes collègues à un moment donné ont sauté, puis ils ont eu chaud. Ils sont formidables ces gens-là. Ils ont tellement d'histoires à nous raconter tsé. Faque si on pouvait juste s'ouvrir à ça là que. C'est wow...
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] qu'on soit ensemble. Tsé faque. Moi, c'est de même que je le vois.
[Caroline Mc Carthy] Oui. C'est d'autant plus important de créer ces espaces-là pour se dire, oser se dire, oser réfléchir et oser faire ensuite.
[Marius Bourgeoys] Mm mm.
[Caroline Mc Carthy] Et il faut le créer cet espace-là. Il faut le prendre le temps. Une une question qui qui peut avoir l'air banal. Je je, quand je l'ai rédigé, je me suis dit : « bon, peut-être que la réponse a l'air facile, mais ». Quand on essaie de la mettre à exécution ou quand la question se pose dans un milieu comme l'éducation...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] où il y a des directions, il y a des enseignants, il y a éducateurs, éducatrices. Il y a différentes fonctions. Sur qui repose la responsabilité d'initier un changement dans un milieu scolaire ?
[Marius Bourgeoys] Au niveau au niveau le plus simple et accessible, je dirais c'est le niveau individuel.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
Maius Bourgeoys : Moi j'aime bien dire, puis c'est mon constat comme accompagnateur présentement, c'est qu'on peut transformer l'éducation en transformant d'abord notre état d'esprit. Donc, qu'est-ce qui se trouve dans la zone de contrôle dès demain matin ? C'est le regard que j'ai sur moi-même, sur mes collègues, sur mes élèves, sur mon milieu, sur la réalité. Comment je nomme ma réalité ? Les stratégies que je choisis de déployer. Ça là, je peux demain matin adopter les stratégies que je veux là.
[Caroline Mc Carthy] Le pouvoir agir, il est là.
[Marius Bourgeoys] Le le pouvoir agir, il est là. Et ça nous permet de devenir le changement qu’on veut voir dans notre milieu parce que tsé, quand tu fermes la porte de ton local, pour les gens qui sont là là, le système d'éducation c'est toi.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Et puis on a on est la personne la plus importante en éducation dans ce local-là.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Donc tsé, de reconnaître le pouvoir d'action qu'on a, c'est valoriser la profession tsé.
[Mélanie Boucher] C’est de trouver les bonnes variables sur lesquelles agir...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Mélanie Boucher] parce qu’on s’entend, le pouvoir est là aussi. C'est de trouver la bonne variable.
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Mélanie Boucher] Puis, qu'est-ce qui va permettre d'apporter un changement ? Donc, la responsabilité chacun là...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Mélanie Boucher] en quelque sorte.
[Marius Bourgeoys] Responsabilité partagée, leadership partagé, pouvoir d'action partagé. Puis, à l'intérieur de ce qu'on contrôle, maintenant ça veut pas dire qu'il y a pas des gens qui ont dans leur zone de contrôle le pouvoir de créer des conditions facilitantes. Ça, c'est un autre niveau, mais si on met l'accent seulement sur ce qui est à l'extérieur de notre de contrôle, là c'est stressant, là on a un sentiment d'impuissance, puis là le bien-être en prend pour son rhume.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Donc, c'est important de reconnaître qu'est-ce que je peux faire ? Et quatre questions que je pose aux gens avec qui je travaille souvent là : qu'est-ce qui est possible présentement ? Qu'est-ce qui est possible ? Qu'est-ce qu'on a le goût de faire à l'intérieur de ce qui est possible ? Comment je veux me sentir ? Parce que ça, je peux le choisir aussi.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Tsé. Puis, qu'est-ce qui est requis ? Un autre mot, qu'est-ce que je peux pas enlever dans l’assiette ? Ça, ça ça fait partie du cadre. Ça c'est le la boîte là. Ça, je dois faire ça là. Qu'est-ce qui est requis par la boîte ou par la situation ?
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Un petit gars, il a pas déjeuné. On va commencer par y faire deux toasts ce matin.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Mélanie Boucher] Ouais.
[Marius Bourgeoys] Ça c'est requis. Vous me suivez ?
[Caroline Mc Carthy] Ouais.
[Mélanie Boucher] Oui.
[Marius Bourgeoys] C'est juste. Faque c'est juste ça là c'est c'est c'est c'est. Ça paraît simpliste, mais les les grandes opportunités sont pas très compliquées.
[Caroline Mc Carthy] Et ça serait vraiment dommage de reporter sa responsabilité sur quelqu'un d'autre. Faque c'est à nous, c'est nous qui sommes sur la première ligne pour faire en sorte que ça change.
[Marius Bourgeoys] Oui.
[Caroline Mc Carthy] De mettre, de mobiliser les moyens qui sont possibles ici et maintenant...
[Marius Bourgeoys] Mm.
[Caroline Mc Carthy] pour euh pour le faire.
[Mélanie Boucher] Qu'est-ce que ça prend pour être un bon leader dans son milieu ?
[Rires]
[Marius Bourgeoys] La question à un million ! Qu’est-ce que ça prend pour être un leader ? Le le numéro un sur ma liste à moi, c'est d'accepter la responsabilité de son devenir. Qui moi je suis en train de devenir comme professionnel dans mon poste là. Ça c'est important. Parce que ça affecte tout le monde autour de moi. Qui, comment moi je me dirige ? Je suis responsable. Ça, ça veut dire que c'est pas nécessairement... J'ai pas à être parfait là. C'est pas ça l'idée, c'est que je me dirige. Je m'en vais quelque part. Tsé, je suis une personne attrayante, peut-être suivre. Peut-être un modèle accessible pour quelqu’un. Je sais pas. On le fait pas pour le regard de l'autre. Il faut juste être conscient qu'on influence les gens par qui on est, tsé.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Puis, l'autre dimension c'est ben, si je prends soin de cette dimension-là « qui moi je deviens », ben toutes les personnes avec lesquelles je suis amené à travailler peuvent devenir qui elles sont parce que moi je suis meilleur. Plus plus moi je m'améliore, plus les personnes qui me sont confiées, que ce soit des enfants ou des adultes peuvent s'améliorer parce que moi je suis meilleur. Donc, c'est là qu'on met toute notre énergie. C'est sur soi-même. Maintenant, c'est quoi les qualités d'un bon leader ? Je sais pas s'il y a juste une version tsé, mais c'est certain que l'intégrité. L'intégrité. La capacité de rentrer en relation. Leadership, c'est relationnel. Pas essayer de se cloner dans l'autre, dans l'ombre de qui il est. Tsé, tu feras pas. Un pommier, ça deviendra pas une carotte là. Donc tsé, notre responsabilité c'est d'amener les gens à être tout ce qu'ils sont.
[Caroline Mc Carthy] Mm. Ça résonne ça avec une des missions de l'école, hein. D'amener l'élève, l'enfant, l'étudiant à s'élever à son plein potentiel.
[Marius Bourgeoys] C’est ça.
[Caroline Mc Carthy] On entend ça souvent.
[Marius Bourgeoys] C'est ça, c'est c'est c'est c'est, on l'entend. Puis, c'est un défi de le faire. Ça demande un niveau de conscience au quotidien qui est quand même élevé, une intentionnalité au quotidien. Tsé donc.
[Caroline Mc Carthy] Mmm.
[Marius Bourgeoys] Au moins un bon leader, c'est c'est c'est tout simplement ça. Tu te diriges toi-même. Tu es au service de l'autre. Service de l'autre, ça veut dire au service de l'amélioration continue de l'autre. Pas seulement de dire, je veux plaire à tout prix. Parfois on, par amour, on dit certaines vérités à des gens pour les aider à passer au prochain niveau. Donc tsé, ça ça implique tout ça là, mais je garde ça simple, mettons-là.
[Rires]
[Mélanie Boucher] Donc, tu es capable d'être intègre, de dire à l'autre les vérités, mais aussi de lui trouver des forces, puis du nouveau...
[Marius Bourgeoys] Ah oui, oui.
[Mélanie Boucher] pour pouvoir l'aider à développer son plein potentiel. Mmm.
[Marius Bourgeoys] Absolument. Trois idées me viennent à l'esprit parce que tu le dis comme ça là Mélanie c’est... On veut identifier le talent de l'autre. On veut le positionner dans sa zone proximale d'intérêt au développement. Puis, ensuite de ça, on veut outiller le talent.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Vous me suivez ?
[Caroline Mc Carthy] Oui.
[Mélanie Boucher] Oui.
[Marius Bourgeoys] Donc, c'est un peu ça. On fait ça. Peu importe le poste qu'on occupe. C'est un peu ça qu'on trouve. C'est quoi la force ? On la positionne. On l'outille.
[Caroline Mc Carthy] Là, il y avait l'idée de la prédisposition mentale. En anglais, on entend souvent mindset.
[Marius Bourgeoys] Ouais, ouais.
[Caroline Mc Carthy] Mentalité mentalité de de croissance. C'est ce que tu sembles nous nous dire pour...
Marius Bouregoys : Mm mm.
[Caroline Mc Carthy] pour amener un changement positif. Ben, c'est quoi tout d'abord une mentalité de croissance ? Puis, pourquoi ce serait nécessaire de mener ça à bien pour qu'un changement opère de manière intéressante ?
[Marius Bourgeoys] Ben quand on veut amener un nouveau changement, ça veut dire que on veut améliorer les choses. Pour améliorer les choses, parfois il faut apprendre de nouvelles choses parce qu'il y a des choses qu'on ne sait pas. Puis moi, j'ai appris la mentalité de croissance, surtout de Carol Dweck. Je sais pas si vous connaissez ses écrits.
[Caroline Mc Carthy] Oui !
[Marius Bourgeoys] Puis elle, ce qu'elle dit, je sais pas si je le traduis de la bonne façon là, mais ma ma conception de ce qu'elle présente c'est que la mentalité de croissance c'est croire qu'on peut se développer. Notre intelligence peut se développer.
[Caroline Mc Carthy] Mm.
[Marius Bourgeoys] Avec trois ingrédients : l'effort, des stratégies, puis l'aide des autres. Donc, si je crois que je peux me développer, si quelqu'un me donne une rétroaction qui me dit : « Marius, je pense que tu peux t'améliorer ». Ben, ma relation à l'effort va être positive parce que je crois que je peux me développer. Si ma mentalité est fixe, en d'autres mots, moi je pense que j'ai ça d'intelligence puis il y a rien qui peut, tsé ça bougera pas. Ben, si tu me demandes de m'améliorer ou tu suggères que je pourrais peut-être améliorer quelque chose, ma réaction et ma relation à l'effort va être négative parce que là ma réflexion va être : « mais pourquoi Caroline, tu me dis pas que c'est suffisant ce que j'ai ? J'ai juste ça. Je peux pas agir là-dessus moi ». Puis, si tu me demandes de fournir un effort, ben mon mon mon feeling ça va être : « ben moi, je suis pas bon. Je suis pas, je suis pas intelligent moi Madame ! Il faut que je me force ».
Caroline Mc Cartthy : Mmm.
[Marius Bourgeoys] Les gens me diraient ça de même, tsé.
[Caroline Mc Carthy] On l'entend, on l'entend.
[Marius Bourgeoys] Oui. Donc, c'est important de croire qu'on peut se développer avec l’effort, stratégies et l'aide des autres. Ce qui est le fun, c’est que l’aide des autres, c'est pas juste les « pas bons » ou ceux qui ont de la difficulté qui en ont besoin. Tout le monde. En d’autres mots, dans les plans de formation initiale, l'aide et le soutien, il faut pas lever la main pour en avoir. Ça vient automatique. C'est pas un état fixe de la mentalité. Tsé, c'est comme un continuum. Tsé, je peux pas dire, mettons là j'ai 48 ans, puis maintenant j'ai maintenant compris que j'ai une mentalité de croissance, puis c'est acquis. Puis, c'est comme un continuum et selon ce que je suis en train de vivre, il y a comme des déclencheurs qui qui me font tendre vers une mentalité ou une autre. Tsé, par exemple, si tu me parles de de m'améliorer, je sais pas moi au saxophone, j'ai aucune idée ce que c'est le saxophone, mais peut-être que je peux douter de ma capacité de m'améliorer au saxophone. Ou au Golf, peut-être que j'ai plus une mentalité de croissance ou tsé... Ça dépend des situations. Parfois, c'est des personnes. Si tu me places avec telle personne pour travailler en équipe, je sais pas si je vais être. Vous me suivez ?
[Caroline Mc Carthy] Ouais ouais.
[Marius Bourgeoys] Donc, il y a comme des déclencheurs qu'on apprend à lire au fil du temps. Tsé, la connaissance de soi, c'est important en leadership. Mais juste de comprendre ou d'être conscient que : « hey, je suis en train de penser que je peux pas là me développer ou il y a rien à faire avec ce jeune-là dans ma classe. Ok, je pense que je suis pas capable d'améliorer ma pratique là ». Donc là, c'est important.
[Caroline Mc Carthy] C’est important le le le...
[Marius Bourgeoys] J'ai besoin d'aide.
[Caroline Mc Carthy] Le discours intérieur, le discours intérieur...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] c'est ce qui vient raisonner de l'extérieur vers notre intérieur, mais il y a notre discours intérieur à nous.
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] Vis-à-vis nous...
[Marius Bourgeoys] Ouais.
[Caroline Mc Carthy] Et vis-à-vis les autres.
[Marius Bourgeoys] Exact.
[Caroline Mc Carthy] Ce qui se passe à l'intérieur, c'est c'est définitivement ajusté pour pouvoir se donner la chance, l'opportunité de d'accéder à une mentalité de croissance, si je comprends bien.
[Marius Bourgeoys] Absolument. C'est certain que quand on a une mentalité de croissance, ben on on a toutes les chances de progresser.
[Caroline Mc Carthy] Merci Marius Bourgeoys. Vraisemblablement, il y a des besoins.
Marisu Bourgeois : Oui.
[Caroline Mc Carthy] Il va y en avoir encore.
Marisu Bouregois : Oui.
[Caroline Mc Carthy] C'est vraiment audacieux, courageux...
[Rires]
[Marius Bourgeoys] Oui, oui.
[Caroline Mc Carthy] de ta part. Bonne continuité et le meilleur pour la suite.
[Musique]
[Narrateur] Le Baladoptimal, un partenariat entre l'Université du Québec à Trois-Rivières et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
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