La présence des Européens affecte l'environnement. Les premiers explorateurs sont attirés par les îles du fleuve Saint-Laurent qui abritent un nombre infini d'oiseaux de diverses espèces. Les navires s'y arrêtent pour s'approvisionner en viande fraîche. Les matelots ramènent des chaloupes pleines d'oiseaux qu'ils ont tués à l'aide de simples bâtons.
Les habitants de la vallée du Saint-Laurent pêchent et chassent aussi pour assurer leur survie et varier leur menu. La chasse étant habituellement réservée aux seigneurs et aux nobles dans leur pays d'origine, les colons profitent de l'abondance du gibier et découvrent les plaisirs de la chasse. Leur chasse abusive affecte particulièrement les populations d'oiseaux migrateurs. Malgré le fait que l'on note toujours la présence de quantités prodigieuses de poissons, d'oiseaux et de mammifères, leur nombre ne cesse de diminuer. Dès le milieu du 17e siècle, certaines espèces commencent à se raréfier près des établissements européens. Certaines se tarissent, d'autres se retirent dans des régions plus sauvages, loin des centres d'habitation.
La coupe des arbres, pour la construction des habitations et le chauffage, mais également pour l'exportation du bois en Europe et aux Antilles ainsi que la construction de navires, diminue la superficie des forêts, privant ainsi de leur habitat certaines espèces végétales et animales . Il faudra attendre le 19e siècle, au moment où la colonisation et la déforestation prennent leur ampleur, pour qu'on se rende compte que ces richesses, que l'on avait cru inépuisables, sont réellement menacées.
Consulter des témoignages d'époque pour en savoir plus :
Source : Le ginseng, illustration Diane Boily
La surexploitation des ressources du territoire n'est pas exclusivement liée au commerce des fourrures, ni limitée à la faune. Le commerce intensif de certaines plantes, comme celui du ginseng, menace la flore nord-américaine.