EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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Les Iroquoiens de la vallée du Saint-Laurent

On sait peu de choses sur ces peuples rencontrés par Jacques Cartier lors de ses explorations du fleuve Saint-Laurent. Au moins deux villages importants existaient à cette époque : Hochelaga (Montréal), qui comptait environ 50 maisons longues, et Stadaconé (Québec). Les habitants de Stadaconé se livraient à la pêche à l'anguille qu'ils fumaient afin de conserver comme provision pour l'hiver. Cette précaution était nécessaire parce que le maïs avait besoin de 100 jours sans gelée pour parvenir à maturité. Ce n'était pas toujours le cas dans la région de Québec. Par contre, pour les Iroquoiens de l'île de Montréal, la farine de maïs constituait d'excellents surplus. Elle permettait de soutenir les rigueurs de l'hiver.

Quand Champlain arrive, au début du 17e siècle, les quelque 4 000 à 5 000 personnes rencontrées par Jacques Cartier n'habitent plus la vallée du Saint-Laurent. Depuis longtemps, les archéologues tentent de résoudre cette énigme. Quelques événements peuvent expliquer cette mystérieuse disparition: un ancien conflit entre les Iroquoiens du Saint-Laurent et ceux des Grands Lacs, des rivalités entre nations autochtones intensifiées par le désir d'obtenir des marchandises européennes, des épidémies survenues dès le premier séjour de Jacques Cartier en 1534 ou un refroidissement du climat nuisant aux récoltes de maïs et provoquant des famines. Les survivants iroquoiens se seraient dispersés et auraient été accueillis par d'autres nations.