Dans les valeurs traditionnelles des Autochtones, l’animal joue un rôle essentiel.
Selon leurs croyances, l’animal possède une âme comme tous les êtres vivants et il occupe une place très importante dans l’équilibre du cercle de la vie.
Pour cette raison, les hommes iroquoiens et algonquiens respectent toujours les rituels appropriés avant une chasse. Ils prient l’esprit de l’animal et lui offrent du tabac en lui demandant la permission de le tuer pour nourrir leur famille. Après l’avoir tué, ils n’oublient jamais de le remercier pour sa générosité, car ils croient que l’âme de l’animal survit à la mort et que le maintient de ces rituels assurera le succès des chasses futures tout en maintenant l’équilibre du cercle. Les Autochtones ont à cœur d’assurer l’harmonie entre les mondes animal et humain.
La plupart des groupes iroquoiens sont divisés en divers clans familiaux, identifiés par un animal protecteur. Ces clans ont une origine sacrée.
En effet, selon la tradition huronne-wendate, ces clans auraient été dictés et voulus par les esprits protecteurs qui se seraient manifestés par les voix sacrées du songe et du rêve. Ces clans auraient été fondés par le mariage de femmes huronnes-wendates avec des êtres-OKI non humains, ces esprits animaux qui avaient comme fonction de protéger les humains sur Terre.
Ce qui explique pourquoi chez les Iroquoiens, c’est la femme la plus âgée qui détermine l’animal de son clan et par le fait même, la lignée familiale de tous ses descendants. Par exemple, si une ancêtre possède la tortue comme animal protecteur, ses descendants partageront la protection de cet animal.
Les Algonquiens et les Iroquoiens possèdent également la protection d’un animal personnel. Toutefois, cet animal peut changer à différentes étapes de leur vie.
Dès leur puberté, le jeune garçon et la jeune fille obtiennent la révélation de leur animal protecteur à travers des rituels comme le jeûne, la quête de vision et la réclusion en forêt. L’animal peut se manifester de différentes manières : par un cri, par sa présence, par une trace qu’il laisse derrière lui ou par le biais d’un songe, d’un rêve ou d’une vision.
Compétences :
L’enseignant(e) explique aux élèves le rôle de l’animal protecteur dans la vie des peuples autochtones, en se référant au texte de la page précédente. Il ou elle les invite à s’exprimer sur ce sujet, à émettre leur opinion et à se questionner sur leur propre croyance.
L’enseignant(e) annonce aux élèves qu’ils recevront une liste sur laquelle on peut y lire le surnom de certains animaux et leurs principales qualités. Il ou elle explique qu’un surnom est utilisé pour présenter chacun des animaux afin de ne pas influencer le choix de celui-ci.
L’enseignant(e) invite les élèves à lire individuellement et en silence la liste de la symbolique des animaux. Ensuite, les élèves peuvent se placer en équipe afin de partager leur impression avec les autres. Chacun donne son opinion en tentant de trouver l’animal qui lui convient.
Par la suite, l’enseignant(e) propose aux élèves de consulter leurs parents pour procéder au choix définitif de leur animal protecteur. Une fois que le choix est fait, l’enseignant(e) dévoile l’identité des animaux protecteurs en consultant la liste prévue à cet effet.
Les élèves présentent au groupe leur animal protecteur en utilisant différents moyens, par exemple : des devinettes, un jeu questionnaire, un dessin, une photographie, un échantillon de fourrure, une griffe, un crâne ou une dent. Au cours de leur présentation, l’enseignant(e) invite les élèves à s’exprimer tour à tour sur les raisons qui ont influencé le choix de leur animal protecteur.