Histoire
D'abord nommés Algoumequins par les Malécites et les Micmacs, puis Algonquins par les Européens, c'est plutôt le terme Anishnabe, « les vrais hommes », que les Algonquins préfèrent utiliser pour s'identifier. Leur territoire traditionnel s'étendait du Lac-des-Deux-Montagnes, dans la région de Montréal, jusqu'en Abitibi-Témiscamingue et en Ontario, leur permettant d'exercer ainsi le contrôle sur la rivière de l'Outaouais, principale route des fourrures. L'environnement de ce peuple nomade fut fortement perturbé au début du 20e siècle, après que les colons, prospecteurs et bûcherons affluèrent en Abitibi. Toutefois, le lien intime qui unit les Algonquins à la nature leur permet de conserver et de perpétuer leur culture. Encore aujourd'hui, certaines familles passent tout l'hiver dans leurs territoires de chasse, tout comme le faisaient leurs ancêtres encore au siècle dernier.
Population et langue
Les Algonquins du Québec sont au nombre de 8 293, dont un peu plus de la moitié vit dans les neuf communautés de la nation algonquine (deux en Outaouais et sept en Abitibi-Témiscamingue). Les autres sont plutôt installés en ville, comme à Montréal, Ottawa, Val d'Or ou Senneterre. On trouve également des communautés algonquines en Ontario. La langue algonquine demeure bien vivante puisqu'elle est encore parlée par 60 % de la population. Selon les communautés, la langue seconde est le français ou l'anglais.
Art et culture
Les vêtements en peau d'orignal, les boîtes en écorce de bouleau, les broderies en perles et le tikinagan (porte-bébé traditionnel que seuls les Algonquins, les Cris et les Atikamekw continuent à utiliser) constituent les trésors de l'artisanat algonquin.
Source : Société touristique autochtone du Québec, Les Autochtones du Québec, Guide touristique 2002
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