Son propos s'attarde au temps de semence et de récolte:
"Pour semer le Bled on fait des petites foces; ou l'on jette 5 ou 6 grains après avoir fait germer tout ce qu'on en veut semer, on le met dans leau, ou dans un trou couvert de terre et de fumier qu'on arrose pour le faire germer. De cette maniere il croit en pû de tems, et la recolte s'en fait au mois de Septembre ayant esté semé environ la fin de may: ou tout au plus tard vers la St-Jean."* .
Il décrit le lieu physique, la terre où pousse le mieux la plante:
"/.../les terres se trouvant de tout tems engraissées par cette multitude de feuilles qui pourrissent touiours dans les bois dun an a lautre la terre n'est presque que du fumier tres fin et fort gras de sorte que quand on a défriché quelque bois la chaleur venant a penetrer cette terre toute paitrie de fumier elle produit plus vite et a peu prés comme les comme les couches qu'on fait dans les jardins ou l'on voit que les graines quon y seme naissent d'abort, et produisent plus vite."* .
Nicolas compare avec l'Europe et classe à partir des formes extérieures et des couleurs de la plante:
"Bled d'inde est naturel au pays, et presque tout different du nôtre du moins pour la couleur, ie diray en general que tous ces grains et plusieurs autres produisent tres bien dans ces terres nouvelles."*.
En résumé, par sa description du Maïs, Nicolas est proche des botanistes du XVIe siècle qui font des comparaisons entre les observations faites sur le terrain et les textes des Anciens. Sa classification visuelle et littéraire classe les plantes selon leur forme, leurs fruits, leurs propriétés médicinales ou économiques comme la génération de botanistes du XVIe siècle. Quant aux Bauhin, Morison, Ray et Tournefort, ils classent les plantes en fonction d'un système naturel. Nicolas est proche, par son Histoire naturelle, d'une réédition française de 1642 du traité de Matthioli. La figure du Maïs du Codex se rapproche des illustrations de traités de botanique datant de 1542 ou 1546 .