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Laboratoire sur le bien-être optimal en éducation

Capsules

Les capsules du LABOE présentent des thèmes relatifs à divers concepts liés au bien-être en contexte éducatif. Elles permettent d’enrichir les connaissances par des résultats issus de la recherche afin de fonder l’accompagnement offert par les divers acteurs scolaires sur des bases scientifiques crédibles.


Bienvenue au LABOE!

Nancy Goyette, professeure au Département des sciences de l’éducation à l’UQTR, nous parle du LABOE.

Titre de la vidéo : Bienvenue au LABOE!

Lien YouTube: https://youtu.be/6V6pRQN5BoQ(nouvelle fenêtre)

Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu visuel et audio de la vidéo autre que le dialogue ou la narration.

[Mise en contexte : Nancy Goyette, professeure au Département des sciences de l’éducation à l’UQTR, nous parle du LABOE.]

[Musique]

[Action à l'écran : générique de début]

[Texte à l'écran : Laboratoire du bienêtre. Optimal en éducation. Logo du LABOE – Laboratoire du bienêtre optimal en éducation. Logo de l’UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières. Logo du CIUSSS MCQ – Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.]

[Fin de la musique]

[Action à l'écran : Nancy Goyette parle à la caméra.]

[Texte à l'écran : Nancy Goyette. Professeure chercheure à l’UQTR.]

Je suis Nancy Goyette, professeure en sciences de l'éducation à l'UQTR. Je suis spécialiste, entre autres, de la psychopédagogie du bien-être. Je suis chercheuse principale dans un projet en étroite collaboration avec le CIUSSS Mauricie-et-Centre-du-Québec et l'UQTR pour développer une plateforme d'outils autoportants pour favoriser le bien-être et la santé mentale positive.

[Texte à l'écran : Logo du CIUSSS MCQ – Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Logo de l’UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières.]

[Texte à l'écran : Le bien-être et la santé mentale positive.]

Plus que jamais, on parle de santé, de bienêtre et de réussite éducative à l'école. Pour ce faire, il faut développer des milieux de vie sains, bienveillants et sécuritaires pour réussir à faire en sorte qu'il y ait des actions qui puissent se déployer pour leur santé et la prévention de celles-ci.

[Texte à l'écran : Milieu de vie sain, bienveillant et sécuritaire.]

Et bien entendu, pour y arriver, il faut que les équipes-écoles et les professionnels en éducation puissent se former et développer des connaissances et développer des ressources pour pouvoir les aider et réussir à faire la promotion d'une santé mentale positive dans les milieux.

Cette santé mentale positive commence chez les professionnels et par la suite, puisqu'ils vont être bien, ça va se répercuter sur le bien-être des jeunes de façon générale.

Alors, comment on peut réussir à développer une santé mentale positive malgré les défis quotidiens dans les milieux ? C'est l'une des questions qui orientent les ressources qui sont partagées sur cette plateforme.

Le LABOE, c'est plus qu'une plateforme.

[Texte à l'écran : Le LABOE, c’est plus qu’une plateforme !]

C'est un carrefour où l'on retrouve une panoplie de ressources qui peuvent aider à développer nos connaissances, développer aussi nos compétences ainsi qu'orienter nos pistes d'action quand on veut développer une santé mentale positive dans les milieux éducatifs.

[Texte à l'écran : Orienter nos pistes d’actions.]

Dans une volonté de faire la promotion de la santé mentale positive, nous mettons sur cette plateforme à la disposition divers outils, tels que des capsules audiovisuelles. Il y a un baladodiffusion et divers outils autoportants qui permettent de réfléchir et de mettre en œuvre des projets qui vont vraiment favoriser le bien-être dans les milieux et inspirer toute personne qui voudrait, d'une certaine façon, créer un changement positif à l'intérieur même de leur école.

[Texte à l'écran : Créer un changement positif.]

Cette initiative permet de faire le pont entre les sciences de la santé et les sciences de l'éducation au bénéfice des individus qui évoluent dans les milieux scolaires.

Le LABOE est dédié à tout le personnel scolaire ainsi que leur équipe-école dans les établissements publics ou privés, ainsi qu'aux intervenants en santé mentale du CIUSSS qui collabore étroitement avec les milieux pour favoriser justement le bien-être de tous.

[Texte à l'écran : Établissements publics ou privés.]

Donc, soyez à l'affût ! Le LABOE est en constante évolution. Cette évolution-là va se traduire par l'ajout de contenus assez fréquemment. Donc, on souhaite qu'il y ait un bel achalandage pour que tous ensemble, on puisse développer et prévenir la santé mentale positive chez tous.

[Texte à l'écran : Prévenir la santé mentale positive.]

N'hésitez pas à regarder la deuxième capsule où nos partenaires vont expliquer leur motivation à vouloir embarquer dans ce beau projet qui est le LABOE.

Sur ce, portez-vous bien !

[Musique]

[Action à l'écran : générique de fin]

[Texte à l'écran : Logo de l’UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières.]

Le LABOE : une collaboration avec les milieux éducatifs et l’UQTR

Isabelle Caya (CSS de la Riveraine), Geneviève Frigon (CIUSSS MCQ) et Nancy Goyette (UQTR), nous parle de leur collaboration dans le projet du LABOE.

Titre de la vidéo : Le LABOE: une collaboration tripartite

Lien YouTube: https://youtu.be/rkZymC4OpSY(nouvelle fenêtre)

Note : Les informations placées entre crochets décrivent le contenu visuel et audio de la vidéo autre que le dialogue ou la narration.

[Mise en contexte : le LABOE est un projet où une collaboration tripartie est essentielle. Il s'agit du CIUSSS MCQ, les milieux et l'UQTR.]

[Musique]

[Action à l'écran : transition]

[Texte à l'écran : Laboratoire du bienêtre. Optimal en éducation. Logo du LABOE – Laboratoire du bienêtre optimal en éducation. Logo de l’UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières. Logo du CIUSSS MCQ – Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.]

[Fin de la musique]

[Action à l'écran : Isabelle Caya parle à la caméra, accompagnée de Geneviève Frigon et Nancy Goyette. L'entrevue se déroule dans la classe extérieure de l’école secondaire Jean-Nicolet.]

Bonjour ! Aujourd'hui, on se retrouve dans la toute nouvelle classe extérieure de l'école secondaire Jean-Nicolet.

[Texte à l'écran : Toute nouvelle classe extérieure.]

Alors, on trouvait que c'était un beau contexte pour vous parler de bien-être à l'école dans des environnements favorables et différents.

[Texte à l'écran : Environnement favorable.]

Donc, c'est une classe à l'intérieur de laquelle les enseignants peuvent faire des réservations pour donner des cours aux jeunes du secondaire. Bienvenue !

[Musique]

[Action à l'écran : transition]

[Fin de la musique]

[Action à l'écran : Isabelle Caya parle à la caméra.]

Bonjour, je m'appelle Isabelle Caya. Je suis directrice adjointe des services éducatifs au Centre de services scolaires de la Riveraine et je suis une des trois représentantes du milieu scolaire dans ce comité.

[Texte à l'écran : Isabelle Caya. Directrice adjointe Centre de services scolaire de la Riveraine.]

Pour moi, il ne fait aucun doute que le bien-être à l'école pour le personnel et les élèves, ça fait partie intégrante des préoccupations du milieu scolaire.

[Texte à l'écran : Bien-être à l’école pour le personnel et les élèves.]

En fait, le contexte de la pandémie des deux dernières années est vraiment venu réaffirmer toute l'importance et l'efficacité de la collaboration dans des actions qui sont concertées et cohérentes afin d'atteindre un objectif commun.

[Texte à l'écran : Actions concertées et cohérentes.]

Dans le cas présent de ce projet-là, on se parle vraiment de toute la partie, je pourrais dire, de la santé mentale positive, du bien-être à l'école et des saines habitudes de vie.

[Texte à l'écran : Santé mentale positive. Bien-être à l’école. Saines habitudes de vie.]

Je considère que ce projet-là, en fait, va venir vraiment nous soutenir dans une meilleure compréhension du concept de la santé mentale positive. Ensuite, il vient aussi nous soutenir dans les actions à mettre en place pour y contribuer.

[Texte à l'écran : Actions à mettre en place.]

Puis finalement, dans toute la partie du bien être pour le personnel, le fait que le personnel se sente mieux, ça contribue également à ce que les élèves se sentent mieux.

À mon avis, le développement de la plateforme arrive juste à point. Elle inclut vraiment des dimensions concrètes, variées et puis interactives. Puis, ça viendra nous soutenir dans toute la partie de nos défis scolaires.

[Musique]

[Action à l'écran : transition]

[Fin de la musique]

[Action à l'écran : Geneviève Frigon parle à la caméra.]

Bonjour, je suis Geneviève Frigon, chef de service au CIUSSS MCQ en santé publique en promotion et prévention pour le développement des jeunes.

[Texte à l'écran : Geneviève Frigon. Chef de service au CIUSS MCQ en santé publique.]

Je suis ici aujourd'hui pour vous parler d'une collaboration tripartite : un partage des connaissances entre le milieu scolaire, le volet clinique du CIUSSS MCQ et aussi le volet recherche de l'UQTR.

[Texte à l'écran : Collaboration.]

Il y avait une préoccupation au niveau du bien-être des jeunes et de la santé mentale de nos jeunes en milieu scolaire, autant primaire que secondaire. Au cours des dernières années, surtout la pandémie et suite à une enquête, il a été encore plus souligné qu'on avait une préoccupation, puis une détérioration de la santé mentale de nos jeunes.

Le ministère a injecté des sommes afin de développer des projets pour supporter la santé mentale des jeunes. Le CIUSSS MCQ et la santé publique a décidé de collaborer avec l'UQTR pour développer des actions à mettre en place auprès des jeunes et pour supporter le personnel scolaire.

Donc, l'UQTR a créé le LABOE.

[Texte à l'écran : LABOE.]

C'est une plateforme où sera déposé des outils pour le personnel scolaire comme des balados, webinaires, capsules, des fiches...

[Texte à l'écran : Outils. Balado. Webinaire. Capsules.]

Nous espérons que ces outils pourront accompagner le personnel scolaire dans ce qui est visé le bien-être et la santé mentale positive pour tous.

[Musique]

[Action à l'écran : transition]

[Fin de la musique]

[Action à l'écran : Nancy Goyette parle à la caméra.]

Bonjour ! Je suis Nancy Goyette.

[Texte à l'écran : Nancy Goyette. Professeure chercheure à l’UQTR.]

Je suis professeur-chercheur à l'Université du Québec à Trois-Rivières et je me spécialise dans la psychopédagogie du bien-être qui est en fait un champ en sciences de l'éducation qui allie l'apprentissage du bien-être et aussi l'accompagnement des apprenants dans une démarche pour se sentir mieux.

[Texte à l'écran : Psychopédagogie du bien-être.]

Donc, je suis vraiment heureuse de faire partie de l'équipe avec le CIUSSS et avec aussi les Centres de services scolaires puisque ça nous a permis de monter une belle équipe. Une équipe avec une coordonnatrice qui s'appelle Caroline Mc Carty, des étudiants et un comité scientifique pour réfléchir aux outils qui vont favoriser le bien-être chez notre personnel scolaire et nos enseignants.

Notre comité scientifique qui regroupe des chercheurs en activité physique, dont Sacha Rose Stoloff, en psychologie Carl Lacharité et en psychoéducation Tristan Milot, réfléchissent avec les intervenants du CIUSSS et du milieu pour trouver des outils qui pourraient vraiment favoriser le bien-être chez le personnel scolaire, les enseignants et tous ceux qui évoluent autour du jeune dans nos écoles.

La vision du projet est vraiment orientée vers une approche qui va favoriser l'intégration des connaissances issues de la recherche dans les pratiques du milieu, et cela pour vraiment favoriser le bien-être des enseignants, du personnel scolaire...

[Texte à l'écran : Connaissances issues de la recherche.]

Ça, ça va avoir vraiment un impact chez les jeunes.

La réalisation de ce projet, la concertation et la collaboration des membres du CIUSSS et bien entendu des Centres de services scolaires qui ont vraiment une idée de ce qui se passe réellement sur le terrain est nécessaire pour la réalisation de ce projet.

[Texte à l'écran : Concertation et collaboration.]

[Musique]

[Action à l'écran : générique]

[Texte à l'écran : Avec la précieuse collaboration de : Nancy Goyette. Caroline Mc Carthy. Isabelle Caya. Geneviève Frigon. Recherche aux contenus : Mélanie Boucher. Éliane Sauvageau. Prise de vue, son et montage : Yannick Maltais. Caroline Mc Carthy. Graphisme : Marie-Claude Parenteau. Promoteur du projet : Louise Bourassa. Chargée de projet. Karine Lachapelle. Équipe de projet : Louise Bourassa. Karine Lachapelle. Julie Dorée. Comité consultatif : Louise Bourassa. Karine Lachapelle. Julie Doré. Comité scientifique de réalisation du projet : Carl Lacharité. Professeur au Département de psychologie. Tristan Milot. Professeur au Département de psychoéducation. Sacha Stoloff. Professeure au Département de l’activité physique. Nancy Goyette. Professeure au Département de l’éducation. Karine Lachapelle. Agente de planification, CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Caroline Mc Carthy. Coordonnatrice, assistante de recherche et chargée de cours. Collaboratrice au programme de 2e cycle. Psychopédagogue de bienêtre en contexte éducatif. Logo de l’UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières. Avec le soutien et la participation financière du. Logo du CIUSSS MCQ – Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Le fond d’innovation pédagogique de l’UQTR. @LABOE 2023.]

L’optimisation des forces et talents

Dans cet épisode, Nancy Goyette, professeure à l'Université du Québec à Trois-Rivières, et Philippe Dubreuil, psychologue organisationnel, explorent l'optimisation des forces individuelles. Différenciant les approches de Gallup et Seligman, ils mettent en lumière l'importance de reconnaître et de développer ses talents pour atteindre son plein potentiel. Philippe Dubreuil insiste sur l'impact positif de cette démarche sur le bien-être et la performance individuels.



Nancy : Bonjour, chers étudiants, étudiantes ou personne pour qui les forces de caractère ça intéresse. Donc j'ai vraiment l'immense plaisir d'être avec Philippe Dubreuil. Donc, bonjour Philippe.

Philippe : Salut. Ça va bien ?

Nancy : Pourrais-tu nous dire qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

Philippe : Ben oui, absolument, c'est ça. Ben donc je professeur aussi à l'UQTR au département gestion de ressources humaines. Je suis aussi directeur du département gestion de ressources humaines à l'école de gestion de l’UQTR. Je suis aussi psychologue organisationnel, donc ça j'ai fait mon bac en psychologie à l'université de Sherbrooke. Mon doctorat en psychologie du travail et les organisations, université de Sherbrooke puis depuis ce temps-là, j'enseigne ici là l'UQTR.

Nancy : OK, donc dans le fond toi comme psychologue organisationnel tu travailles aussi au niveau des forces et talents des gens. Dans quel but exactement?

Philippe : Ben c'est sûr que l'objectif, c'est que les gens en fait, se connaissent davantage au niveau de leur force aussi qu'ils puissent le mieux les utiliser et qu'ils puissent mieux interagir aussi avec les autres personnes. Donc plusieurs utilisations là possibles, mais moi c'est sûr que c'est toujours quelque chose qui m'a intéressé, vraiment beaucoup. Comment favoriser justement le bien-être des individus, comment favoriser leur plein de fonctionnement, l'atteindre leur plein potentiel? C'est surtout ça.

Nancy : Puis ça, ça nous amène aussi à avoir des bonnes performances au niveau du travail.

Philippe : Absolument, c'est ça, donc ça s'applique dans plein de domaines. Au travail au niveau des études, au niveau des loisirs. Des relations avec les autres personnes. Ça revient vraiment à apprendre à mieux se connaître, apprendre à mieux connaître nos éléments de potentiel. Parfois, ce sont des choses qu'on prend pour acquis bien souvent. On va peut-être pouvoir en parler tout à l'heure, mais il y a toute sorte de force et de talent que parfois on s'imagine que tout le monde a ça, mais en réalité ce sont des choses qui sont propres à nous. Puis ça fait du bien de les redécouvrir, puis de prendre conscience à quel point ça nous distingue d'être capable. De miser là-dessus là dans notre développement.

Nancy : Ok, mais dans notre société on parle de plus en plus du bien-être et on parle du développement personnel des individus. Souvent on va dire pour développer notre plein potentiel, il faut développer des forces, il faut développer des talents. Est-ce qu'il y a une différence entre une force ou un talent?

Philippe : En fait, ça va dépendre vraiment des auteurs, mais il y a 2 approches là très importantes. On a une première approche qui est l'approche des forces et talents selon l'organisation Gallup qui va être mesuré entre autres par l'instrument StrengthsFinder. Puis, on a une autre approche qui est un petit peu différent, mais qui est quand même très semblable à beaucoup d'éléments qui chevauchent, qui approchent du Via Survey avec justement les forces de caractère qui sont parfois un peu plus connues. Par rapport à ces 2 grands domaines là si on veut, il y a quand même des distinctions à faire qui permettent de mieux comprendre un par rapport à l'autre. Il y a plusieurs aspects au niveau de l'origine, d'abord de chacun des courants. Ensuite au niveau de la façon dont s'est mesuré. Il y a aussi la façon dont s’est conceptualisé une force versus un talent versus des forces de caractère. Et puis finalement, l'utilisation qu'on en fait aussi, qui est différente. Puis là, je vous amène un petit peu dans un parcours historique. On peut comprendre l'origine de ça, mais il faut comprendre qu’au niveau de la conceptualisation des forces et talents de l'organisation Gallup qui est mesuré par le StrengthsFinder, tout ça remonte aux années 70. Je dirais avec Donald Clifton, qui était un chercheur à l'université du Nebraska. Puis lui, il s'intéressait beaucoup justement au talent surtout en contexte d'éducation. Puis, à partir des années 70, il a fondé sa propre firme de sélection de personnel pour les organisations. Puis l'objectif de tout ça, c'était de faire en sorte qu'il était capable de d'identifier les talents des personnes, puis de les placer justement dans des entreprises qui allaient avoir besoin de ces talents là en particulier Il a développé dans ces entrevues de sélection là toute une série de questions qui permettaient de mieux comprendre les talents des personnes et d’être capable justement de bien les placer. Ça tellement bien été que dans les années 80, il a fini par acheter littéralement l'organisation Gallup. L'organisation Gallup qui était à ce moment-là une firme de sondage. On connaît les sondages, les tendances présidentielles, Gallup, puis des choses comme ça, mais ils font aussi de la consultation pour les entreprises. Puis, avec les moyens énormes de cette entreprise, Clinton a développé justement toute cette classification des forces et talents à partir justement de toute une série d'entrevues qu’il a fait dans les milieux de travail pour un peu perfectionner et peaufiner son approche pour essayer d'identifier quelles sont les talents que les personnes vont posséder dans les organisations. Être capables de bien les identifier, puis être capables d'en faire une duration optimale. Puis, ça l'a mené justement pour le développement de l'instrument de mesure, le StrengthsFinder, qui est composé de 34 talents. Puis, ça l’a aussi mené à la conceptualisation de Gallup, qui implique une force finalement. J’ai les définitions ici parce que je les connais pas par cœur. Ça fait 20 ans que j’étudie ça et pourtant je ne les connais toujours pas par cœur. Mais ce qui est important à comprendre bref, c'est que pour l'organisation Gallup, une force, en fait, c'est une habileté justement à produire des performances constantes et quasi parfaites dans une tâche spécifique. Ça, ça va être basé sur des talents qui ont été raffinés avec des connaissances et des habiletés techniques. Donc un talent, c'est une manière naturelle et récurrente de penser, ressentir où se comporter, qui peut être appliquée de manière productive et qui est caractérisée par l'attrait, la spontanéité, l'apprentissage rapide et la satisfaction envers une activité donnée. Autrement dit, un talent, c'est quelque chose dans lequel on est particulièrement efficace ou productif si on veut. Puis c'est caractérisé par l'attrait, la spontanéité… Donc, une personne va se dire, par exemple : « je sais pas d'où ça vient, mais j'ai toujours eu une facilité par rapport à ça. À ça m'a toujours intéressé. J'ai toujours eu une capacité d'apprentissage rapide par rapport à une activité donnée ou par rapport à une tâche donnée ou un élément donné en particulier ». Donc pour Clinton, ça, ça va être un talent. Ça va être important que les gens connaissent leurs talents pour être capables de bâtir sur ça en développant des connaissances et des habiletés techniques qui vont finalement en faire une force. Une force, c'est justement cette capacité là à produire une performance exceptionnelle de manière constante dans une tâche donnée. Un exemple que je donne souvent, c'est pour illustrer un petit peu ça, c'est par exemple justement Barack Obama qui, on le sait quand qu’il prononce un discours, on est vraiment très obnubilé, on est captivé par ce qui présente. C'est tellement et ça semble tellement fluide, tellement facile quand il présente quelque chose. Puis, la foule qui embarque. Puis, c'est toujours impressionnant. Quelqu'un qui interprèterait ça avec une perspective justement de compréhension de force et talent, on pourrait dire par exemple que Barack Obama, une de ces talents qu'on voit et qui manifestent, c’est cette capacité-là de communication qui est vraiment très claire. Ensuite, sur cette capacité de communication là, cette facilité là à laquelle, il a bâti justement des connaissances, par exemple en géopolitique, en politique internationale, en droit… Il a bâti aussi des habilités techniques sur quelles sont les étapes pour bien donner un discours, pour convaincre, et cetera. Puis ce qui entraîne justement une force au final, c'est-à-dire que quand il va prononcer un discours sur la géopolitique américaine, à ce moment-là ça va être vraiment extrêmement intéressant. Les gens vont être captivés, mais c'est parce que y a ce talent là au niveau de la communication sur lequel il a bâti des connaissances en politique internationale, en droit et cetera. Et aussi les habiletés techniques sur les étapes pour faire un bon discours. Puis en maîtrisant tout ça, puis en convenant tout ça, ça en fait une force. Quand il doit prononcer un discours sur la politique, sur le droit ou sur toute sorte de contexte, ça fait en sorte qu’on assiste à une performance qui est quasiment parfaite, qui est exceptionnelle. Puis de façon constante, il va être capable de répéter ça. Pour l'organisation Gallup, on va dire vraiment qu'il y a une force dans ça, mais cette force-là s'appuie sur un talent de communication sur lequel il a bâti des connaissances et des habiletés techniques.

Nancy : OK, donc quand on regarde ça, un talent, on peut avoir le talent mais ne pas le développer. En fait, c'est d'en prendre conscience, j'imagine. Puis, de greffer à ça nos connaissances des habiletés pour y arriver.

Philippe : Absolument.

Nancy : Donc, ce n’est pas par pensée magique : « j'ai un talent, je suis bon ». Ce n’est pas ça. C'est vraiment qu'il faut travailler à développer ce talent là en particulier.

Philippe : C'est ça. Donc, si on veut que ça soit une force, donc une capacité à performer de façon parfaite et constante dans une tâche donnée, il faut qu'on s'appuie sur un talent qu'on a développé par les connaissances et les habiletés techniques pour en faire justement une force.

Nancy : Puis, qu'est-ce qui le distingue Gallup puis toutes ces travaux de Clifton par rapport à Seligman et le Via Survey.

Philippe : La différence c'est que justement au niveau du Via Survey ici on a pris une approche qui est complètement différente. On a pris une approche qui était déductive. Donc on a essayé de partir justement de la littérature au niveau justement de la psychologie, au niveau la philosophie au niveau de la théologie aussi, pour essayer de d'identifier quels sont les traits positifs qui sont valorisés de façon universelle chez l'être humain à travers les écrits, à travers les périodes historiques et à travers les zones géographiques. Donc c'est un exercice théorique finalement. À l'opposé, pour l'organisation Gallup, c'est un exercice fondamentalement inductif. On partait vraiment de la pratique pour essayer d'extraire les talents. Là, on part vraiment, à l'inverse de la théorie pour en arriver à une classification de ce qui valorisé de façon universelle chez l'être humain. Donc c'est un exercice là colossal qui a été fait par Martin Seligman et ses collègues. Martin Seligman, qui était président de l'American School score association pour essayer d'identifier là qu'est-ce qui vaut la peine d'être valorisé, d'être cultivé, d'être mis en œuvre, d'être développé chez l'être humain, mais pas juste sur nous de la culture occidentale, mais de façon universelle qui est propre finalement à tous les êtres humains. Donc, c'est un effort est très important au niveau théorique, puis on en est arrivé à identifier 24 forces de caractères. On n'a pas de tant de définition par rapport à ça curieusement. Une force de caractère, selon Seligman et ses collaborateurs, c'est ce qui mène à la vertu. C’est comme ça qui définissent ça simplement. Ça donne une classification de 24 forces qui sont un peu plus génériques, qui sont un petit peu plus abstraites. Par exemple, la créativité, l'intégrité, le courage, la bienveillance, etc. Mais la particularité qui est très intéressant, c'est que ça a été validé, c'est vraiment quelque chose qui est universel. C'est pas propre à une culture en particulier ou à une période historique en particulier. À ce niveau-là, c'est vraiment particulièrement intéressant je trouve, parce que on peut s'assurer que dans cette classification là c'est des éléments qui sont valorisés par tous les humains dans toutes les périodes historiques, partout sur la planète et que ce n’est pas propre à une culture en particulier. Donc, c'est très intéressant de connaître cette classification-là, de voir comment elle s'applique à nous, quelles sont mes forces moi que je possède et comment je peux les développer, comment je peux les mettre en œuvre, comment je peux cultiver ces aspects-là, qui sont valorisés, qui sont des traits positifs reconnus universellement.

Nancy : Donc, pour terminer, je demanderai à notre spécialiste là, psychologue organisationnel, comment on peut développer nos forces et nos talents selon toi, au travail, de façon quotidienne ou qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour développer ça?

Philippe : Ce qui peut être intéressant, je trouve un des premiers réflexes là qu'on peut avoir, c'est d'essayer de les identifier ces forces-là, ces talents-là. Il y a différentes manières de faire, mais une des façons assez simples, c'est de justement utiliser un instrument de mesure. Donc soit le StrengthsFinder pour identifier nos talents parmi les 24 talents qui ont été identifiés par l'organisation Gallup puis les travaux de Clifton se sont échelonnés sur une trentaine d’année. Ça peut être très intéressant, très révélateur d'identifier ses forces avec un instrument comme ça. Ou avec l'instrument du Via Survey qui est un petit peu plus générique, puis qui nous donne quand même des informations extrêmement intéressantes aussi avec leur classification de 34 forces de caractère. Et donc de prendre conscience de ces éléments-là. Puis d’essayer après ça de les appliquer au quotidien. Ça peut être à travers un retour qu'on fait un peu à chaque jour pour dire « aujourd'hui, est-ce qu'il y a une force en particulier que je vais essayer d'appliquer davantage sur dans le cadre de mon travail dans le cadre de mes relations avec les autres personnes ». Ça peut être aussi de se donner des objectifs avec un projet en particulier ou dans la répartition des tâches. On peut faire un exercice d'équipe où on identifie chacun les forces à partir de ces instruments-là. Puis on essaie justement de miser un petit peu plus sur les forces de chacun dans la répartition du travail. Donc il y a différentes façons, mais je dirais la principale, c'est vraiment de les identifier avec notamment un instrument de mesure. Mais parfois ça va être avec le feedback des autres personnes qu'on peut aussi apprendre à mieux connaître nos forces. Puis après ça d'essayer de voir comment je peux les appliquer davantage au quotidien, mais de façon consciente là justement.

Nancy : Ben je te remercie vraiment beaucoup pour tout ça. Je trouve que ça adresse un beau portrait. On a peut-être une petite idée un petit peu plus grande de ce qu'est un talent et une force. Donc je te remercie de ta collaboration.

Philippe : Ça fait vraiment plaisir. Puis je vous invite vraiment à essayer ça, ça vaut vraiment la peine. Souvent, les gens sont très surpris de constater justement ces forces-là qui possèdent et souvent c'est très révélateur.

Nancy : Et souvent, on est toujours axé sur ce qu'on devrait développer pour être meilleur, car des fois on a des choses vraiment au départ. Donc, quand on les découvre, ça fait nous, ça nous donne plus de confiance en soi, ça nous donne peut-être un petit peu plus d'optimisme par rapport à nos tâches et dire, « Ben, je suis capable de faire quelque chose. Là j'ai, j'ai des forces, moi aussi ».

Philippe : Ouais, absolument. Puis comme je disais tout à l'heure, ça va nous permettre de de boucler là-dessus. Mais. Bien souvent, ce qui arrive, c'est qu'on les prend pour acquis ces forces-là, puis ça nous prend en un instrument de mesure comme ça ou du feedback des autres pour constater à quel point c'est des éléments qui nous distinguent puisqu'on pensait que c'était le monde qui était comme ça. Mais on se rend compte, non au contraire, ce sont des éléments qui sont propres à nous, qui font notre particularité. Puis quand on les amène à un niveau davantage conscient, ça nous permet vraiment de les utiliser aussi de façon davantage consciente, d'être beaucoup plus à la fois efficace, puis de vivre plus de bien-être par rapport à notre activité.

Le bien-être en enseignement : une question de sens!

En partenariat avec le centre de service scolaire Chemin du Roy et le Syndicat de l'enseignement des Vieilles Forges (FSE-CSQ), la professeure Nancy Goyette de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente l'importance de développer un sens au travail pour ressentir du bienêtre. Elle a été créée comme complément à une formation pour les enseignants sur la psychopédagogie du bienêtre.