Source : Haches et hachettes de traite laiton moulé ou fer forgé, XVIIe et XVIIIe siècles. trouvées à Chicoutimi, Musée de la Civilisation, prêt du Laboratoire d'archéologie du ministère de la Culture et des Communications du Québec

Les objets de métal étaient très prisés des Amérindiens. Certains articles, comme les haches et les lames de couteau, étaient utilisés tels quels. D'autres étaient transformés ou adaptés à un nouvel usage : les limes, par exemple, devenaient des lames de couteau croche et les clinquants de cuivre servaient d'ornements.

Les Européens apprennent à utiliser les différentes sortes d'écorce. Celle du bouleau leur sert à construire des canots, à revêtir leur abri temporaire lorsqu'ils se déplacent et à isoler leurs maisons. L'écorce de frêne ou d'orme leur est utile pour faire des paniers et foncer les chaises.

Chez les Autochtones, le fer et le cuivre remplacent peu à peu les matériaux tels que la pierre, l'os, le bois et l'écorce. Progressivement, les couteaux et les pointes de flèches de silex, les haches de pierre, ainsi que les aiguilles et les pointes des harpons en os et en bois de cervidés sont remplacés par d'autres en métal. Les marmites d'écorce ou de poterie cèdent leur place aux chaudrons de cuivre pour la cuisson des aliments.

Les Français n'ayant pas appris aux Autochtones à forger le métal, ces derniers sont incapables de reproduire eux-mêmes les objets qu'ils obtiennent dans leurs échanges avec les Européens. Les Amérindiens réussissent tout de même à recycler le cuivre des chaudières brisées et le vieux fer. Taillés en morceaux, ces matériaux leur servent à se fabriquer des couteaux, des pointes de flèches, des grattoirs ou des bijoux par martelage, une ancienne technique utilisée pour fabriquer des objets en cuivre. Afin d'éviter de devenir trop dépendants des techniques européennes, les Autochtones insistent pour accueillir des forgerons dans leurs villages. Ils pourront ainsi réparer leurs outils et leurs armes à feu car ces objets de métal, souvent de mauvaise qualité, se brisent et doivent être remplacés régulièrement.

La mauvaise qualité des produits français forcent les Autochtones à retourner fréquemment chez les marchands, ce qui fait que la dépendance des Autochtones face aux produits européens grandit toujours.

Source : Pipes de traite, plâtre, Wendake, Musée de la civilisation
Photo : Claude Demers, UQTR

Les Français ont vite adopté l'habitude de fumer la pipe.

Source : Un voyageur. Dessin tiré de « Le Manitoba » de Lionel Dorgue, Saint-Boniface, Éd. Du Blé, 1976, p. 29
Photo : Claude Demers, UQTR

Dans leur vie quotidienne, les colons français se mirent à pratiquer avec joie une activité qui leur était alors interdite en France à cette époque : la chasse.