Les Autochtones vivant en dehors de la colonie française se déplacent à chaque année pour le commerce, la diplomatie et les affaires militaires. Ils rendent visite aux Français installés à Québec, Montréal et Trois-Rivières. Au milieu du 18e siècle, Trois-Rivières est le rendez-vous des Atikamekw et des Innus (Montagnais) qui viennent y faire la traite des fourrures avec les habitants de la ville. Dès leur retour de la chasse, ils installent leur campement dans les bois à proximité de Trois-Rivières.
Source : Amérindiens descendant les rapides en canot W 73 (C-150276) ANC, « Indiens descendant les rapides en canot d'écorce » (par John B. Wilkinson), vers 1880. Reproduction : C-150276.
Les Autochtones habitant la vallée du Saint-Laurent voyagent à l'extérieur de la colonie pour le commerce, la guerre et la diplomatie. Ils fréquentent régulièrement les villes voisines de leurs villages pour commercer avec les Français. L'intendant Raudot, parlant des Hurons-Wendats habitant près de Québec, disait : ils sont « toujours avec nous et parmi nous dans cette ville où ils viennent vendre toutes les denrées qu'ils ont ». Malgré les efforts des autorités coloniales pour empêcher les Autochtones domiciliés de se déplacer, ces derniers voyagent toujours autant d'un endroit à l'autre.