Pour la plupart des Autochtones, la chasse et le piégeage prennent plus d'importance au sein de leurs activités de subsistance. Ils approvisionnent les postes de traite et en échange de leurs fourrures ils obtiennent des marchandises européennes. Les fourrures échangées deviennent de plus en plus variées. Aux peaux de castor s'ajoutent les peaux de chevreuil, d'orignal, de lynx, de martre et de phoque.
Source : Chasse à l'orignal (C-000895) ANC, « Moose Deer Hunting » (par Millicent Mary Chaplin), 1842. Reproduction : (C-000895).
Pour les Autochtones domiciliés, la chasse et la pêche restent aussi très importantes. Faisant toujours partie de leur mode de vie, ces activités assurent leur subsistance et leur permettent de participer au commerce des fourrures avec les Français. Ainsi, les Autochtones et leurs familles quittent leurs villages plusieurs semaines par année pour se rendre sur leurs terres de chasse. Certains, comme les Algonquins et les Népissingues, qui font très peu d'agriculture, partent pour la chasse pendant plusieurs mois.
Dès le début du 18e siècle, la chasse devient de plus en plus difficile autour des villages des Autochtones domiciliés. Auparavant, les animaux étaient nombreux sur ces territoires, mais là ce n'est plus le cas. Le castor est devenu beaucoup plus rare et le gros gibier a disparu. La diminution du gibier dans les régions situées près des établissements français pousse plusieurs Autochtones à fréquenter de plus en plus souvent les territoires de chasse situés sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.