Vers les années 1660, la mission de Sillery est presque complètement dépeuplée à la suite d'épidémies et du départ de plusieurs Autochtones. Même s'ils continuent de fréquenter les établissements français, la plupart des Innus (Montagnais) et des Algonquins ont quitté cet endroit. Les Montagnais préfèrent rencontrer les missionnaires sur les rives du Saguenay. Tandis qu'un groupe d'Algonquins s'est installé près de Trois-Rivières, d'autres Algonquins vivent au Lac-des-Deux-Montagnes en compagnie de Népissingues et d'Iroquois.
Des Abénakis viennent aussi se joindre à la population d'Algonquiens domiciliés. À la fin des années 1670, les conflits avec les colons anglais poussent plusieurs groupes abénakis hors de leurs territoires. Ils remontent vers le nord et plusieurs se réfugient le long du fleuve Saint-Laurent. Tandis que certains se dirigent vers Trois-Rivières, d'autres s'installent plutôt près de Québec où ils ont l'habitude de se rendre en empruntant la rivière Chaudière. Au début du 18e siècle, les Abénakis qui continuent d'arriver en grand nombre rejoignent leurs compatriotes déjà fixés dans la région des rivières Saint-François (Odanak) et Bécancour (Wôlinak) sur la rive sud du Saint-Laurent.
Consulter les documents d'époque pour en savoir plus sur les Abénakis domiciliés :