EDUTIC : AKI - Société et territoires autochtones
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L’apport des Autochtones au commerce des fourrures

Les Autochtones jouent un rôle essentiel dans le développement du commerce des fourrures. Ce sont eux qui approvisionnent les postes de traite en peaux d'animaux. Les commerçants amérindiens, qui parcourent le pays en canot, transportent, jusqu'à ces postes, les fourrures qu'ils vendent aux Européens. Les Européens, quant à eux, greffent leur activité au réseau commercial des Autochtones. Grâce aux alliances et à une série d'intermédiaires amérindiens, ils peuvent accumuler des quantités considérables de peaux de castor et d'autres fourrures qu'ils exportent vers la métropole : la France.


Source : Groupe de voyageurs autour d'un feu de camp (C-002772)
ANC, « Groupe de voyageurs autour d'un feu de camp (Ontario (?)) », (par Frances Anne Hopkins), vers 1870. Reproduction : C-002772.

Les Français et les Canadiens remplacent les fournisseurs autochtones

Rapidement, à cause des épidémies et des guerres, le système de traite change et bascule en faveur des Français. La population autochtone diminue tellement que les Français se retrouvent en majorité dans la vallée du Saint-Laurent à compter des années 1650. Les Français commencent à multiplier les postes de traite à l'intérieur du continent. Cela devient de plus en plus fréquent pour eux d'aller chercher les fourrures dans l'arrière-pays au lieu d'attendre la venue des Amérindiens. Des voyageurs embauchés par des marchands et des coureurs des bois se chargent de ramasser et de transporter les fourrures. Ces Français et ces Canadiens remplaceront progressivement les Autochtones qui perdront peu à peu leur rôle comme intermédiaires de la traite.