Source : Champlain échange avec les Indiens (C-103059)
ANC, « Champlain qui échange avec les Indiens », (par Charles William Jefferys), 1911. Reproduction : C-103059.
Pendant toute la période, les marchandises de traite varient peu. Parmi celles-ci, les objets de métal (haches, tranches, grattoirs, pointes de flèche, hameçons, aiguilles, chaudrons, couteaux, épées) occupent rapidement la plus grande place. Les produits textiles, comme des étoffes de laine, de lin et de coton (qui sèchent plus rapidement que les peaux), des capots, des couvertures, des bonnets de nuit, des chapeaux, des chemises et des draps, viennent au second rang. Des aliments tels le blé, le maïs obtenu de commerçants autochtones ou cultivé par les colons, les pois, les biscuits ou les galettes, les pruneaux, les raisins, la mélasse, le lard salé, les épices, les noix, le thé et le sucre font aussi partie des échanges. Des objets divers comme les perles imitant le wampum, les miroirs, les peignes, le vermillon, les colliers, les bracelets, ainsi que l'alcool et les armes à feu complètent cette liste de produits acquis par les Autochtones.
Au début, toutes les puissances européennes défendent la vente d'armes à feu. Moins nombreux, les Européens veulent conserver leur supériorité militaire face aux Autochtones de peur qu'ils ne se retournent contre eux. Toutefois, la concurrence entre marchands et entre colonies européennes mène à la vente d'armes à feu, de poudre et de plombs. Les Amérindiens obtiennent surtout des mousquets : des fusils à large gueule qui projettent de petits plombs quand la poudre explose. Les Hollandais sont les premiers à en fournir à leurs alliés iroquois. Les Français, quant à eux, ne donnent des armes qu'en quantité limitée et, sauf exception, qu'aux convertis seulement souvent en guise de cadeau de baptême.