Source : Cartouche d'une carte de William Faden, 1777. Archives nationales du Canada C-35062
Les Autochtones jouent un rôle primordial dans le commerce des fourrures. Ils deviennent d'excellents alliés commerciaux en fournissant les postes de traite en fourrures d'animaux, qu'ils chassent eux-mêmes, ou qu'ils se procurent auprès des nations plus éloignées qui n'ont encore aucun contact avec les Européens.
Le commerce des fourrures multiplie les échanges et les alliances entre nations autochtones ainsi qu'avec les Européens. Il est marqué par la complémentarité et la dépendance des partenaires. À partir de Tadoussac, les Innus se rendent chez les bandes installées au nord, à qui ils troquent des marchandises acquises des Français contre leurs fourrures. Les Algonquins, vivant plus à l'ouest, deviennent des intermédiaires entre les Français et certaines nations des Grands Lacs.
Le réseau des routes de traite
Les Hurons-Wendats deviennent rapidement les principaux partenaires commerciaux des Français. Leur territoire, situé au sud de l'actuelle province de l'Ontario, se trouve au carrefour d'un vaste réseau d'échanges autochtones. Contre des fourrures, qu'ils accumulent en grande quantité, ils approvisionnent en maïs les chasseurs du nord. Chaque année, une soixantaine de canots hurons chargés de fourrures et de présents partent de la Huronie. Ils parcourent plusieurs centaines de kilomètres pour se rendre dans la vallée du Saint-Laurent et troquer avec les Français. Les Hurons-Wendats conservent cette position privilégiée jusqu'à leur dispersion et à la dislocation de leur pays. Ils sont ensuite remplacés par des nations de l'Ouest, surtout les Outaouais, qui descendent chez les Français pour faire la traite.
Postes et comptoirs de traite