Dès le début du 17e siècle, les commerçants français établissent des postes de traite, entre autres, à Tadoussac et à Québec. Afin de réglementer le commerce des fourrures, le roi de France accorde le monopole de la traite à certaines compagnies. En échange, la compagnie s'engage à explorer le territoire, à aider à convertir les Autochtones à la foi catholique, à peupler et à développer la colonie. Les compagnies ne remplissent pas leurs engagements en ce qui concerne le peuplement de la colonie et l'évangélisation des Autochtones. Quant à lui, le commerce des fourrures reste rentable malgré les profits qui varient irrégulièrement selon les années. La colonie se développe autour du commerce des fourrures.
Source : Traite des fourrures à Montréal 18e siècle (C-011014) ANC, « Pelletiers à Montréal dans le 18ième siècle (Québec) », (par George Agnew Reid), 1916. Reproduction : C-011014.
La traite des fourrures devient donc la base de l'économie de la Nouvelle-France. À partir de 1715, ce commerce prend beaucoup d'ampleur. En dehors de ses retombées économiques, il mène à l'exploration de régions situées plus à l'ouest. C'est à cette époque que Gaultier de la Vérendrye explore l'intérieur du continent. Avec ses fils, il fonde des postes de traite dans l'ouest. Ils se rendent jusqu'au pied des Rocheuses. Ces explorations permettent au roi de France de revendiquer le droit d'occuper un plus vaste territoire pour le coloniser. Elles mènent aussi à l'élargissement du réseau de traite des fourrures.
Malgré le développement de l'agriculture et d'industries, comme les forges du Saint-Maurice et la construction navale à Québec, le commerce des fourrures représente toujours au milieu du 18e siècle environ 70% des exportations vers la France. L'économie de la Nouvelle-France repose donc sur cette ressource. Entre 1660 et 1760, le nombre de peaux de castor expédiées en France est évalué à 25 millions. À ces peaux, s'ajoutent les peaux de renard, de martre, d'ours, de caribou, de rat musqué et d'autres mammifères.